Yann Armellino, guitariste français

Après deux passages dans La Housse à Gratte, le guitariste français Yann Armellino est de retour indirectement sur La Grosse Radio par le biais d'une interview donnée à notre dernière recrue de choc Vyuuse. Un face to face réalisé dans un hôtel parisien la semaine dernière où l'ami Yann nous présente son DVD "Je suis un Guitariste" et son album paru l'an passé Revisited. Morceaux choisis...

Vyuuse : Vous avez récemment sorti un DVD « Je suis guitariste ». L’accroche principale est « apprendre la guitare sans solfège ». Est-ce que vous connaissez le solfège ?

Yann Armellino : Oui. J’arrive à lire et écrire la musique.

 

Est-ce que le solfège vous rappelle des mauvais souvenirs ?

 
Absolument pas, parce que je lis et j’écris la musique seulement depuis 3 ans et demi – 4 ans. Donc c’est très récent et c’était une volonté de ma part, parce que j’ai commencé à collaborer avec un mensuel qui s’appelle Guitar Part et la condition sine qua non du truc c’était que je puisse écrire ce que je joue. Donc j’avais quand même des petites bases mais j’ai passé une journée avec un des rédacteurs là-bas, qui lui est lecteur, et il m’a vraiment réappris le truc, on a repris les bases. Donc ça rappelle pas de mauvais souvenirs parce que, étant complètement autodidacte, j’ai toujours appris sans solfège.

Justement, comment avez-vous appris la guitare sans solfège ?
 

Au début c’est l’oreille, tu regardes beaucoup ce qui se passe autour de toi. Quand tu vois quelqu’un jouer et puis tu essaies de choper les plans à l’oreille. Donc c’est beaucoup de travail, peut-être plus de travail au départ, mais j’avais vraiment envie. Mon frère aussi jouait de la batterie depuis un an, donc ça m’a vraiment poussé aussi. Il m’a un peu mis une guitare dans les mains. Même quand j’ai commencé à faire deux accords, lui était derrière moi en train de taper un rythme, donc déjà ça m’a beaucoup aidé au niveau rythmique, de la compréhension et le placement de ce que je devais jouer. Après c’est vraiment de fil en aiguille. Il a fait partie d’un groupe, donc moi j’allais les voir répéter, je voyais comment l’autre il plaçait un peu ses doigts, je rentrais chez moi et j’essayais de faire pareil. Je voyais une vidéo live d’un groupe et j’essayais de me dire « tiens c’est comme ça », je mettais les doigts et « ho bah c’est pareil, je suis dans la bonne voie », et puis tu continues…

 

Un peu comme vous faites dans le DVD ?
 

Oui, c’est à peu près la même méthode.

Yann Armellino (Paris, 2011)

 

Ce DVD part-il de votre initiative ?
 

C’est venu du fait que je donne des cours au responsable du label avec lequel on a fait le DVD, le label Legacy catalogue de chez Sony Music, et c’est un ami à moi, Christophe Landry, qui n’avait pas joué de guitare. Il a une quarantaine d’années. Quand il est venu me voir il m’a dit « J’ai envie d’apprendre la guitare, mais je veux pas de solfège, surtout pas, je veux pas m’emmerder avec tout ça, je veux un truc simple, je veux me faire plaisir ». Donc j’ai adapté un peu, et puis ça a vachement bien marché, je trouve qu’il commence à jouer vraiment bien, il a bien progressé, donc on s’est dit « bah tiens, pourquoi pas appliquer ça au plus grand nombre, il y a peut-être quelque chose à faire ». C’est vrai que la plupart des méthodes qu’on trouve, je dirais pas que c’est ennuyeux, mais presque. On est pas loin des Marcel Dadi et compagnie. Lui, travaillant chez Sony Music, on a eu aussi l’opportunité de pouvoir présenter ce projet et faire en sorte qu’il plaise. Après tout s’enchaîne assez rapidement.

 

Avez-vous choisi vous-même les chansons dans le DVD ?

