Cradle of Filth au Hellfest 2015

Vendredi, 20h30 - Temple

C'est une assemblée conséquente qui s'apprête à accueillir Cradle of Filth sous la Temple. La formation britannique n'est plus à présenter et sa renommée justifie un placement tardif sous la tente. Malheureusement, les Anglais n'ont pas la réputation la plus flatteuse qu'il soit en matière de concerts et en particulier son frontman Dani.

Cradle of Filth

Des craintes qui se confirment lors du premier morceau « Cthulhu Dawn », où le frontman en fait des caisses avec son chant criard et ses montées dans les aigus. Pour un non-initié à cette particularité du combo, l'effet est désagréable aux premiers abords et demande un certain temps d'adaptation. Du côté des musiciens, en revanche, le titre est exécuté proprement, avec tout le professionnalisme d'une formation aussi réputée. La paire de guitaristes Ashok et Rich Shaw n'est pas avare en riffs tranchants et dynamiques, placés qui plus est en avant au niveau du son. En clair, si l'obstacle vocal n'est jamais surmonté, le set risque d'être interminable. Pour les autres, en revanche, ce qui promettait d'être un long moment à passer se révélera bien meilleur qu'escompté.

Cradle of Filth

La discographie des Anglais est conséquente et la setlist sera ainsi orientée sur de nombreux opus du groupe. Ainsi, des titres anciens tels « Summer Dying Fast » ou « Cruelty Brought Three Orchids » en côtoient de plus récents, comme la désormais classique « Nymphetamine Fix » ou « Honey and Sulphur ». Ce choix se révèle pertinent, démontrant l'évolution de Cradle of Filth au fil des années et offrant une plaisante variété dans le concert donné par les Anglais. Les musiciens présenteront d'ailleurs au public une piste extraite du nouvel album à paraître, intitulée « Right Wing of the Garden Triptych ». Force est de constater que la composition passe agréablement le cap de la scène. Cette pièce se montre énergique tout en accordant une certaine importance aux claviers et au chant de Lindsay Schoolcraft. La jeune femme, qui officie derrière les claviers mais également aux voix féminines, se montrera impeccable d'un bout à l'autre du concert, que ce soit sur ce titre mais aussi sur un « Nymphetamine Fix » où son interprétation fait honneur à la version originale. Les musiciens se permettent même quelques changements, comme l'ajout de synthés aux sonorités electro remplaçant les claviers organiques sur « Born in a Burial Grown ». Des touches minimes qui démontrent tout de même une volonté de surprendre.

Cradle of Filth

Dani arpente la scène régulièrement et se montre plutôt actif sur scène, se permettant d'haranguer la foule à plus d'une reprise. Le public, qui se révélera circonspect en début de set, fera preuve d'un enthousiasme de plus en plus palpable au fur et à mesure de la prestation des Anglais. Les applaudissements et acclamations se font bien sûr entendre dans les premiers rangs, mais les festivaliers plus éloignés de la scène manifesteront également leur soutien à Cradle of Filth. Si tout le monde n'accrochera pas au groupe, force est de constater que le défi sera globalement relevé haut la main par les Britanniques.

Cradle of Filth

L'heure octroyée à Cradle of Filth touche sa fin au bout de dix morceaux. Si le sextet ne partait pas gagnant à cause de sa réputation scénique calamiteuse, ce set aura prouvé que ces musiciens sont capables de surprendre et de donner au public un show de qualité.

Setlist :

Cthulhu Dawn
A Dream of Wolves in the Snow
Summer Dying Fast
Honey and Sulphur
Right Wing of the Garden Triptych
Nymphetamine Fix
Born in a Burial Gown
Cruelty Brought Thee Orchids
Her Ghost in the Fog
From the Cradle to Enslave

Photos : ©2015 Thomas Orlanth
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.



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