Cock and Ball Torture au Hellfest 2015

Samedi, 11h40 – Altar

"Le grind, c'est bien parce que c'est bête"

Ne cherchez pas d'analyse musicale poussée derrière cette citation. Il s'agit juste là de la réflexion qu'on ne peut s'empêcher de faire lorsqu'on se retrouve à un concert de Cock and Ball Torture, groupe allemand qui décrit sa musique comme du "bulldozing goregrind". Le ton est donné et point de mensonge il n'y a sur la marchandise.

Cock and Ball Torture

A trois sur la grande scène de l'altar, nos Allemands s'éclatent donc à éviscérer leurs instruments pour dégueuler riffs brutaux et rythmiques à faire headbanguer un néandertalien. Les bassiste et guitariste Timo Pahlke et Tobias Augustin se partagent les lignes de gruik, hurlant à tour de rôle pendant les 30 minutes de set qui leur sont alloués, tout en s'amusant entre eux et s'adressant au public, bien fourni, avec bonhomie.

Et le public, parlons-en. Dès le début du set, on assiste à un moshpit qui est loin de se prendre au sérieux. Ça galope joyeusement en exécutant des chorégraphie improbables, à grands renforts de déguisements débiles et d'accessoires incongrus, comme une bouée qui se ballade au dessus des têtes, ou même un dauphin qui rebondit comme une balle de flipper. Autour de cette curieuse procession, le reste du public émerge doucement et assiste au spectacle, amusé.

Cock and Ball Torture

Tout le monde s'amuse et cela semble être la principale préoccupation de Cock and Ball Torture. Tant pis si le son est sale, c'est grind. Tant pis si le set est monolithique et que les morceaux ont tendance à se ressembler, c'est grind. Tant pis si les compos sont basiques, c'est grind. Tant pis si le public s'adonne à de joyeuses bouffoneries, c'est grind.

Et le grind, c'est bien parce que c'est bête.

Photos : ©2015 Thomas Orlanth
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.



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