Terrorizer Tent – Vendredi 17 Juin 2011 – 18h20
Pour la légende du Rock, il est important de rappeler les débuts du groupe. Formé en 1994, Karma to Burn fait ses premières armes en tant que trio, composé de Will Mecum (guitare), Rich Mullins (basse) et Rob Oswald (batterie), des débuts plus que convaincants puisque KTB est signé dès l'année suivante par Roadrunner.
Mais il y a un hic… Karma to Burn n’a pas de chanteur et le contrat signé avec Roadrunner stipule que le groupe doit trouver un vocaliste pour enregistrer son premier album. Les trois membres de KTB vont alors se mettre à la recherhce d'un chanteur, auditionnant d'ailleurs John Garcia (Kyuss, Unida, Hermano), sans succès (qui les rejoindra en guest sur le dernier album d’ailleurs).
Mais devant la pression du label néerlandais, les Karma to Burn vont céder et embaucher dans l'urgence un certain Jason Jarosz au micro. Sauf que ce dernier n'est pas vraiment chanteur, même si cela n'a au final que peu d'importance car pour le label, un groupe de rock instrumental a un potentiel commercial proche du néant. Au final, les vocaux sont retravaillés, des chœurs ajoutés pour envoyer la sauce et KTB peut sortir son premier album. Je me souviens de les avoir vus à l’Arapaho en 1997 en découvrant le fameux Jason Jarosz (certains disaient même que sur scène ce n’était qu’un roadie) murmurant quelques mots sur deux titres entre deux bières et un pied de micro pas assez fort pour le soutenir…
Bon Back to Clisson Now in 2011!
Les poseurs de West Virginia, désormais chez Napalm Records, arrivent sur scène comme à l’accoutumée. Jambes bien écartées, casquettes vissées sur la tête, lunettes de soleil sur la visière, lights en contre jour… et c’est parti pour un pur plaisir de Desert Rock !
La tente est pleine et les gens s’agglutinent tout autour de la tente pour pouvoir écouter et peut-être apercevoir le groupe. Il y a 2 ans c’était plus facile puisqu’ils jouaient sur la Mainstage 2, mais la musique des américains ne s’y prête guerre car c’est dans l’intimité d’une petite salle qu’on les apprécie le plus.
Ils lancent « Twenty » dans une excellente ambiance. Dans la Terrorizer les fans du groupe sont présents, casquettes cubaines sur la tête.
Depuis leur reformation en 2009 le groupe américain écume toutes les salles et festivals d’Europe. Leur stoner instrumental est terriblement enivrant et fait bouger les têtes sous la tente. Leur groove nous entraine rapidement dans leur univers opiacé.
« Thirty Two » et son intro qui vous renverse au fond de votre pick-up. Vous traversez la Vallée de la Mort et vous n’avez plus qu’une bière sous la main… le voyage risque d'être long et dangereux. Il ne vous reste plus qu’à foncer dans un champ d’Agave pour arracher le cœur du cactus et s'en faire de la tequila ou de la mescaline…ça ira tout de suite mieux après.
La particularité de Karma to Burn c’est que leurs titres sont des nombres dus à l’ordre des chansons enregistrées en studio… « Thirty », « Twenty », « Fourteen » mettent les auditeurs en total lévitation. Le show se termine par « Two Times » et c’est de la poussière et de la chaleur du desert qui sont sortis des amplis.
Lionel / Born 666