Ca a vraiment été choisi collégialement avec le label. Au départ on jette plein de noms, plein d’idées de titres et après faut faire en fonction des goûts de chacun, et un peu de l’inconscient collectif, savoir choisir les titres que tout le monde connaît un peu, puis essayer de faire un mix de différentes générations, c’est important. Pas seulement prendre les 10 premiers du top de ces 5 dernières années, ça aurait été vachement réducteur. Donc j’ai pris des trucs comme Neil Young, comme du Dylan. C’est des artistes qui sont intemporels. Qui n’a pas eu envie de jouer « Knockin’ On Heaven’s Door » une fois dans sa vie ?

 

Est-ce que certains titres ont plus de signification pour vous ?
 

Je revendique tous les titres. Y’en a forcément qui sont plus que d’autres, comme AC/DC, ça me parle plus, mais, après, tu fais en fonction de la difficulté. Le but, c’est d’être le plus simple possible. Après, on les a pas classés par difficulté dans l’ordre du tracklisting, mais il y a des choses un peu plus simples que d’autres, donc pour se référer c’est plus le livret, voir si y’a deux trois accords qui font que tu commences par celle-là plutôt que d’autres. Quand la leçon fait deux pages tu te dis « je vais peut-être passer à la suivante » (rires)

 

On va maintenant parler de votre album (Revisited) sorti l’année dernière. Le fait qu’il soit instrumental peut paraître rébarbatif sur le papier, mais il y a pas mal de points d’accroche, de thèmes assez simple à retenir. Quelle est votre démarche de composition ?

 
Je pars pas du principe de composer un titre instrumental. Je compose un titre instrumental comme si je composais une chanson. Donc ça vient peut-être de là. J’essaie vraiment de faire une intro, après ce qu’on peut appeler un couplet, là il y aura peut-être un peu de place à l’improvisation. Après le refrain c’est quelque chose qui doit être assez récurrent. C’est le thème principal, qu’il faut répéter au moins 2-3 fois histoire de bien marteler, et après tu amènes un pont, où là tu peux t’exprimer un peu plus, et ainsi de suite. Donc il y a un peu de place à l’improvisation, mais c’est quand même un peu « écrit ». Je trouve que c’est un point important que les gens puissent fredonner, et surtout taper du pied, il y a l’aspect rythmique de l’écriture qui rentre en jeu.

 

Quelle est l’importance de la partie « improvisation » ?

La partie improvisation, c’est au fur et à mesure que tu joues les titres. Quand tu fais de l’instrumental, tu fais jamais 2 fois ou 3 fois la même prise. A un moment donné tu vas jouer une note en l’air, une autre fois sur le temps, tu vas ajouter quelque chose, enlever autre chose sur l’autre prise. Ca fait partie des choses plutôt appréciables quand tu joues de l’instrumental, des choses que tu peux pas faire quand tu joues en tant que session derrière quelqu’un où c’est vraiment écrit. Là tu vas pas faire un Fa# au lieu d’un Do sinon tu t’en prends une (rires).

 

Justement, sur cet album il y a des titres chantés. Est-ce qu’il y en aura plus pour les prochains albums ?

Il y en aura peut-être plus, parce que pour le prochain je ferai peut-être la suite avec Chris (Caron, ndlr). On avait fait un disque il y a 2 ans environ. Le prochain sera peut-être qu’avec lui, ou peut-être qu’instrumental, je sais pas, c’est suivant l’ambiance, ça peut changer.

 

Donc s’il y a une reprise de Y&C (le groupe de Yann Armelino et Chris Caron, ndlr) sur l’album, ça ne veut pas dire qu’il y aura reformation ?

Je lui ai déjà envoyé beaucoup d’idées, une dizaine de titres donc il y a presque de quoi faire un album. Maintenant faut que tout ça arrive à maturation chez lui, il faut que ça prenne forme, qu’il les travaille s’il a envie de les travailler. A priori oui, mais après on est à quelques milliers de kilomètres l’un et l’autre (il vit aux Etats-Unis, ndlr), donc ça peut changer. Ces titres existent, moi je les ai, donc ils verront le jour. De quelle manière, je sais pas encore.

 

Il y a pas mal d’influences différentes sur cet album, comment avez-vous géré ça ?

