" Arcturian, c’est juste nous, tout simplement. "
Beaucoup voyaient le retour d'Arcturus comme un miracle. Après une tournée de reformation qui avait fait couler beaucoup d'encre, il était temps pour les Norvégiens de retourner en studio. Et dix ans après The Sideshow Symphonies sortait enfin Arcturian. L'occasion était belle pour s'entretenir avec Simen Hestnaes, alias ICS Vortex, pour revenir sur cette reformation et la genèse de l'album. Plus vrai que nature, il nous a aussi livré quelques croustillantes anecdotes, dont sa participation au mouvement black metal norvégien.
D'abord, pourrais-tu expliquer les raisons de votre split et de votre reformation?
En 2007, nous avions énormément tourné. Nous en étions au point de ne plus nous supporter les uns des autres. Nous n'avions plus envie de tourner, et il n'y avait plus de concerts prévus. Il n'y avait plus d'esprit fort en tant que groupe, certainement pas pour faire un nouvel album. J'ai donc dit aux autres que c'était sans doute le meilleur moment pour faire une pause et l'annoncer. Car je pense que c'est mieux de faire une coupure propre, plutôt que de laisser la situation s'envenimer et que les gens commencent à se poser des questions et attendent un nouvel album. Je ne nous voyais pas continuer comme ça, c'était donc mieux de s'arrêter. Nous avons pris le temps pour nous ressourcer. Au fond de moi, je savais qu'on se remettrait ensemble, mais je ne pensais pas qu'il se passerait dix ans entre les deux derniers albums ! La faim est revenue, et c'était très important pour nous de faire le meilleur album possible. On se marre bien en tournée, l'achimie est au mieux. Tout a commencé lorsqu'on s'est retrouvés lors d'un dîner entre amis. On a alors décidé de se retrouver à la salle de répétition à Oslo, et de voir ce qui se passerait. Chaque étape a pris du temps, notamment parce que nous vivons assez éloignés les uns des autres, au moins quatre heures de route, ce qui pose des problèmes pour les répétitions. Quand nous avons joué ces vieilles chansons, tout le monde souriait. On a donc décidé d'y aller doucement, faire quelques concerts, pour voir comment ca se passerait après un moment. Et puis finalement, on a enchaîné sur un album.
Comme tu l'as dit, il s'est passe dix ans entre vos derniers albums. Quelle a été la force conductrice dans ce regain de créativité ?
Je suppose que c'est avant tout l'envie de faire un nouvel album. J'ai toujours été fan d'Arcturus, avant même que je sois dans le groupe. J'aime toujours beaucoup Sideshow Symphonies, et je voulais continuer dans cette voie. Le processus de création d'un album est ce que je préfère en musique. Quand c'est bien fait, c'est vraiment une sensation fantastique. Nous avons tout fait en studio avec notre guitariste. Pour moi, c’était comme une grande fête d’aller au studio tous les vendredis soirs. On commençait les sessions à huit heures du soir, avec une bière à la main, et on continuait jusqu’à sept heures du matin le lendemain, en continuant à boire jusqu’à ce qu’on ne tienne plus debout. On s’est bien amusés ! Je m’étais préparé en détail avec les pré-productions dans mon propre studio chez moi, je savais donc exactement comment chanter à chaque fois. Cependant, je pense que si tu bois un petit peu, ça te permet de te détendre, tu es moins affecté par le fait que l'enregistrement est vraiment une étape très importante, que l’album va être un évènement majeur dans l’histoire du groupe, etc… Il faut trouver un juste milieu entre être complètement bourré et incapable de chanter, et une interprétation trop parfaite, qui n’est pas intéressante. Nous avons gardé des prises de chaque période de ces soirées ! [rires] Par exemple, la dernière chanson est une première prise faite à sept heures de matin ! Je voulais montrer à notre guitariste comment la chanson serait. Le jour suivant, nous l’avons réécouté, et avons décidé de garder cette première prise, car elle avait de l’intensité et une bonne atmosphère, même si elle n’était pas parfaite techniquement parlant. C’est sympa de pouvoir faire ce genre de choses, comme garder des solos enregistrés à la première prise. Grâce à cela, l’album a un son plus vivant et pas trop poli, auquel cas, on perdrait une part de la magie qu’il y a autour de ce processus, à mon avis. J’aime le chant qui est spontané, un peu comme le ferait un marin saoûl, et c’est quand il est comme ça que je l'apprécie le plus, sans altérations ! [sourire]
Pourquoi avoir appelé cet album Arcturian ?
