Dwail – Helter Skelter


Dwail, un groupe qui ne fait pas assez mal

par Vyuuse

 

Dwail, jeune groupe français débutant, a du mal à décoller avec Helter Skelter, sa première offrande peu réjouissante. Au programme : un bazar pas très organisé...

On est toujours heureux de voir un nouveau groupe débarquer dans notre genre préféré. A une époque ou on a tendance à regarder en arrière, se concentrer sur nos « monstres sacrés », une bouffée d’air frais est toujours la bienvenue. D’autant plus que le groupe en question est français. De quoi réjouir les chauvins, surtout les sudistes ! Malheureusement cette joie n’est que de courte durée, car avec l’album Helter Skelter, le groupe Dwail, que l’on pourrait affilier au metalcore, est loin de démarrer sous les meilleurs auspices.

Pourtant, le son n’y est pour rien. Logan Mader (ex-Machine Head) montre qu’il est capable d’assurer derrière les manettes, et arrive à nous donner un son assez clair, ou chaque instrument se distingue sans problème, le tout avec une propreté irréprochable. C’est une chance pour le groupe, qui a pu se saisir d’une belle opportunité pour son premier album.

Le problème n’est pas non plus dans la volonté de mélanger les genres et de tenter d’aller vers l’avant, bien au contraire, mais dans les compositions en elles-mêmes. Le groupe nous sert des titres mal dégrossis avec des parties qui peinent à s’enchaîner, ce qui donne au final une bouillie musicale qui prend difficilement forme. Quelques bonnes idées sortent du lot, comme le riff groovy du titre d’ouverture, "An Iron Hand in a Velvet Glove", mais elles ne sont pas assez mises en valeur. Le groupe aurait gagné à mieux travailler la compo, afin de faire de véritables chansons avec des points d’ancrages audibles et faciles à remarquer. Cela aurait rendu les titres plus accrocheurs.
 
Car Dwail arrive à servir un album difficile à digérer alors qu’il dure moins de quarante minutes. Et ce n’est pas le chanteur qui aide à aller dans ce sens. Les parties criées sont crédibles même s’il y a une marge évidente de progression, mais le problème réside surtout dans le chant clair. Le chanteur, dont la voix n’est pas sans rappeler celle de Corey Tailor, sur-joue ses parties à n’en plus finir, ce qui rend un titre comme "Still Waters Run Deep" difficilement supportable. Son fort accent français ne l’aide pas dans la démarche.

Dwail

Au final, cet album est frustrant. Frustrant parce que le groupe partait avec de bonnes intentions et une bonne base, avec quelques bonnes idées et un certain esprit rageur. La maturité et le soin dans l’écriture ont manqué, ce qui donne un résultat assez décevant.

On espère que le combo saura mieux se démarquer avec un éventuel prochain album, et que les bonnes idées ne seront pas perdues.

Note : 4/10

Vyuuse


Dwail sur La Grosse Radio



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