Trolls et légendes
Chroniques d'un festival...
Dès le vendredi soir, avec les premiers concerts, l'ambiance est déjà à son comble sur le festival ! Il faut dire que la soirée s'annonce chargée, avec La Horde, Feuerschwantz et le Naheulband qui vont ouvrir le bal !
Les visiteurs sont venus de loin et certains ont même déjà revêtus leurs plus beaux costumes pour célébrer comme il se doit le 10ème anniversaire de Trolls et légendes !
Mais ce n’est rien en comparaison de la foule qui, bien avant le début officiel des festivités le samedi, fait déjà la queue dès 9h du matin, sous la pluie, alors que le festival n’a pas encore officiellement ouvert ses portes. C’est donc dans une ambiance quelque peu humide que le festival démarre dans la joie et la bonne humeur !
Et ce samedi matin permet de faire le tour des différents espaces qui sont proposés cette année, avant qu’ils soient complétement envahis par la foule.
Trolls et légendes nous propose de naviguer entre différents espaces, différents univers mais toujours en restant dans l’univers de l’imaginaire et de la fantasy.
On peut trouver de tout, à tous les goûts !
Les amateurs de littérature et de bande-dessinée ont pu se perdre dans les excentriques et uniques mondes des auteurs présents sur le festival. Et quels auteurs ! Puisque la merveilleuse et talentueuse Robin Hobb, auteur entre autre de la saga de L’assassin Royal, était présente. Un rendez-vous qui n’a pas été manqué par ses fans qui se sont déplacés très nombreux et on générait une gigantesque file d’attente dans le salon le samedi ! Les auteurs de BD et illustrateurs n’étaient pas en reste puisqu’ils étaient aussi très bien représenté dans les allés ; et leurs œuvres, des originaux pour la plupart, étaient exposées dans le hall d’entrée ! Nous avons notamment rencontré Brucero qui a confié être fan de métal (notamment de Nine Inch Nails) et s’est prêté au jeu de la photo « métal » !
Brucero
Bien évidemment les joueurs sont mis à l’honneur à Trolls et légendes ! Tout était fait pour qu’ils s’y sentent comme à la maison (ou tout autre endroit confortable pour jouer comme une cave par exemple). Des stands de grandes maisons d’édition cotoyent de petits auteurs indépendants pour le plus grand bonheur de tous ! On pouvait tout y acheter : des livres de jeu de rôle neufs ou d’occasions, des suppléments, des dés de toutes les formes et de toutes les couleurs, des figurines, des posters, des jeux de plateau, des armes de GN, quelques costumes et même des strings pour arborer dignement sa fierté de joueur !
Stand de la Loutre Rôliste
Mais tout ça ne serait d’accessoires sans le cœur de l’espace ludique sans les tables de jeu où les visiteurs étaient invités à venir tester des nouveautés ou se faire une partie d’un bon vieux classique. Qu’on vienne y jouer avec des amis ou des inconnus, ce genre d’activités est un vrai plus pour le festival. Il permet d’échanger, de débattre, de découvrir ou de s’affronter autour d’un bon vieux plateau, les dés à la main et les cheveux au vent !
...Ou alors de se prendre une raclée par une mamie qui passait par là et qui a battu trois grands et solides chevelus.
Mais tout ça ne serait pas complet si nous n’avions pas l’occasion de dépenser tous nos sous sur le Marché Féérique ! Occupant une très grande partie du salon, cet espace est dédié au shopping version fantastique. Ici point de petites robes noires mais des capes et des armures, point d’escarpins vernis mais des bottes en cuir cousus main, point de sac à main mais des épées et des boucliers !
Encore une fois la multitude des échoppes donne tout son charme au festival qui nous propose un énorme éventail de possibilités pour finir ruiné à la fin du week-end : vêtements, bijoux, armes, travail du cuir, œuvres d’art aussi minutieuse qu’époustouflante, objets en bois, montres… Que vous soyez plus médiéval, steampunk, guerrier, mage, hobbit ou orc, vous pouviez trouver votre bonheur.
Tiens, ne serait-ce pas un des Compagnons du Gras Jambon ?