Tu sais tu gères pas vraiment les influences, c’est à force d’écouter plein de choses différentes… En tant que guitariste je trouve qu’on est des grands Shadoks (rires), on pompe vachement de trucs, et à un moment donné on rejette tout ça, et puis il faut essayer de s’approprier un peu. Mais je pense pas que ni moi, ni qui que ce soit, a la prétention de dire qu’on invente quelque chose. C’est vrai qu’il y a un mix entre le heavy et le blues, après il y a un peu de rhythm n’blues, et de la motown un peu, qu’on peut entendre aussi. Il y a une reprise de Marvin Gaye dedans.

 

Il y a une autre reprise sur cet album, un morceau de KISS, « Keep Me Comin’ ». C’est pas un titre très connu, quand on pense à KISS, on pense pas à ce titre en premier…

Mais c’est un tort ! C’est un titre que j’aime beaucoup, et c’est un titre un peu obscur, qui est dans Creatures of the Night, donc c’est le dernier album « maquillé » avant le renouveau. Je trouvais qu’il y avait un côté, dans la rythmique... C’est un riff qu’aurait pu composer Lenny Kravitz, dans la construction du riff, c’est pas très éloigné de ce qu’a fait Lenny Kravitz bien des années après. Et dans cet album, j’adorais le son de la batterie qui avait ce côté « gros ». J’ai toujours eu un faible pour ce titre, et je me suis dit « tiens, pourquoi pas ». Je crois même qu’ils l’ont jamais joué en live.

 

Par rapport à ce titre et Imagine (de John Lennon, autre reprise dans l’album), comment s’est passé l’adaptation du titre chanté à l’instrumental ?

Tu commences à poser la basse/batterie, après tu fais une rythmique, et après tu t’attaques au chant, et le chant, tu sens vite si c’est jouable ou pas. Pas dans la technique, mais si ça peut sonner. Après à toi de voir. Tu peux faire en sorte qu’on reconnaisse facilement le titre. Par exemple pour « Keep Me Comin' », j’ai fait tout le couplet avec une wah-wah, parce que je trouvais que ça donnait un effet assez « humain ». Ca faisait une cassure entre le couplet et le refrain. Sur « Imagine » j’ai travaillé un peu différemment parce que j’ai d’abord posé des acoustiques, j’ai repris tout ce qui était joué au piano à la guitare acoustique, et la voix je l’ai fait, mais en jouant tout au doigt, un peu à la Jeff Beck. En tirant les cordes, pour donner un grain particulier, et pour essayer de donner de ce côté un peu « chevrotant », un peu dans l’urgence, avec beaucoup moins d’attaque que si tout était joué au médiator. Après tu adaptes…

 

Est-ce que vous avez eu des demandes d’autres groupes pour jouer avec ?

Non c’est pas encore arrivé, maintenant, ça pourrait arriver, ça m’intéresserait. Tout m’intéresse… Tant que c’est bien payé! (rires). Non je rigole. Dans ce métier, tout est tellement fait de rencontres. Si à un moment donné il se trouve qu’il y a un feeling, on va plus loin, mais pour l’instant ça ne s’est pas présenté. J’ai déjà accompagné des gens, mais plus sur des coups. Cette année j’ai accompagné une chanteuse américaine sur 2 dates. Je n’étais qu’à l’acoustique, donc c’est très différent du répertoire que je peux faire en solo. Une chanteuse qui a un parcours un peu atypique, c’est Marie Digby, chanteuse américano-japonaise, qui est un peu considérée comme un phénomène Youtube parce que je crois que ça avoisine le 80 millions de visites pour les vidéos qu’elle a postées sur internet. On a fait une date à Cannes et on a fait l’Archipel à Paris. C’était vraiment une belle rencontre et j’aime beaucoup ce qu’elle fait. Vu qu’on m’a proposé ça j’ai dit « oui ça m’intéresse », et y’aura peut-être une tournée à l’automne. Ce n’est pas un groupe, mais ça fait partie des choses sur lesquelles je ne suis pas du tout fermé. C’est très pop. Elle joue de la guitare acoustique ou du piano et elle chante par-dessus. Et moi j’étais à la guitare acoustique, mais que acoustique.