Déjà, il faut savoir que nous utilisons ce mot entre nous, quand nous voulons organiser une réunion de groupe ou ce genre de choses. Evidemment, nous l’utilisons en norvégien, donc ça ne sonne pas exactement pareil. Donc nous avons appelé l’album à cause de cela, mais aussi parce qu’il résume bien ce qu’est Arcturus musicalement parlant. On reconnaît immédiatement la patte du groupe, sur beaucoup d’aspects. Par exemple, pour enregistrer ses parties, Sverd a utilisé le même clavier qu’on entendait déjà sur les premiers enregistrements du groupe. On a essayé d’étendre un peu notre palette, et d’expérimenter avec des violons, des gongs, ou que sais-je encore, mais on retrouve malgré tout ce son qui est, je pense, la colonne vertébrale du d'Arcturus. Arcturian, c’est juste nous, tout simplement. Nous sommes les arcturiens, et tu n’entendras pas quelque chose de semblable ailleurs ! [rires] Ceci dit, j’ai fait des recherches sur internet avec le mot, et j’ai été un peu surpris par mes trouvailles… J’avais quelques autres idées pour un titre, mais elles ne me satisfaisaient pas. Donc tant pis, cet album s’appelle Arcturian, même s’il y a un homme vert qui porte le même nom sur Youtube ! [rires]
Est-ce que vous aviez une idée de l’orientation musicale que vous donneriez à l’album ou est-ce tout s’est fait spontanément ?
Je crois que tous les riffs de l’histoire ont été écrits spontanément. A mon avis, très peu de groupes réfléchissent à cela. Ca se fait, voilà tout ! Nos contributions au groupe sont très différentes selon les membres, et je pense que c’est tout l’intérêt de faire de la musique dans ce groupe. Nous avons des personnalités et des sensibilités musicales très différentes, et je pense que ça aide à créer un produit fini plus intéressant. Ca commence à partir d’un riff, et tout se développe à partir de cela. C’est en tout cas ma méthode pour composer. Il y a une chanson sur cet album qui était d’abord écrite au piano, mais dans la plupart du temps, j’écris à la guitare. Steinar a aussi sa propre manière de composer. Il écoute très peu de métal, et tire son inspiration de la musique classique, ce que je ne comprends pas vraiment, d’ailleurs ! [rires]
Tu n’aimes pas la musique classique ?
Disons que je ne suis pas un grand amateur du genre. J’aime bien quelques thèmes par-ci, par là comme le célèbre thème de Roméo et Juliette, qui est pompeux à souhait. [NDLR : par André Rieu] Mais je n’aime pas beaucoup Mozart par exemple, même si je reconnais que c’est un des plus grands musiciens de l’histoire. Ce n’est pas ma tasse de thé, voilà tout. De fait, je n’aime plus vraiment écouter de musique aujourd’hui. J’aime composer, le processus de création. Mais pour le reste, c’est très rare.
Comment ce nouvel album a-t-il été écrit et avez-vous changé de méthode par rapport au passé ?
Nous avons un peu changé de méthode, effectivement. J’avais fait beaucoup de bidouillages sur les arrangements sur Sideshow Symphonies, mais cette fois, je n’ai rien arrangé du tout. Elles se suffisaient à elles-mêmes dans leur structure de base. Quand Hellhammer est entré en studio pour enregistrer ses parties, tout était finalisé, excepté pour la chanson « Demon », qui a été arrangée après. Initialement, elle devait être une chanson instrumentale, sans batterie. J’aime beaucoup la mélodie au piano, qui est la structure de base de la chanson. Puis j’ai commencé à trouver une ligne mélodique vraiment cool pour le chant. Un de nos amis qui vivait dans le studio à l’époque avec Knut, nous a aidé sur cette chanson en réarrangeant les parties vocales. C’est un des chansons que j’aime le plus sur l’album. Quand ce genre de choses inattendues arrive, c’est un peu de l’art fait par hasard, mais ça peut vraiment bien fonctionner parfois. Personnellement, je n’y aurais jamais pensé !
