Churchill est un groupe parisien qui oscille entre rock/stoner et métal. Formé en 2010, le combo sort un EP éponyme l'année d'après et commence à sillonner les routes avec notamment des groupes comme Black Bomb A, Bukowski…
Quatre ans après, le quintet façonne son tout premier album : Ravage.
À mi-chemin entre rock et metal, un goût prononcé pour les riffs acérés et les grosses mélodies tout en restant le plus souvent énervé, voici ce qui ressort de Ravage.
Le son est clair, puissant , on se retrouve très rapidement saisi de ces dix titres avec un chant hurlé dans la langue de molière en prime.
Les facettes abordées dans les textes sont très personnelles et dévoilent une ombre mélancolique de l'album.
Axl, frontman de Churchill, a un grain typé grunge, en permanence à la limite de la saturation.
Une voix qui porte ses textes haut et fort : de l'obscurité à la rage, de l'amour au néant, elle dépeint un univers abîmé en restant résolument rock'n'roll.
Instrumentalement, de bons gros riffs de guitare stoner teintés d'énergie métal, une batterie lourde derrière, une belle grosse basse : on sent une énergie très américaine derrière tout ça, Everytime I Die n’est pas loin!
Les cinq premiers morceaux défilent : bruts et frontaux dont le titre "Replay", et ses couleurs tubesques, s'infiltre aisément dans les esprits.
Arrive "Immobile" un morceau très ambient qui diffère sur l’album. "Automne" nous offre un très beau duo vocal entre Axl et Matt de Bukowski. Soulignons les solos disséminés au long de l’album qui viennent prouver que les gratteux ne sont pas des manches.
En somme, un très bon album pour les amateurs de gros riffs et mélodies chantées en français.