Yann Armellino (Paris 2011)

 

D’autres rencontres qui vous ont marqué ?

Plus dans mon domaine, il y a eu les mecs de Freak Kitchen, sur la tournée, avec qui ça s’est très bien passé. On se cotoie tous un peu beaucoup, mais c’est moins atypique comme rencontre.

 

Comme vous êtes guitariste et que c’est un terme qu’on entend beaucoup sans trop le définir, qu’est-ce qu’un « guitar hero » selon vous ?

C’est rien. Un « guitar zéro » on sait, mais un guitar hero ça veut rien dire. Qu’est-ce que c’est un héros de la guitare ? Si vraiment on devait définir, je dirais qu’il y en a peut-être 2, il y a eu Hendrix et Van Halen, après derrière c’est quoi ? Bah c’est rien ! (rires) Il y a des gens qui jouent très bien. Mais eux deux ont vraiment inventé quelque chose, ont fait avancer les choses. Hendrix dans un domaine, et Van Halen quand il est arrivé en 77 il a tout balayé, et encore aujourd’hui, on a vraiment pas fait mieux, que ce soit au niveau de la technique, de l’inventivité dans le jeu, dans le son, on est vraiment qu’une bande de rigolos. Même si après on essaie de plus ou moins bien s’en sortir. Après il y a d’autres guitaristes qui te diront « c’est machin qui a tout inventé », d’autres diront que c’est Zappa. Mais moi je trouve que ces deux-là ont marqué l’Histoire de la guitare en général. Pour moi « guitar hero » c’est ça. Après on aime bien rentrer les gens dans des cases, donc on est un certain nombre à être identifiés en tant que tels. Vaut mieux ça qu’on me crache à la gueule ! (rires) Mais sinon ce n’est pas un terme que j’aime beaucoup.

 

Même si vous ne le classez pas dans cette catégorie, que pensiez-vous de Gary Moore, qui nous a quittés récemment ?

J’aimais bien ce qu’il faisait, vraiment. Je l’avais découvert avec l’album Wild Frontier, qui était le dernier album Hard Rock qu’il avait fait. C’était très irlandais dans les mélodies. C’était beau ce qu’il avait fait. On lui doit d’avoir démocratisé le blues à tout un public de metalleux. C’est plutôt pas mal parce que je pense qu’il y a plein de gens qui ont découvert le blues grâce à lui, qui l’ont suivi... Et puis il avait un beau feeling, un beau toucher. Il a beaucoup apporté à la guitare, dans son domaine. Très loin d’un Van Halen ! (rires)

 

Est-ce qu’il y a un autre guitariste avec qui vous rêveriez de collaborer ? Van Halen ou un autre...

Bah là, c’est ma Madeleine de Proust, c’est Ace Freley de Kiss. J’aimerais bien, avant qu’il meure. Ce serait un grand cadeau, une belle récompense. Sinon il y en a plein de guitaristes avec qui j’aimerais collaborer. Des gens comme Vivian Campbell (Dio, Def Leppard), Richie Sambora (Bon Jovi), ça fait partie des guitaristes que j’aime beaucoup. Un mec comme Lukather (Toto) aussi, j’apprécie beaucoup ce qu’il fait, il est très éclectique dans ses goûts, il y a plein de couleurs dans son jeu, il peut vraiment se fondre, il du jouer dans 300 disques en studio, c’est impressionnant la liste d’artistes qu’il a pu accompagner. Un mec comme Steve Stevens (Billy Idol, Vince Neil) aussi, j’aime beaucoup, il est assez inventif.

 

Pour l’instant il n’y a pas de tournée de prévue, est-ce qu’une tournée solo vous intéresserait ?

J’aimerais bien, mais maintenant pour une tournée solo il faut aussi pouvoir prétendre à remplir les salles. Je pense que ce serait bien si on était plusieurs à la faire. L’idée c’est de faire un plateau avec d’autres guitaristes, ou d’autres groupes, que l’affiche soit cohérente au niveau musique pour amener des gens. C’est un peu ça le nerf de la guerre. Il y a des discussions en ce moment, c’est en cours. Après il faut trouver le bon moment, trouver les artistes adéquats…

 

Un mot à dire sur l’actuelle tendance au téléchargement et à la dématérialisation de la musique ?

