*Lionel/Born 666 vous envoie sur les terres d'Odin avec ce nouvel album des suédois d'Amon Amarth prévu le 25 mars chez Metal Blade...*
Nous sommes donc plongés dans le Ragnarök, la fin du Monde dans la mythologie Nordique, où Surtur va jouer un rôle important.
Surtur (dérivé de Svartr, « noir ») réside dans Muspellheim, région chaude et lumineuse située au sud de Midgard (enceinte du milieu, là où vivent les hommes), dont il est le gardien.
Au soir du « Destin des Puissances » (le fameux Ragnarök, guerre des Géants contre les Dieux et les Hommes), avec les forces provenant du monde des géants et de l’enfer (Hel), Surtur doit emmener les fils de Muspell à l’assaut du royaume des dieux Ases (les copains d’Odin). Surtur est armé d’une épée ardente qui « brille plus intensément que le Soleil » (voir la couverture de l’album).
Sur ce vaste champ de bataille appelé Vigrid, qui s’étend sur cent lieues, va se dérouler l’ultime combat avec les Dieux.
Surtur, le génie du feu dévastateur, y affronte Freyr (Frej : « The Last Stand of Frej » 6ème titre de l’album), lequel, démuni de son épée magique qu’il a donnée à son messager Skirnir, est tué.
Tandis que tombent aussi Odin, Thor et Tyr, Surtur déclenche un gigantesque incendie qui embrase et détruit la terre toute entière… donc Surtur Rising !
Voila donc pour le décor. Le huitième album d’Amon Amarth se base sur la Mythologie Nordique. On est dans une ambiance « Armageddon » : ça brûle, ça chauffe, ça s’entretue et c’est violent. L’esprit brutal de cette histoire est bien restitué sur ce nouvel album.
Dans l’ensemble sur Surtur Rising, il y a moins de mélodie facile ou d’hymne guerrier, c’est du brut. Amon Amarth est dans une guerre totale et ne se trouve plus à la proue d’un drakkar sur la mer baltique pour nous raconter des histoires d’invasions Vikings.
Avec « War of the God » qui débute l’album, on est plongé dans du pur Amon Amarth ; du Death Metal Viking sans surprise mais assez plaisant pour les amateurs des scandinaves.
Depuis 2002, les suédois nous avaient habitué à des riffs et à des mélodies assez faciles à retenir comme sur Versus the World avec « Death in Fire » ou sur Fate of Norns avec « An Ancient Sign of Coming Storm » et « The Pursuit of Vikings » ; mais encore sur With Oden on Our Side avec « Runes to My Memory » ou « Cry of the Black Birds ». En 2008 on avait aussi « Varyags of Miklagaard » ou « Guardians of Asgaard » sur Twilight of the Thunder God qui, à la première écoute, rentraient dans notre cortex cérébral pour y rester jusqu’à la fin du Monde… Le Ragnarök quoi !
Le producteur attitré Jens Bogren est toujours là. La production est soignée. Peut-être un peu trop avec l’apparition de synthés qui auraient très bien pu être remplacés par des guitares sur « Doom Over Dead Man ». Le mid-tempo comme sur « The Last Stand of Frej » est lourd, voir doom avec des guitares furetant avec un son Sabbathien sur le mini break.
Johan Hegg a une voix encore plus grave et plus sombre que jamais. On reconnait bien sûr toujours le style d’Amon Amarth comme sur « Töck's Taunt - Loke's Treachery Part II » (la suite de « Hermod's Ride to Hel - Loke's Treachery Part I » de With Oden on Our Side) dans toute sa splendeur : corde bloquée, cavalcade de batterie surpuissante, voix envoutante. Il en est de même avec « Wrath of the Norsemen » et « Slaves of Fear ».
Mais il y a un petit truc qui manque pour nous faire dire que l’on tient là un excellent album d’Amon Amarth. C’est peut-être cette approche un peu trop sombre qui nous empêche de retrouver des envolées lyriques comme on aimait les entendre sur les précédents opus.
En bonus on retrouve un titre de System of a Down « Aerials » qui est trop en décalage avec le style d’Amon Amarth...
Bref, il faudra attendre la scène pour pleinement apprécier la puissance de ces nouveaux morceaux. Alors rendez-vous le 22 Mai (Pentecôte) à l’Elysée Montmartre à Paris et n’oubliez pas vos cornes à boire ! Skåle!
Note : 7/10