Plouf, plouf, ça sera toi qui commenceras…
Plouf, plouf, ce sera toi après…
Plouf, plouf, ensuite ce sera toi…
Plouf, plouf, et toi tu finiras le show…
Et oui, c’est comme cela que ça se passe sur The Black Path Tour avec Krakow, Secrets of the Moon, Kampfar et Vreid.
A Paris au Nouveau Casino, c’est Secrets of the Moon qui se trouve en tête d’affiche. Cela fait vraiment bizarre de voir Kampfar assez tôt dans la soirée suivi juste après de Vreid.
Bref c’est comme ça et tant pis pour les retardataires.
KRAKOW
Après une longue intro totalement stoner, Krakow se retourne face au public dans des teintes rouges et enfumées. Leur Metal planant est fort agréable à écouter. Ce ne sont pas des inconnus car ils avaient déjà ouvert pour Enslaved en 2008 à La Loco. Leur musique est assez proche d’un Queens of the Stone Age des débuts ou d’un Agalloch, voir d’un Baroness.
Ils ne joueront que 3 morceaux, mais comme l’affectionne le groupe les titres sont très longs et rempli d’effets sur les guitares. Il faut voire la douzaine de pédales d’effets placées devant chaque guitariste. C’est toujours aussi agréable d’écouter leur musique assez lourde et teinté de Stoner admirablement bien joué. Les mélodies sont belles et l’on est allégrement transporté dans des paradis artificiels entre passages totalement psychédéliques et rythmiques puissantes.
La salle est peu remplie ce soir. C’est vrai que l’on est à une semaine de la Hellfest et que le public a du rester chez soi pour réviser les paroles de « Still Loving You », « Bark at the Moon » ou encore « Breaking the Law »…
KAMPFAR
Kampfar monte sur scène avec en fond sonore l’intro de « Vantro ». Les instrumentistes d’abord suivi de Dolk tout de noir vêtu. C’est la première fois que je ne le vois pas torse nu avec le nom de son groupe scarifié en bas du ventre.
Le ménage a eu lieu au sein du groupe (c.f. chronique du dernier album Mare), même Jon F. Bakker à la basse n’est plus sur scène.
Ça commence par « Mare » et cela fait réagir la salle. Comme sur l’album Fra Underverdenen « Troll, « Død Og Trolldom » et « Norse » se suivent. Dolk est toujours aussi expressif et le nouveau guitariste s’en sort très bien.
Kampfar pioche dans ses différents albums avec « Vettekult » et « Ravenheart » pour terminer le set.
Bref, l'arrivée de nouveaux musiciens n’entache pas la prestation de Dolk visiblement à l’aise avec ses nouveaux compagnons de tournée. Il nous parle beaucoup en nous complimentant. C’est une bête de scène charismatique qui fait toujours plaisir à voire.
VREID
Le backdrop de Vreid est bien tendu et c’est sous des lumières crues et aveuglantes que le groupe fait la part belle à son dernier album V, le 5ème opus des norvégiens.
Ce soir on a le droit à de nombreux titres tirés du dernier album avec « Arche », « The Blood Eagle », « Fire in the Mountain », « Wolverine bastards »
Les anciens de Windir maîtrisent largement leurs instruments et c’est une prestation tout de même assez progressive auquel on assiste. Le rythme spartiate de « The sound of the River » nous fera headbanguer entre ses passages acoustiques! Hail !!!
Vreid sait faire de jolis breaks remplis de finesse et de délicatesse. Mais dans l’attaque d’un riff il sait aussi déverser des rythmiques sortis tout droit d’une troupe d’assaut pour nous retourner comme un chêne centenaire sous les chenilles d’un Panzer.
On finit avec d’anciens titres comme « Pitch Black », et « Raped by Light » tiré du premier album Kraft.
SECRETS OF THE MOON
Les Allemands de Secrets of the Moon éclairés par un candélabre nous propose sont Black metal poétique teinté de tristesse mélancolique. Les titres sont longs et remplis de changement de rythme, de mélodies. C’est admirablement bien interprété. Leur musique nous transporte dans une autre dimension proche d’un post-Black enfumé.
Les lumières rouges nous laissent entrapercevoir les musiciens dans un rêve embrumé. La bassiste LSK est discrète à droite de la scène. S. Golden vit sa musique comme une expérience mystique.
Bien sûr j’aurai préféré voir les groupes dans l’ordre habituel mais cela à peut-être permis à Secrets of the Moon de nous délivrer une agréable prestation.
Bon, maintenant ce n’est pas le tout mais il faut rentrer dans ma campagne, et perdre son temps en se faisant piégé sur un périphérique fermé et non indiqué au bout de deux portes et tomber dans un entonnoir où la seule issue est soit un boulevard intérieur en reconstruction pour des tramways inadaptés imaginée par de bobos verts soit une autoroute A1 en travaux, soit plus loin encore une A86 fermée…bon allez ! Je vais cirer mes Rangers, la Hellfest approche !
Lionel / Born 666