Walran, Rosarius et Ronnie présentent le deuxième album d’Angellore

"Angellore est là pour créer une sphère de rêve et de beauté, où se réfugier aussi souvent qu’on le désire."

Angellore est un groupe français de doom metal gothique que nous suivons depuis ses débuts sur La Grosse Radio. Deux ans après l'un début réussi avec l'album Errances, le trio nous propose un second opus intitulé La Litanie des Cendres sur un nouveau label et avec quelques surprises. Quoi de mieux qu'une entrevue avec ses trois membres pour en apprendre plus sur ce disque sorti ce 21 août ?

Avant de parler du présent, revenons sur le passé. Deux ans après un Errances plutôt salué par la critique, parlez-nous un peu de votre ressenti sur le relatif succès de ce premier opus ?

Walran : Même s'il est vrai qu'Errances a été plutôt bien accueilli et que ta formulation est flatteuse, parler de succès me semble un peu trop optimiste ! Nous n'avons qu'une vague idée des chiffres de ventes, mais le stock d'albums pressé à l'époque est encore loin d'être écoulé. En revanche, la sortie de ce disque nous a permis de franchir un cap et de faire découvrir notre univers à de nouveaux auditeurs. En cela, ça a effectivement été un bel accomplissement personnel et musical, et les réactions de nombreuses personnes nous ont fait très chaud au cœur. Ca fait un bien fou de se rendre compte que nous ne sommes pas les seuls à nous avérer nostalgiques de la scène dark/doom metal des années 90 !

Le processus d'écriture de ce second album, La Litanie des Cendres, a-t-il été différent ou avez-vous gardé certaines habitudes ?

Walran : À vrai dire, cela dépend. Certains titres comme "A Shrine Of Clouds" ou "Moonflower" ont été composés de la même façon que les chansons d'Errances. Rosarius (guitares, basse, chant, clavier) et moi nous sommes retrouvés dans mon très modeste "home-studio" et avons composé et enregistré ensemble des démos qui nous ont permis de bien définir les structures des morceaux et les riffs principaux qui constituent la base de nos édifices. Les paroles ont également été écrites lors de ces sessions, durant lesquelles nous nous sommes également répartis les lignes de chant. Par la suite, nous avons retravaillé ces titres avec Ronnie (batterie) en salle de répétition afin de lui laisser apporter ses suggestions, de figer les tempos et peaufiner les enchaînements. "Still Glowing Ashes" est né d'une idée de Rosarius que nous avons d’abord fait évoluer sommairement, puis retravaillée lors de répétitions. La plupart des arrangements de ce titre ont été écrits en studio. Enfin, "Inertia" et "Twilight's Embrace" s'écartent un peu de ce type de fonctionnement et attestent d’une nouvelle méthode de travail. Rosarius et moi avons chacun écrit nos démos dans notre coin avant de les soumettre au groupe. Même si "Twilight's Embrace" a finalement beaucoup évolué, ces deux titres ont un côté assez intime et personnel. Ils représentent ce que Rosarius et moi pouvons apporter à Angellore lorsque nous travaillons séparément, ce que je trouve très intéressant.

Est-ce que de nouveaux artistes, groupes ou compositeurs sont venus enrichir vos influences ou celles-ci sont restées plus ou moins intactes depuis la création du groupe ?

Walran : Je pense n'avoir rien à signaler de nouveau de mon côté... Je continue à découvrir de nouveaux groupes et à puiser des idées pour Angellore dans toutes sortes de formations, mais mes influences n'ont pas changé. Ah, une petite exception toutefois : l'idée de l'introduction à la fois extrême et a cappella de "Twilight's Embrace" m'est venue après avoir écouté Aquilus et Mournful Congregation, deux formations fantastiques ayant eu recours à des procédés similaires. Plus récemment, la découverte des Norvégiens d'Omit, par exemple, m'a fait beaucoup d'effet et m'a prodigieusement interpellé. Il est donc probable que leur musique finisse par influencer la nôtre d'une manière ou d'une autre à l'avenir.

Objectivement, en quoi avez-vous progressé selon vous entre les deux opus ?