Il ne faut pas télécharger illégalement les titres, c’est important. Le jour de la sortie de mon disque, il était déjà partout, sur toutes les plate-formes illégales, les « emule », les « torrent » et compagnie... Tu peux rien y faire, tu sais pas d’où ça vient, où c’est hébergé, mais ça fait mal quand même, tu te dis « tout ça pour ça ! ». Après il y a les plateformes dites « légales » comme « spotify » ou deezer, j’ai failli ne pas y être. On se demande quand même. Les gens t’écoutent, ils peuvent t’écouter constamment, c’est pas pour ça qu’ils vont acheter. Après on tend vers la dématérialisation. Donc on apprend à vivre avec. C’est pour des raisons économiques aussi. Les CDs se vendent moins. C’est aussi à cause de la fnac, qui a réduit de 50-60% les linéaires de disques pour faire plus de place aux DVDs. Et maintenant le DVD aussi commence à se casser complètement la figure, mis à part les DVDs de séries, les coffrets qui sont quand même assez attractifs pour le public, mais les films, ça a pris un sacré coup. Pareil sur internet. Là ça touche l’industrie cinématographique qui génère beaucoup plus de recettes que la musique, et malgré tout il se passe quand même rien. On met en place un système Hadopi… c’est peut-être mieux que rien, mais c’est pas loin. C’est pour ça qu’un programme comme celui-là (il prend son DVD « Je suis Guitariste ») fonctionne encore en magasin parce que c’est pas facilement copiable. T’as un CD, t’as un DVD, t’as un livret de 30 pages, pour le prix qu’ils le vendent en magasin les gens vont pas s’embêter à pirater tout ça. Et puis, un autre problème, c’est qu’avec toutes les plateformes légales, tu vends du titre maintenant, tu vends plus des disques. Mais nous, quand on fait un album, il y a un début, un milieu et une fin, tu réfléchis à ton tracklisting. Tu regardes l’ordre, tu changes… Aujourd’hui ça veut plus rien dire parce que tu vas sur iTunes, tu prends le 4 et le 7 et le reste t’en veux pas.

On est rentré dans un autre mode de consommation légale. On vend du titre, on vend de moins en moins des albums. J’ai du mal à m’y faire, pourtant la profession me le dit souvent : il faut arrêter avec cette logique d’albums, aujourd’hui on vend du titre. De plus en plus d’albums sortent en numérique, et si ça commence à vivoter au niveau des téléchargements légaux on peut, peut-être, envisager une sortie physique. Il y a un système de fidélisation aussi, où tu te dis qu’un album de 10 titres tu vas le sortir en 10 mois, à raison d’un titre par mois. Pourquoi pas ? Il faut apprendre à repenser le truc. J’ai un peu de mal et j’ai pas réussi d’ailleurs. Il est pas exclu que mon disque Revisited soit le dernier album que je fais sous cette forme-là. Si c’est pour vendre à perte, ça sert à rien. Quel que soit l’artiste, les ventes ont été divisées par 3 ou 4 en 6-7 ans. Quelqu’un qui vendait 10 000, aujourd’hui s’il vend 2500 il est content. Et les ventes numériques n’arrivent pas à re-stabiliser la balance en France. Aux Etats-Unis, ils ont quasiment pas de téléchargement illégaux, c’est vraiment entré dans les mœurs. iTunes, c’est le plus gros disquaire aux Etats-Unis.

Yann Armellino (Paris, 2011)

 

Pour finir, un petit mot à La Grosse Radio et aux auditeurs ?

Bonjour à tous les auditeurs, à Arnonours. J’avais joué en direct là-bas (pendant La Housse à Gratte). Ca fait longtemps que ça existe, c’est une des premières à être là sur Internet, et à être diffusée correctement. Elle est très éclectique dans les choix des émissions.

Yann Armellino sur La Grosse Radio

Archive : La Housse à Gratte de Yann Armellino (Podcast)



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