Entretien avec le groupe français Seeds of Mary

Groupe émergent de la Communauté Urbaine de Bordeaux, Seeds of Mary nous accorde une entrevue avant leur concert au Bootleg, en première partie de Praetorian et Naïve. Entre tournée, nouvel album, nouveau membre, beaucoup de thèmes sont à aborder. Julien, Jérémy, Arthur, Xavier et Tom, sans oublier David, l'ingénieur du son ayant mixé leur album, répondent à nos questions.

Salut Seeds Of Mary ! Heureux de revenir jouer sur Bordeaux avant le départ pour la tournée ?

Julien : Oui ! Très contents, nous n'avons jamais joué au Bootleg, et c'est la première date de Tom, notre nouveau guitariste, avant les 15 dates de la tournée. C'est bien de le présenter ici. Surtout qu'avec Praetorian, qui a organisé la date de ce soir, cela faisait un moment que nous voulions jouer ensemble, et l'occasion s'est faite comme ça, pour la présentation de leur premier album. Il manquait un troisième groupe, c'était soit un autre groupe bordelais, soit un groupe un peu moins présent ici qui puisse tenir une tête d'affiche. Il y avait le choix, et ils ont contacté Naïve de Toulouse, qui vient juste de sortir son nouvel album. Le plateau s'est monté comme ça, et c'est parfait.

D'où vient le nom Seeds of Mary ? Qui est Mary ?

Julien : Ce sont des questions qu'on a à chaque fois ! On a un nom à la con, faut l'assumer ! Alors Mary, vous découvrirez qui c'est sur la pochette de notre prochain album. Et le titre c'est venu d'une discussion en voiture, on avait l'idée de Seeds (graines) et du coup le temps d'un trajet pour aller répéter, on a échangé des idées...

Xavier : Et puis Seeds of Thérèse ça le faisait pas trop...

Julien : Tout le monde est tombé d'accord, sauf le batteur mais c'est pas grave. Mary ça fait rock, ça sonne bien, on n'a pas cherché plus loin.

Parlons du petit nouveau. Comment Tom est-il arrivé ? L'avez-vous vite trouvé ?

Arthur : Tom nous a vu il y a un an en concert, et a répondu à l'annonce, très motivé.

Jérémy : Il a été très volontaire, c'est vrai, on a vu beaucoup de mecs, mais lui a su tirer son épingle du jeu, ça fait un mois et demi qu'on répète et une douzaine de morceaux sont prêts à jouer avec lui, en sachant qu'il joue de la guitare et chante en même temps. Il est arrivé en répétition en ayant bossé des morceaux qu'on ne lui avait pas demandé de faire, donc c'est allé assez vite.

Tom : Il y a eu deux auditions, pour être bien sûrs, et ça s'est bien passé au final. Je regrette pas, ça a pas été trop douloureux... (rires)

Le nouvel album semble terminé. Comment va-t-il sonner ?

Xavier: Oui, mixé et masterisé à 99%. On se laisse une marge, pour prendre du recul, on cherche un label pour le sortir donc on prend notre temps. Revenir dessus avec une oreille neuve d'ici quelques jours. Jusqu'au dernier moment on peut modifier des choses, mais le plus gros est terminé.

Julien : C'est plus varié dans le tempos, les ambiances, plus de travail sur les instruments, sur le chant... C'est plus abouti, David nous a apporté plein d'idées, le premier album était enregistré en deux jours donc ici on a prit notre temps, et on est contents. C'est aussi des morceaux qu'on tourne depuis un moment, on sait qu'ils fonctionnent. C'était peut être plus direct avant, mais on a essayé de tourner les choses plusieurs fois de différentes manières, tester des choses, prendre des risques...

Dans la technique de composition, par rapport à ce que vous aviez fait avant, y a-t-il eu des évolutions ? Des changements ? Tout s'est-il fait en studio ?

Xavier : En studio, on a fait un gros travail sur les arrangements. Sinon, le travail de composition est toujours le même, Julien arrive avec un squelette du morceau, et on s'amuse tous ensuite avec, quitte à le modifier, avec les idées de tout le monde.On pose une atmosphère de base, et on regarde ce qu'on en fait.

David: L'enregistrement s'est fait de manière assez classique, instrument par instrument. La chose intéressante, c'est qu'il nous restait du temps après les prises batterie de l'album, je leur ai donc proposé d'incorporer une reprise (Alice in Chains), et surtout une improvisation. Si c'était bien, on gardait sinon on jettait. Et au final cette impro très spontanée est restée.

Jérémy : J'aime beaucoup ce morceau d'ailleurs, une couleur complètement différente par rapport à ce qu'on fait d'habitude.

A propos de la tournée qui se prépare, comment s'est elle organisée ?

Xavier : Les premières dates sont arrivées pendant la dernière tournée d'octobre, pleins de groupes que nous avons rencontrés lors des concerts nous ont proposé des plans pour un week-end à la base, tout s'est ajouté au fur et à mesure avec des échanges entre nos régions, et au final on arrive à 15 dates. Tant qu'à faire...

La première partie de Nashville Pussy, c'était comment ?

Julien : On a eu du bol, il y avait une erreur sur le ticket, on a commencé à jouer à l'heure ou Nashville Pussy devait commencer son set, donc la salle était pleine. Et les gens sont restés ! Les retours après le concert ont été vraiment sympas. Un enregistrement audio a été fait et à la fin de chaque morceau, au fur et à mesure, le public participe de plus en plus !

Vous avez d'autres projets ? Un clip par exemple ?

Xavier : Rien de vraiment défini encore...

Arthur : Allez, tu peux lui dire pour le Stade de France...

Xavier : Non c'est pas sûr encore !

Julien : Il y aura un clip au moins, avec la sortie de l'album aux alentours de septembre, tout dépend du planning qui n'est pas encore fixé. On n'est pas pressés, on cherche un label, donc à discuter ensuite.

Pour finir, une question toute bête, qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter ?

Arthur : De gros concerts !

Julien : Voilà ! Et que l'album puisse se faire remarquer pour ce qu'il est, on l'assume, et on souhaite qu'il soit écouté le plus possible, en vendre un peu pour aider à en faire un autre etc...

Xavier : On a l'ambition, envie de voir plus grand, faire de meilleurs concerts, percer de plus en plus, répandre nos graines... C'est pas pompeux mais on veut passer un palier au dessus, remplir quelques salles, et tourner davantage. Un label pourrait nous aider à accélérer encore.

Le mot de la fin ?

Arthur : Je vends un Scénic... (rires)

Julien : Merci à la Grosse Radio pour la promo et le soutien ! Et à ce soir ou à bientôt sur la route !

Xavier (basse), Julien (guitare), Arthur (batterie), Jérémy (chant) et Tom (guitare).

Entretien réalisé au Bootleg de Bordeaux (33) le 04 Avril 2015.

Crédit photos Draksmoon photography.



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