Walran : Il est clair que nous sommes devenus de meilleurs producteurs. A l'époque d'Errances, nous découvrions le merveilleux environnement du studio et tâtonnions beaucoup. Mais indéniablement, cette expérience nous a beaucoup servi et grâce à elle, nous sommes devenus bien plus pointilleux en terme de son. L'équilibre entre nappes de clavier, batterie et guitare nous satisfait bien davantage sur La Litanie des Cendres par exemple, tout simplement parce que nous y avons accordé beaucoup d'importance et que Florent Krist, qui s'est une nouvelle fois occupé de l'enregistrement et du mixage, nous connaît mieux qu’il y a six ans et saisit maintenant très bien ce que nous souhaitons faire et où nous voulons aller. Nous avons essayé de réaliser l'album de nos rêves et ni le temps ni les efforts n'ont été épargnés. Je pense aussi que nous sommes de meilleurs arrangeurs et de meilleurs chanteurs qu'il y a quelques années. Mais je suis toujours un piètre claviériste, désolé !

Le nom de cet album a-t-il un sens particulier qui vous est cher ?

Walran : Oui, tout à fait. Une nouvelle fois, nous puisons dans le champ lexical du christianisme. La Litanie des Cendres évoque pour moi un égrènement de souvenances. Les cinq morceaux qui composent ce disque forment ensemble cette litanie et j'aime le symbole des cendres, qui représente à la fois ce qui a été et ce qui n'est plus. Ces particules grisâtres qui voyagent au gré des vents portent en elles le souvenir des choses disparues et maintient vivace leur souvenir quand bien même on ne peut plus les distinguer à l'œil nu. Cela renvoie bien sûr à l'âme, immatérielle et immortelle, et à la distinction entre l'esprit et la matière brute. Et puis, ce titre possède un caractère abstrait et énigmatique qui me plaît beaucoup.

Rosarius : Pour la petite histoire, et pour compléter sur un autre plan la réponse de mon confrère, le titre de l’album s’est imposé assez vite, alors que nous en discutions une nuit en studio, après une belle journée d’enregistrement. Je voyais des cendres depuis le début, avec cet album. Comme l’a dit Walran, les cendres volent, elles sont comme un million d’étoiles éteintes ; nous pouvons les toucher pourtant. Nous ne pouvons toucher que ce qui ne brille plus. Ce mélange de tristesse et de beauté, qu’on pourrait dire allégorisé par les cendres, est à la source de la création d’Angellore. Et donc, cette nuit-là, j’ai pensé nommer l’album Le Récital des Cendres, en référence au titre qu’aurait dû porter le recueil de poèmes d’Emile Nelligan (mon poète préféré, dont le texte “Sérénade Triste”, d’ailleurs, servait d’épigraphe à notre album Errances) s’il l’avait achevé : Le Récital des Anges. Le titre nous plaisait beaucoup, et en cherchant et réfléchissant encore un peu, nous avons préféré “litanie” à “récital”, car il est vrai que notre musique a quelque chose de solennel, et litanique, tout simplement.

Angellore 2015 band

Un titre d'album une nouvelle fois en français d'ailleurs, une tradition dans Angellore ?

Walran : Probablement ! Le français est une langue élégante et mystérieuse...Et puis, cela permet de faire la différence au milieu du millier de sorties d'albums annuelles !

Si les morceaux sont quant à eux en anglais, on entend tout de même un petit poème au sein du morceau fleuve "Moonflower". Provient-il d'un écrit particulier ?

Rosarius : “Moonflower” fait référence à une fleur, l’Ovange, dont j’ai inventé l’histoire dans un roman que j’ai écrit, nommé Apostasie, et qui paraîtra l’année prochaine (aux éditions du Chat Noir). On peut dire que la chanson “Moonflower” se déroule dans l’univers d’Apostasie, sans pour autant en suivre la trame. Nous n’avions jamais intégré de narration dans nos morceaux, et le long “Moonflower” était bien entendu le moment parfait pour s’essayer à cette expérience tout à fait en adéquation avec la nature théâtrale et poétique d’Angellore. Ainsi, la fleur de lune de mon roman est l’héroïne de la chanson, et les lecteurs pourront retrouver le passage narré de la chanson vers le début du livre.

