Samedi, 12h50 - Mainstage 2
Un des rares représentants de la scène metalcore lors de ce Hellfest, Motionless In White peut au moins se targuer d’avoir son public qui l’attend de pied ferme, d’autant plus que les Américains ne sont pas des habitués de notre pays. C’est donc une première pour beaucoup.
Backdrop représentant le nom du groupe écrit de manière ensanglantée, le sextet emmené par Chris Motionless (chant) est prêt à en découdre avec les festivaliers. Motionless In White est donc un groupe de metalcore fortement influencé par le gothic metal et surtout le shock rock en ce qui concerne la scène. Maquillé comme le Marilyn Manson de la grande époque, costume horrifique pour Ricky Horror (guitare), tous les éléments sont réunis pour un concert à la fois musical mais aussi visuel.
Avec 3 albums au compteur dont le petit dernier Reincarnate, Motionless In White a de quoi faire. Et pourtant, c’est bien ce dernier qui sera le plus représenté avec 6 des 9 morceaux joués ce jour. Entrant sur "Break The Cycle" puis le morceau éponyme, la sauce prend tout de suite. C’est efficace sans être un cliché du metalcore et surtout les influences Manson, Cradle Of Filth et consorts permettent à la musique de se démarquer. Amateur de breakdowns, rassurez-vous, ils ne vous oublient pas. Au niveau du son, la voix manque de puissance et se retrouve noyé avec les instruments, dommage.
Titre d’ouverture de Reincarnate, "Death March" permet de se rendre compte de la technicité des parties de batterie comparé au reste du troupeau metalcore. "A.M.E.R.I.C.A." est de son côté, une belle critique du voyeurisme américain, un thème bien traité et qui révèle une belle plume de la part du combo. Les morceaux s’enchaînent bien et la mayonnaise semble prendre auprès des festivaliers. Il faut dire que Motionless In White propose une recette efficace avec des refrains à scander, des breaks pour headbanger et une énergie scénique remarquable.
Alors qu’ils auraient pu céder aux samples, le groupe ne jouera pas les morceaux en duo avec Dani Filth (Cradle Of Filth, Devilment), Maria Brink (In This Moment) ou encore Tim Skold (ex-KMFDM, Marilyn Manson) pour se concentrer sur des morceaux ou seul Chris Motionless est derrière le micro. C’est tout à leur honneur.
Après 40 minutes, il est l’heure de se retirer et c’est "Devil’s Night" qui fera office d’au revoir. Motionless In White a réussi son pari en proposant un concert efficace avec des morceaux suffisamment bien construit pour peut-être attirer les non-fans de metalcore.
Setlist:
Break the Cycle
Reincarnate
Generation Lost
Death March
America
Abigail
Unstoppable
Dead as Fuck
Devil's Night
Photos : © 2015 Nidhal Marzouk
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