Sarke – Oldarhian


Un Sarke osé ?

Par Lionel / Born 666

On l’attendait avec impatience ce nouvel album, le 2ème du combo, paru le 15 avril dernier chez Indie Recordings.

Sarke est lun projet fondé en 2008 à Oslo (Norvège) par Thomas Berglie, également membre dans des groupes comme Khold, Tulus, Sensa Anima et Old Man's Child, et Nocturno Culto de Darkthrone. Du vrai Black n’ Roll. C’est sobre, simple dans les riffs comme sur le précédent album Vorunah, ça va droit au but.

On y retrouve toujours sur certains titres ces nappes de synthés ou de piano aux mélodies assez simples qui vous prennent aux tripes.

Bien sûr Sarke évolue dans la simplicité aux frontières d’un Darkthrone, mais apporte une certaine fraicheur dans ses mélodies. Les titres comme les paroles sont forts et donnent du poids aux chansons.

Et cette pochette, d’une sobriété toute droite sortie de l’esprit d’un graphiste vivant dans le froid…ces épines agressives sortant d’une neige éternelle et jouant de même sur la typo groupe.

« Pilgrim of the Occult » nous rappelle un « Drunken Priest » ou « Forst Junkie » du précédent album. L’ambiance est pesante tout comme la production. On est en territoire connu et cela fait toujours plaisir à entendre. Nous sommes heureux de voir que le projet des deux musiciens tient aussi bien la route. On rêverait de les voir en concert sur nos terres un de ces jours.

Le mid-tempo accentue cette volonté du groupe de nous prouver qu’il ne faut pas absolument faire du Blast pour rentrer dans la sphère du Black Metal. La puissance des mots avec une voix possédée et des riffs simples nous prouvent que l’on peut rendre une ambiance malsaine et lourde avec peu de chose.

Des titres comme « Pessimist », « Flay the Wolf » sont dans une veine Black, Punk & Roll. La simplicité au service de l’efficacité.

Pour les novices qui ont des difficultés avec Darkthrone commencez donc par Sarke, le côté « Garage » en moins. Vous comprendrez mieux l’intensité d’un mouvement musical qui n’est pas que bruit pour certains mais porteur de valeurs pour d’autres.

La leçon continue avec la finesse apportée à chaque break afin de transcender l’émotion nordique contemplative apportée par chaque note. Les riffs sont lourds et appuyés et souvent à contretemps pour nous donner plus d’intensité à chaque parole prononcée.

Sur « Captured » les notes de piano vous transportent vers des sensations inédites jusqu’à présent dans l’univers du Black Metal. C’est intence et cinématographique. Comme une adaptation des œuvres d’écrivains comme Jo Nesbø sous Vodka frelatée. Le flic torturé, névrosé, alcoolique qui se perd autant dans la nature que dans le fil conducteur de l’enquête.

Sarke 2011

C’est donc une ouvre tourmentée tout comme le précédent album mais réalisée par des musiciens maîtrisant l’art puissant et abstrait ambiant d’un Black Metal accessible au plus grand nombre.

On quitera Oldarhian par des riffs puissant de « The Stranger Brew » que n’auraient pas renié un groupe comme Savage des années 80’.

Bon, et après n’oubliez pas d’aller vous perdre en forêt avec un A Blaze in the Northern Sky.

Note : 8.5/10

Lionel / Born 666


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