Au niveau de l'enregistrement, vous êtes resté fidèles à l'EverTone studios de Florent Krist. Le processus a-t-il été plus simple ou compliqué que celui du premier disque ?

Walran : Bien plus simple. Bien sûr, nous avons connu quelques difficultés qui contribuent à rendre les sessions d'enregistrement plutôt épiques et mémorables, mais rien de comparable à la galère, au chemin de croix qu'avait été Errances ! Nous adorons travailler avec Florent et avons déjà hâte de reprendre le chemin de l'EverTone Studio pour des travaux futurs.

Changement au niveau du label par contre avec une signature chez Shunu Records. Pourquoi ce choix ?

Walran : Dreamcell11 n'était pas très chaud à l'idée de publier l'album en digipack. Or, il se trouve que nous tenions beaucoup à proposer une édition originale et élégante du disque et non un boîtier cristal ordinaire. Nous sommes donc partis à la recherche d'un autre label et il se trouve que Matteo Coppola Neri, le fondateur et patron de Shunu, a vraiment flashé sur notre musique et nous a rapidement soutenus dans cette démarche de création d'objet unique et original. Je pense qu'à ce stade, c'était le meilleur choix possible pour nous. Shunu et Angellore ont une chance de grandir ensemble !

Ronnie : On voulait avant tout partir sur l’idée d’une amitié. Avancer ensemble dans un projet qui ressemble à tous ses acteurs. Matteo avait la même idée que nous : en 2015 les gens n'achètent pas ou peu d'albums (bon perso je suis un gros collectionneur, mais de plus en plus je télécharge avant d’acheter), il faut donc éveiller les sens de l'auditeur pour qu'il ait envie de posséder l'objet. D'où ce "jeu" de montage de l'objet avec ses cartes postales etc. Bref lui aussi voulait un objet décoratif, il nous a suivi à 100%. La vue et le toucher, voire l'odorat sont éveillés. L'ensemble crée une expérience qui est le reflet de l'album. Et puis au moins ce format là est quasi unique ! On voulait avant tout quelqu’un avec qui on s’entende bien et quelqu’un qui ait envie d’avoir un bel objet. Avec Matteo c’est ce qu’il s’est passé, merci pour sa patience et son implication.

L'album renferme une surprise que beaucoup de fans n'imaginaient pas : la présence d'un chant féminin en guest. Qui est cette dénommée Lucia et comment/pourquoi l'avez vous choisie ?

Walran : Au sein du groupe, nous étions tous les trois motivés à l'idée de travailler avec une chanteuse, de façon à conférer à notre musique une grâce et une variété supplémentaire. Nous avons fait un essai avec une première chanteuse, et j'étais prêt à travailler avec elle pour quelques interventions ponctuelles si les morceaux le nécessitaient. Mais au fond de moi j'hésitais encore, me demandant s'il ne valait pas mieux se concentrer exclusivement sur du chant masculin, grave ou aigu. Et puis, Rosarius m'a expédié une courte démo de "Still Glowing Ashes", entièrement interprétée par Lucia. Cela a été une énorme claque musicale, comme j'en ai rarement ressenti dans ma vie. J'ai littéralement adoré cette voix pure et cristalline, qui m’a aussitôt transporté dans un ailleurs mystérieux et distant, et ma vision a changé du tout au tout. Se priver d'une telle voix aurait été un sacrilège, et je tenais absolument à ce que Lucia participe à l'enregistrement du disque. Lucia est quelqu'un d'adorable, qui aime profondément la musique d'Angellore et avec qui travailler est très facile. Même si le chant masculin restera toujours majoritaire dans notre musique, il est clair que nous espérons prolonger cette collaboration!

L'artwork a été réalisée par Florent Castellani sur un support assez rare pour un groupe de metal. Comment avez-vous réfléchi le choix de ce visuel et quel est le message précis derrière celui-ci ?