Un certain nombre de stand proposait aussi de quoi restaurer les estomacs affamés avec des produits de qualité : crêpes au feu de bois, patisseries médiévales, nougats fait maison… Et ces stands n’étaient pas négligeables à cause d’un des rares point noir du festival, j’ai nommé la restauration. Les stands officiels vendant de la nourriture ont été en permanence pris d’assaut par des visiteurs affamés, obligés de faire la queue pendant un temps qui paraissait interminable pour une pitance au final assez peu goûteuse. Cette organisation un peu chaotique gâche un peu le plaisir que nous avons eu à arpenter ce salon de long en large. Néanmoins ce petit point est vite oublié, une fois une bonne pinte de Cuvée des Trolls, encore une fois bière officielle du festival pour notre plus grand plaisir !
Les très sympathiques artisans de Nomade ont tout compris (même sous la pluie) !
Il est vrai qu’il y a de quoi faire des bornes à Trolls et Légendes ! Mais tout a été prévu. En cas de petits moments de faiblesse, de nombreux événements étaient à l’affiche. Des nombreux petits groupes se sont notamment produits sur la petite scène extérieure du salon, se succédant toute la journée, dans la joie et la bonne humeur. On pouvait même reconnaître certains membres de Huldre, venus proposer une musique 100% folk danoise à travers leur projet Gny.
Pour ceux qui préfèrent les activités en intérieur, des projections se sont déroulées toute la journée : courts métrages, films d’animation… et un des clous du festival : des projections du merveilleux film L’Histoire Sans Fin de l’allemand Wolfang Petersen (mais si, vous en êtes tous fans en secret vous le savez bien). Outre la projection de ce chef d’œuvre de mon enfance, l’événement avait été prévu pour accueillir un des invités les plus importants du salon, l’acteur Noah Hathaway qui jouait le rôle d’Atreyu. Celui-ci a donné une conférence à l’issue de la projection du film, revenant en particulier sur la fameuse scène de la mort de son cheval dans le film (si tu as vu cette scène, tu sais très bien qu’elle a ruiné ton enfance) ! Il a tenu à s’excuser en riant pour le traumatisme qu’il a causé à des milliers d’enfants à cause de ce passage mais a tenu à préciser que le cheval a mieux été traité que lui pendant le tournage. La joie d’être un enfant au cinéma dans les années 80.
Noah Hathaway (Atreyu) lors de sa conférence de presse
De nombreux intervenants se sont succédé dans l’espace cinéma, pour le plaisir de tous. Les enfants (et les adultes aussi, on les a vu) ont notamment pu profiter de la présence de Pen of Chaos du Naheulband à l’occasion de la projection du dessin-animé du Donjon de Naheulbeuk.
Pour les enfants privés d’écran, de nombreuses autres animations avaient été prévues. Un espace réservé aux contes avaint été aménagé pour le plus grand bonheur de tous. Pour les plus aventureux des bambin l’aventure du « Réveil du Troll » avait été pensé et imaginé par le Mortal Fight Circus proposant aux têtes blondes de passer une série d’épreuves très ludiques afin de réveiller la créature endormie pour qu’elle puisse elle aussi participer à la fête grâce à son ticket de festival retrouvé ! Que du bonheur en somme.
P.O.C. du Naheulband
C’est donc la tête plein de rêves qu’on parcoure ce festival et ses allées ! Encore une édition très réussi pour Trolls et Légendes qui fête son 10ème anniversaire par une belle réussite (la plupart des tickets étaient sold out bien avant l’ouverture des portes le samedi matin). Même les quelques points négatifs s’estompent vite au vu du beau dépaysement que nous offre ce salon.
Mais l’ambiance ne serait pas entière si les visiteurs eux-mêmes ne contribuaient pas eux aussi à ce délire général qui nous a nourri lors de ce très chouette week-end ! Les costumes étaient très nombreux et pour la plupart très réussis ! Un vrai bonheur pour les yeux. Et c’est sur ces quelques images que nous concluons donc : vivement 2017 pour la prochaine édition !
Eli Thyrd
Photos : © 2014 Thomas Orlanth - galleries complètes sur le site internet: www.thomasorlanth.com / Facebook
