Vendredi, 12h15 – Mainstage 1
"Vulcain, qui a longtemps été surnommé le "Motörhead français", souffre malheureusement des mêmes maux que ces derniers"
Plus de 30 ans de carrière pour les Français de Vulcain ! Il y a de quoi être fier, d’autant que comme le précise le frontman Daniel Puzio, "30 ans d’existence pour un groupe français, c’est très très dur !". Après avoir ré-enregistré leur mythique album Rock’n’Roll Secours en 2014, Vulcain reprend la route, et s’arrête à Clisson pour un court set malheureusement assez décevant.
Le set démarre par le titre éponyme du remis à jour Rock’n’Roll Secours, et met en évidence l’expérience accumulée au fil des ans par le groupe. Techniquement, c’est l’autoroute, un vrai travail de professionnels, rodé par les longues années passées sur la route. L’ambiance globale est pourtant en demi-teinte, et la réponse du public est assez mitigée. Il y a par exemple beaucoup moins de monde devant la scène que deux heures auparavant pour les Sticky Boys.
On se souviendra de l’étonante intervention des pompiers en début de set, qui se sont frayé un chemin à travers la foule avec leur camion, afin de déployer leur grande échelle auprès de la tour de poursuite. Visiblement, l’un des techniciens postés en haut de cette dernière se sentait assez mal, ce qui a mené à ce moment cocasse pendant "Le Soviet Suprême".
Vulcain, qui a longtemps été surnommé le "Motörhead français", souffre malheureusement des mêmes maux que ces derniers. Le groupe est vieillissant, le chant parfois un peu poussif ou chiche en puissance. Le tout est adjoint à des interventions et vannes un peu beauf qui donnent parfois l’impression d’assister à un concert d’habitués du PMU du coin. Cette comparaison est certes un peu dure, mais reflète assez bien le ressenti d’un bon nombre de personnes avec qui on a pu discuter après le set.
Ceci est d’autant plus dommage que les morceaux mis à l’honneur, comme "Vulcain" ou "Ebony", sont de véritables pierres angulaires du metal français, de puissants hymnes fédérateurs.
La sonorisation n’a pas non plus aidé à faire de cette courte demi-heure un franc succès. Comme trop souvent pendant ces trois jours de concerts intenses, la balance a fait bien trop de place à la basse, qui est venu noyer tout le reste du mix. En résulte une grosse bouillie sonore dont on peine à distinguer la voix et la mélodie.
Le set de cinq titres s’achève sous les applaudissements polis de la foule, et les trois musiciens viennent saluer leurs fans, les poussant à scander le nom du groupe. Comme la tradition le veut, le chanteur Daniel entonne la chanson paillarde "La Digue du Cul", reprise de façon un peu forcée par les premiers rangs.
C’est donc une prestation en demi-teinte qui nous a été offerte par Vulcain lors de ce premier jour du Hellfest 2015, et ce malheureusement à cause des conditions du concert, plus que du niveau du groupe. On espère une date en salle prochainement afin de mieux jauger le Vulcain cru 2015 !
Photos © 2015 Nidhal Marzouk - www.nidhal-marzouk.com
Setlist :
Rock 'N' Roll Secours
Blueberry Blues
Le Soviet Suprême
Vulcain
Ebony
La Digue du Cul