A l’écoute de l’album, on remarque un son de batterie très particulier, disons. Est-ce que Hellhammer a expérimenté des choses en studio ? Quelle est ta vision sur le son de batterie de l’album ?
[rires] Au début, j’ai essayé de le convaincre qu’on essaye d’autres sons pour la batterie. Mais après un moment, je me suis mis à vraiment apprécier le son sur l’album, après quelques ajustements et modifications. Une batterie sonne comme ça, voilà tout ! Aller en studio pour faire je ne sais quels ajustements pour rendre le son plus poli ne serait pas très authentique. [NDLR : « untrue »] J’ai lu des commentaires venant d’ingénieurs du son ou de journalistes qui ont l’air de ne pas aimer… Personnellement, j’aime le son de cet album, et c’est tout ce qui compte. Nous avons essayé différentes approches pour la phase de mixage, et nous nous sommes arrêtés sur quelque chose qui permet de bien différencier chaque instrument. Même si ce n’est pas parfaitement clair au niveau du son, c’est du Arcturus pur jus. Peut être pas le meilleur son, mais il reste très organique et dynamique. Les gens disent d’ailleurs qu’il n’y a pas de dynamique, mais il y en a énormément, en fait. Fermez-là ! [rires]
L’univers musical d’Arcturus est plutôt unique, et depuis La Masquerade Infernale, il est aussi devenu très visuel. On pourrait facilement imaginer un court-métrage Arcturus. Avez-vous déjà pensé à ce genre de projet ?
C’est vrai que nous essayons de travailler nos visuels, et je pense qu’on peut faire encore mieux, particulièrement pour les concerts. Je pense que ce travail est important. Ce serait génial de pouvoir tourner un court métrage ! Ceci dit, nous allons tout de même sortir deux clips pour cet album, ce qui est déjà un bon début. Nous ne serons pas dans les vidéos, ce qui nous apprécions beaucoup d’ailleurs. C’est toujours très gênant de voir comment des musiciens metal se comportent devant une caméra. [rires] Et je me compte dans le lot, d’ailleurs. Je suis dans des vidéos qui sont… Embarrassantes ! Genre il y a une croix géante, puis un zoom, et la croix se met à saigner, le 666 en feu, tout ça… [rires] Nous verrons comme ça se passe. Costin Chioreanu va réaliser l’une des vidéos. Il a fait celle de Vulture Industries pour « Lost Among Liars », et il a aussi fait les artwork des deux groupes. C’est vraiment un mec génial. Il nous a téléphoné au moment de la reformation en nous disant : « Je veux bosser avec vous les gars ! Même gratuitement, je veux faire partie de l’aventure ! » Nous, on se disait « Vraiment ? Euh, qui es-tu ? » [rires] Il nous a montré quelques travaux, notamment un qui nous sert de bannière Facebook aujourd’hui, et c’était juste parfait. Ca représente vraiment bien l’essence d’Arcturus, sans même que nous ayons à demander des ajustements ! Maintenant, je lui dit de faire ce qu’il veut, je lui fais complètement confiance. Maintenant, nous avons le budget pour le rémunérer convenablement pour ce qu’il fait, et c’est normal, nous ne voulons pas abuser de lui. C’est un magnifique point de départ d’avoir des artistes de cette trempe qui acceptent de travailler avec toi, surtout quand ils sont passionnés à ce point. On va aussi en faire une pour « Crash Land » avec une actrice. J’espère que tout va bien se passer pour celle-là. Pour être honnête, je ne suis pas du tout impliqué dans le processus, et ça me va ! Je vais juste avoir mon mot à dire sur le script, bla bla bla, c’est chiant ! [rires]
Comment s’est passée cette tournée ?
