"On est 100 % satisfaits !"
Après 12 ans de carrière, Breakdust s'est retrouvé catapulté sur la Mainstage 2 pour assurer le concert d'ouverture au Hellfest. Après ce concert, Alex, chanteur et guitariste, Chon, guitariste soliste et Olive, batteur, ont accordé quelques minutes à La Grosse Radio pour parler de leurs impressions après le concert ainsi que de leurs projets futurs.
Bonjour à vous et merci de nous accorder cette interview. Quelles ont été vos impressions concernant le concert d'hier ?
Alex : Hier, c'était juste énorme. On ne pensait pas qu'il y aurait autant de monde à l'ouverture du festival sur la mainstage. Surtout pour un groupe comme nous, qui n'a pas encore une notoriété énorme. L'année dernière, on était au Metal Corner, cette année, la mainstage. La scène est plus grande, mais il y a le risque d'avoir bien moins de monde. Donc on a eu la pression, mais tout le monde était là.
Chon : Il y a eu beaucoup de travail en amont pour préparer ce concert. On s'était mis une pression assez conséquente. Mais voir le public aussi énervé dès que le premier accord est joué, ça procure un certain soulagement. C'est notre plus gros concert, on est fier d'avoir été à l'affiche d'un tel festival. Pour le petit déjeuner, au lieu de proposer des chocolatines et des croissants, on a proposé des wall of death et des circle pits et le public a adhéré !
Olive : On a l'impression de n'avoir rien loupé, on a profité à fond de ces 30 minutes, on a fait tout ce qu'on avait prévu, sans se faire bouffer par le stress pour autant. Du coup, on est 100 % satisfait !
Qu'est-ce que ça fait d'en arriver là après 12 ans de chemin parcouru ?
Alex : C'est quand même une fierté d'en arriver là. On n'a jamais rien lâché, malgré les déception. Notre premier album [Mutilated Earth] n'avait pas été super bien accueilli. Pour nous, c'était un rêve de gamin qui se réalisait, mais après, sur deux années consécutives, on a réussi à sortir notre deuxième album, Baleful World, signer avec Finisterian Dead End Records et faire le Hellfest. Quand tu vois ça, tout ce que tu as envie de dire aux petits groupes, c'est "ne lâchez rien !", ça finit par payer au bout d'un moment.
Chon : Faut pas se fixer trop d'objectifs, rester humble et garder les pieds sur terre, et surtout faire ce qu'on aime. Il faut vivre, bourlinguer, galérer et profiter de son temps. On sait que demain, ça peut s'arrêter et qu'on peut redescendre, donc on n'en est pas à se monter la tête.
Votre bilan concernant Baleful World ?
Alex : On avait appris énormément de choses avec Mutilated Earth. Après sa sortie et l'accueil mitigé qu'il avait reçu, on a douté, mais on a quand même continué d'écrire et de proposer de nouveaux morceaux en concert. Vu que ça marchait, on a tenté le coup avec Baleful World et on savait ce qu'on voulait et ce qu'on ne voulait plus. On a tout géré de A à Z pour l'album, même pour la production et l'artwork. Ca nous a permis de signer avec un label très motivé qui nous a défendu comme il le fallait.
Qu'en est-il de son éventuel succésseur ?
Olive : Il est prévu, bien sûr, on est un groupe en pleine ascension mais il y a d'autres trucs à gérer, on a tous un travail, je gère une association locale à Bordeaux. On s'y met vraiment, on a déjà des idées et des ébauches de compo, il va sortir, mais on ne peut pas donner de date pour l'instant, on prendra le temps qu'il faudra pour le faire.
Comment gérez vous vos influences classiques et modernes à la fois ?
Chon : Ca se fait naturellement, nous avons beaucoup d'influences différentes à nous-quatre. Ce qui est important, c'est de savoir lier les styles entre eux et de bien amener les transitions.
Olive: On participe tous à la composition, ce qui fait qu'Olive, par exemple, peut proposer un riff pour un refrain qui n'était celui que Chon pensait par rapport au couplet. Si on arrive à faire le lien, ça passe. C'est pas calculé d'avance, on fait les choses comme on aime et on avance spontanément.
Alex : Au chant, je cale comme je peux, en fonction de la musique de base, mais ça aide aussi à amener des arrangements différents ou même à faire la structure autrement.
Quelle est la chose la plus importante qu'on apprend en 12 ans dans un groupe ?
Olive : Un groupe, ce ne sont pas que des instruments, ce sont des humains. Notre line-up n'a pas bougé en 12 ans et le groupe finira avec ce line-up, il n'y a pas de raison que ça change. Pour faire de la musique, il faut que ce soit avec tes potes.
Alex : C'est important de rester soudés. Certes, on travaille ensemble, mais on se voit entre potes. Ca aide, notamment quand on s'est pris des claques, on les a prises ensemble et on s'en est tenu à notre style thrash/death, quelles que soient les modes qui sont passées. On ne va pas se mettre au djent maintenant !
Photos : ©2015 Nidhal Marzouk
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