Samedi, 11h05 – Warzone
C'est à onze heure du matin, que le premier groupe de la Warzone donne le ton en cette journée où les plus gros groupes de la scène hardcore se donneront aujourd'hui, de Terror à Madball en passant par Body Count.
C'est le groupe Providence qui a la lourde tâche de réveiller les coreux présents dans la zone de guerre. Providence, groupe parisien formé en 2005, est composé actuellement de TonR, Si' G, xGullax et PsychoDams. Après de nombreux changements de line-up, le groupe réussit à se stabiliser et signe chez Rucktion Records (Knuckledust, Proven). Le groupe, ayant un EP à leur actif et plusieurs splits, a tourné un peu partout dans le monde avec des groupes tels que Terror, Madball ou Born From Pain.
C'est mission accomplie pour les Parigots en cette matinée ensoleillé : il suffit de quelques secondes pour que la fosse présente en quantité raisonnable ce samedi matin se mette à créer un pit pour les moshers matinaux.
En même temps, avec du son bien lourd à la Providence et des moshparts efficaces, le groupe ne peut qu'attirer l'attention sur lui. Les Parisiens mènent la danse pendant une belle demi-heure où le public présent sera attentif à ce qu'on lui envoie.
Côté scène, la prestance scénique du chanteur TonR est captivance et le groupe est très mobile sur la Warzone mais un peu maladroit par moment : on verra à quelques reprises les gratteux se rentrer dedans par mégarde, signe d'appropriation de la scène assez faible mais cela ne gêne en rien la prestation générale qui, au son, est sans accroc.
Si le groupe est plutôt bon sur scène et que le chanteur est imposant, on pourra quand même lui reprocher d'avoir tenté vainement de haranguer la foule dans un anglais pas très fameux qui rendait difficile sa compréhension. Il est clair que dans un festival étranger il paraîtrait logique de parler anglais à son public, mais dans un festival français et en l'occurrence le Hellfest où la majorité de la fosse est francophone, il était clairement inutile de s'efforcer à parler anglais puisque que le public est resté inerte à chaque petits discours qu'il faisait.
Hormis ce léger bémol, le groupe s'en est bien sorti pour ouvrir cette journée d'hostilité dans cette « zone de guerre » qui va vivre sa journée la plus folle ce samedi.
Photos : © 2015 Aimeji
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