Oh, très bien ! Nous sommes tous Norvégiens, on s’est très vite rapprochés. Les gars de Krakow et Vulture sont avec nous dans le bus, on passe de bons moments ensemble. Le personnel de tournée est très professionnel, tout se passe de la meilleure manière, sans parler du public qui est génial chaque soir !
En parlant de la Norvège : tu as toi-même été acteur de cette scène black metal au moment de son explosion. Nous voulions avoir ton avis sur le film qui va être basé sur le livre Lords of Chaos.
Je crois que je n’ai pas entendu une seule personne de la scène dire que c’était une bonne idée. Ca pourrait être bien si c’était fait de la bonne manière, mais ça ne se passe jamais comme ça, malheureusement… Je ne sais pas trop quoi penser, même si là comme ça, ça ne me paraît pas être une bonne idée. Ceci dit, si le film peut donner une petite impulsion à la scène en termes de ventes, ça ne sera pas une mauvaise chose. Je ne pense pas que ça arrivera, mais si ça arrive, tant mieux. Le metal ne s’en portera pas plus mal. Mais pour le reste, je n’ai jamais vraiment aimé le livre donc… Il y a quelques belles conneries dedans… Tant pis, nous verrons. Je ne suis pas très enthousiaste, parce que ça ne m’intéresse pas vraiment.
Quelles sont tes souvenirs de cette époque ?
Ils sont très vivaces. Grandir à cette période était assez particulier, car la musique était la seule vraie préoccupation de notre vie, sans parler du style de vie qui allait avec. Nous étions jeunes et pleins de problèmes. J’avais seize, dix sept ans quand j’ai commencé à partir dans cette direction. Deux ans avant cela, j’ai été viré de chez ma mère parce que je ne voulais pas demander pardon à Jésus pour avoir fait du vaudou sur ma sœur. Ce qui était complètement stupide, bien sûr ! La chrétienté me dérangeait beaucoup. Je détestais vraiment tout cela, et c’est toujours le cas aujourd’hui d’ailleurs. Je pense que c’est une des pires choses qui soient arrivées à l’humanité. Donc à l’époque, j’étais vraiment à fond dans tout ce qui se passait. J’aimais l’idée de brûler des églises, ce qui n’a pas non plus changé aujourd’hui… Désolé ! [rires] Même si ce n’est pas très intelligent, je trouve ça quand même cool. Je veux dire, le gouvernement les reconstruit, et avec nos taxes ! Mais j’ai beau faire, je ne peux pas le nier, j’aime toujours l’idée ! A l’époque, tout le monde voulait faire ses preuves, du fait de notre jeunesse. Il fallait montrer que tu étais authentique [NDLR : Vortex utilise ici le mot « true »], et que tu pouvais aller encore plus loin que les autres, être rude et maléfique. Un scène très immature, en soi. Des enfants guerriers certes, mais les plus extrêmes. Je suppose que c’est pour ça qu’ils envoient des gamins de 18 ans faire la guerre. Des jeunes un peu stupides, qui ne se rendent pas compte, en plus d’être immatures. Pour sûr, nous étions comme ça, et ils étaient tous comme ça dans la scène : des jeunes du même âge se défiant en permanence pour faire leurs preuves… Mais, c’était magique. Je pense que cette musique est fantastique, et je l’aime toujours, parce qu’elle est pleine d’énergie. Et c’est mieux que tout ce qui a été fait musicalement avant ou après par une culture juvénile. Les sixties étaient aussi géniales ceci dit, idem pour les seventies. Le punk a été bon, pendant un petit moment mais… Le black metal reste le numero un pour moi.
Récemment, nous avons discuté avec Frost de Satyricon, et il était vraiment virulent sur l’état de la scène black metal aujourd’hui. En résumé, il disait que la scène était devenue très conservatrice, et qu’elle avait perdu l’esprit pionnier. Est-ce que tu es d’accord avec ce point de vue et est-ce que tu as essayé d’innover avec Arcturus ?
