Nicolas Bel, guitariste de Malkavian

"On n'a plus envie que ça s'arrête !"
 

Le groupe de thrash nantais Malkavian a eu l'occasion de fouler les planches du Hellfest en jouant le jeudi au Metal Corner. Après ce concert, Nicolas Bel, guitariste du groupe, s'est entretenu avec La Grosse Radio pour en relater ses impressions hautement positives et en a profité pour présenter son groupe, en plein dans la préparation de son deuxième album.

Bonjour Nicolas et merci de nous accorder cette interview. Vous avez donné votre premier concert au Metal Corner du Hellfest jeudi, parle-nous en.

Nous avons pris un pied phénoménal. Même en montant sur scène, je n'ai pas ressenti de stress, ça s'est fait tout seul. Tu te ramènes, tu commences à jouer et tu vois le public partir dans l'ambiance. Ca s'est très bien passé et on va garder un gros souvenir. Il ne nous reste plus qu'à aller plus loin. Certes, le Metal Corner ne fait pas vraiment partie de la programmation du Hellfest, mais ça reste une opportunité pour les petits groupes de se faire connaître à plusieurs centaines de personnes, surtout que c'était blindé ! Après ça, on n'a plus envie que ça s'arrête !

Du coup, vous sûrement avez d'autres dates de prévues.

Oui, nous avons quelques festivals et café-concerts de prévus, notamment à partir de la rentrée. Et pour l'année prochaine, on vise les festivals. On a déjà commencé à travailler dessus et on espère que le concert du Metal Corner nous tirera vers le haut. Nous espérons jouer à l'Xtreme Fest par exemple, c'est un petit festival qui a son charme et qui vaut le coup.

Malkavian

Malkavian se définit comme un groupe de "power thrash". Qu'est-ce que vous entendez par là ?

Évidemment, ça commence par une grosse base de thrash, j'ai beaucoup écouté les premiers Metallica, les Slayer, les Testament… ça reste mon influence principale. Mais ça ne nous intéressait pas de nous cantonner au thrash old school et de coller aux codes du style. Du coup, on a commencé à insuffler d'autres influences, on écoute aussi du death, du black ou du hardcore, on n'est pas du tout fermé. On a donc des parties très rapides, ce qu'on peut attendre du thrash, mais on va aussi avoir des passages plus lourds, plus ambiants, on a aussi des gros breaks techniques… on ne se fixe pas de limite. Quand on compose, on a quand même une certaine ligne directrice, mais on se laisse aussi guider par nos humeurs et nos envies. C'est ça le power thrash, un mélange de plein de trucs qu'on a parfois du mal à définir, un peu comme Pantera à l'époque. En tout cas, c'est ce qu'on essaie de faire.

Du coup, tu ne veux pas te placer dans cette vague revival de thrash old school ?

Cette vague est super plaisante, j'adore Lost Society, Municipal Waste ou Toxic Holocaust, par exemple, en concert c'est toujours excellent, c'est un plaisir à voir et à écouter. Mais musicalement, ce n'est pas ce que je veux jouer avec mon groupe. Comme j'écoute du thrash depuis que je suis gosse, je ne me sentirais pas si créatif si je faisais ça, j'aurais l'impression de faire un album de reprises. J'ai envie d'insuffler d'autres trucs. Je ne critique pas ces groupes pour autant !

Du coup quelle est ta part dans les compositions de Malkavian ?

Je ne compose pas tout. J'apporte beaucoup d'idées, mais je suis aussi un peu le nazi du groupe ! [rires] J'embête les autres sur les lignes directrices à suivre, mais tout le monde a son mot à dire et c'est tant mieux ! Je n'ai pas envie de faire un one-man band, Malkavian est un groupe dans lequel chacun a sa part de responsabilité dans les compositions et c'est ce qu'on attend de chacun. Et du coup, nos compositions sont en constante évolution. C'était le cas pour Worshipping Mass, notre album sorti il y a un an et demi, il a fallu à un moment qu'on trouve un moment pour arrêter de changer nos compos pour ne pas se perdre.

Concernant cet album, justement, quels sont les retours que tu as eu après sa sortie ?

Nous étions assez anxieux, comme c'était notre bébé, nous avions peur que les gens le trouvent raté. Mais nous avons eu beaucoup de retours positifs, ça nous a motivé pour continuer. Nous avons conscience que ce n'est qu'un premier album, du coup il faut continuer à avancer, montrer que nous sommes présents et être créatifs. Worshipping Mass était une étape cruciale pour le groupe, soit on arrêtait, soit on continuait, et, du coup, on continue ! On est en train de composer notre deuxième album en ce moment.

Malkavian the Worshipping Mass

Comment comptez-vous aller plus loin ?

En se renouvellant. On ne veut pas refaire le même album. Pour l'instant, la ligne directrice part sur un truc plus sombre, avec des passages techniques, sans qu'ils soient indigestes et très rentre-dedans. On a d'ailleurs joué un morceau inédit, "KBA (Killing Boobs Attack)", au Metal Corner qui est bien passé, qui commence en thrash old school, qui part sur du Pantera pour finir sur du gros hardcore, tant pis pour les puristes !

Sacré titre !

Oui ! [rires] C'est un peu comme L'Invasion des tomates tueuses (film de 1978), c'est un gros délire, pas du tout intellectuel, mais qui fonctionne. Sur l'album, on mettra juste "KBA" en titre. Il se peut que les paroles changent en suite, mais pour l'instant, on le laisse comme ça. On ne se prend pas la tête.



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