*Chrotest de l'ami AlexdeTroy qui nous revient après son premier essai sur Seven Thorns...*
A l'avant-veille de la sortie de Blood Alliance, cinquième opus du groupe, les fans de Power Quest ont de quoi être anxieux. En effet, du line-up de Master of Illusion (2008), il ne reste plus que Steve Williams, ancien claviériste de Dragonforce et fondateur du combo britannique. Il faut dire que depuis sa création en 2001, Power Quest aura vu défiler dans ses rangs pas moins de 17 membres! Un record...
C’est donc avec une certaine appréhension que je commence l’écoute de ce Blood Alliance dont la sortie est prévue le 25 mars chez Napalm Records. Je suis pourtant vite rassuré. "Battle Station“, morceau intro, annonce de suite la couleur musicale: soli virtuoses de guitare et mélodies épiques, double grosse caisse et basse cavalière seront au rendez-vous. Quid cependant du chant? Alessio Garavello, qui officiait depuis 2001, a remis sa démission en 2009. Il a donc fallu recruter un nouveau frontman dont la voix puisse incarner les chansons avec autant de puissance qu’Alessio. C’est finalement le Sri-Lankais, Chitral Somapala, qui a décroché le job. Loin d’être un petit nouveau, "Chity“, dont le timbre de voix est proche de celui de Klaus Meine, a été notamment la voix de Firewind ou de Civilization One.
Et il n’y a pas à dire ; dès sa première prestation sur "Rising Anew“, deuxième morceau de l’album, Somapala remplit son rôle avec brio. Sa voix, pourtant assez passe-partout, donnera tout au long de l‘album le relief et la fraîcheur escomptés.
Sur le plan musical, Power Quest était jusque là resté dans la tradition du Power Metal en essayant, il faut bien le dire, de rivaliser avec plus ou moins de bonheur avec leurs anciens confrères de Dragonforce. Blood Alliance semble marquer le pas en s’orientant vers un "Power FM“ très coloré années 80. Ceci est surtout le fait des claviers de Steve Williams largement mis en avant, rappelant à maintes reprises le Van Halen de la grande époque. "Glorious“, "Sacrifice“, "Better Days“, "Only in My Dreams“ ou "Blood Alliance“ n’auraient en effet pas déparaillés sur 1984 ou 5150, deux oeuvres majeures du guitar hero blond. Ces morceaux mid-tempo à la mélodie facilement mémorisable s’enchainent sans surprendre mais avec une agréable fluidité. Ils permettent également de mettre en avant les très bon "Survive“ et "City of Lies“, seuls morceaux réellement speed de l’album, avec le bonus track réservé à l’édition japonaise, le puissant "Time to Burn".
Que dire donc de la mouture 2011 de Power Quest? Pas vraiment de déception sur cette galette et même des bonnes surprises comme "Survive“ ou "Time to Burn“. L’omniprésence des claviers pourra destabiliser les fans de True Metal qui ne retiendront que les deux ou trois titres les plus speed. Avec cette effort, Steve Williams semble avoir voulu ouvrir de nouveaux horizons à son groupe. Un album de transition donc, qui devrait permettre à chacun des nouveaux membres de prendre ses marques au sein du sextette.
Note finale : 7.5/10