Oui, bien sûr, nous essayons d’innover. Je pense que c’est ce qui contribue à garder les choses intéressantes. C’est pourquoi je ne m’intéresse plus beaucoup au black metal aujourd’hui. J’aime une partie de ce que j’entends, mais ça a déjà été fait, et ce n’est pas intéressant. Quelque chose a été perdu. Plus personne n’a peur d’un black metalleux aujourd’hui. De nos jours, nous sommes effrayés les images de nous-mêmes marchant dans les rues d’Oslo à l’époque. D’ailleurs, j’ai écouté un peu ce que Satyricon a fait avec le chœur de l’Opéra d’Oslo, et ça m’a vraiment plu. J’ai été stupéfié par le résultat. La plupart du temps, quand des groupes font des concerts avec un orchestre complet, je n’aime pas ça. Je trouvais ça génial à l’époque, quand nous étions un des premiers groupes à essayer de reproduire cela. Mais maintenant, avec le recul, j’ai changé d’avis. Trop de flûtes, trop de choses qui, au fond, n’ont rien à voir avec le metal. La plupart du temps, il y a un effet de trop plein, et je ne pense pas que je voudrais jouer avec un orchestre avec Arcturus, même si on nous le proposait. Concernant l’esprit pionnier du black metal, je pense que Frost a raison. En ce qui nous concerne, nous aimons expérimenter des choses. Mais ceci dit, je pense qu’il faut trouver un juste milieu et ne pas vouloir en faire trop. Je pense qu’il faut avant tout faire une bonne chanson. J’ai grandi avec Black Sabbath, et je pense qu’une composition est bonne si elle est accrocheuse et qu’elle te donne des frissons, c’est mon critère pour déterminer si une chanson est bonne ou pas. Si ça part dans tous les sens, ça perd de l’intérêt selon moi. Il faut donc être innovant, mais sans se perdre dans la tentative de l’être.
Que ferais-tu, selon toi, si la basse et le black metal n’existaient pas ?
[il réfléchit] Je serais un charpentier, je suppose… Tout comme Jésus Christ ! [rires] En fait, je ne sais pas trop. Certainement pas un peintre, sachant que je suis vraiment mauvais en tout ce qui concerne le dessin. Non vraiment, la musique est un moyen parfait pour moi de m’exprimer. Et quand j’écris des paroles, j’aime garder cela personnel, et pas trop pompeux. Je ne veux surtout pas prêcher quelque chose. Cette période de ma vie, du début de ma vingtaine à ma trentaine, a été très importante pour moi. Aujourd’hui, je suis assez proche du type « père de famille normal ». J’ai un emploi régulier dans les transports, que j’aime beaucoup d’ailleurs. C’est vraiment agréable de repartir en tournée et faire ce pourquoi nous vivions à l’époque. C’est devenu un loisir, et ça me va.
Pour conclure, l’année dernière, tu as joué avec Borknagar au festival Fall of Summer. Que penses-tu de cet évènement ?
Oh, c’était vraiment cool. J’ai regardé le concert de Carcass qui jouaient après nous, et c’était fantastique ! Nous avons joué sur la petite scène, c’était intéressant. J’ai beaucoup aimé le cadre du festival, avec l’eau. C’est un beau festival, j’espère qu’ils pourront continuer ce qu’ils font, car je sais que c’est toujours difficile de faire fonctionner un festival. Un de mes amis à Oslo s’occupe du Blastfest, qu’il a organisé pour la deuxième année, et ça a été un véritable cauchemar pour lui. Maintenant, je crois que ça marche pas trop mal pour lui, mais la première année, il me semble qu’il a fait 60.000 euros en négatif. Il a du mettre sa maison en hypothèque, etc… Les gens comme ça en ont vraiment dans les tripes, ils se consument pour la musique, et j’ai beaucoup de respect pour eux. C’est énormément de travail, et encore plus quand il s’agit de musiciens.
Interview par Tfaaon (Facebook) et Born666