Walran : Un jour, j'ai découvert le tableau "Les Anges de Sodome" de Gustave Moreau et cette image m'a immédiatement interpellé comme une illustration étonnamment juste de l'univers éthéré et magique que nous avons essayé de mettre en place sur La Litanie des Cendres. Seulement, nous tenions à ce que Florent Castellani prenne en charge tout l'artwork du nouvel album et préférions nous détacher de l'œuvre originale de Moreau et de sa symbolique sévère. L'artiste s'est donc chargé de concevoir un tableau reprenant certains éléments de Moreau –la ville en cendres, les anges s’en retournant au ciel, les falaises, ce fond blanc si mystérieux –mais à sa manière, avec une interprétation différente, s'éloignant du texte biblique parlant de la destruction des cités de Sodome et Gomorrhe. Ici, nous laissons place à des interprétations beaucoup plus larges. Peut-être l’un des anges est-il en train, au contraire, de sauver une âme éplorée de la cité détruite ? Peut-être que ces deux âmes à peine esquissées contemplent avec nostalgie un désastre survenu dans une autre sphère temporelle? Aucune interprétation n’est à exclure, toutes les hypothèses se valent. Le plus important est d’ouvrir une porte sur un ailleurs désincarné et atemporel qui colle avec l’aspect profondément rêveur de notre musique, l’évasion étant un concept très important pour Angellore.

Ronnie : Détail qui n'a rien à voir, mais sachez que Florent est un membre de la famille Angellore, il n'est pas crédité dans le groupe en tant que tel, mais c'est notre graphiste, il a travaillé autant que nous tous réunis et il mérite qu'on lui fasse un gros câlin ! On ne pense jamais assez à ce genre d'acteurs mais nous souhaitons vraiment lui rendre hommage.

Angellore La Litanie des Cendres by Florent Castellani

Imaginez-vous un jour tourner un clip vidéo, que ce soit pour cet opus ou un autre ?

Walran : Ah oui, je l'imagine très bien puisque c'est l’un de mes plus grands rêves ! Il se trouve simplement que nos emplois du temps et nos finances ne nous le permettent pas pour l'instant. Mais illustrer via un clip "Weeping Ghost", "I Am The Agony" ou encore "Inertia" serait absolument fantastique et je ne désespère pas que nous y parvenions un jour.

Ronnie : Oui, 1000 fois!! Mais en 2015, sincèrement, le clip… Bref c’est comme le support DVD. On adorerait mais ça coûte des milliers d’euros pour un support qui n’a plus de légitimité promotionnelle aujourd’hui. D’ailleurs les groupes en font de moins en moins, une lyric vidéo fait le même job qu’un clip aujourd’hui ! Enfin de toute façon, là on n’en a pas les moyens techniques et financiers. Si c’est pour faire comme 95% des clips qui sont absolument moches, on préfère attendre la bonne occaz’. Ce n’est pas à l’ordre du jour mais nous chérissons ce rêve et nous le ferons, oui.

Le groupe existe depuis quelques années et pour l'instant vous n'avez toujours donné aucun concert. Un avenir en live serait-il pour vous un projet, un rêve ou une utopie ?

Walran : Utopie, j’espère que non. Rêve ou projet, cela dépend des opportunités qui s’offrent à nous, de notre temps, de nos ressources, de nos possibilités... Nous vivons dans des villes différentes et ne répétons que très ponctuellement, ce qui complique forcément les choses. Mais donner des concerts est quelque chose auquel nous pensons et dont nous discutons fréquemment. Je pense que cela finira par arriver un jour, mais je ne veux faire aucune promesse pour le moment.

Si jamais on vous en donnait la possibilité concrète, y aurait-il des groupes avec lesquels vous seriez plus que ravis de jouer ?

Walran : Ouvrir pour Saturnus, Draconian ou Empyrium me ravirait. Mais je pense aussi qu’Angellore pourrait séduire un public s’étendant au delà du doom metal, donc jouer en compagnie de formations différentes de nous ne me poserait pas de problème.

Quel serait d'ailleurs pour vous le cadre idéal pour un concert inoubliable ?

Rosarius : De très, très vieilles ruines. Avec des bougies partout ! La neige serait un bonus, mais j’aurais peur d’avoir froid.

Ronnie : On aime tous le visuel que l'on ressent sur le DVD Widow's Tour de Tristania, les bougies, les couleurs, l'aspect DIY, il s'y passe quelque chose malgré l'aspect minimaliste. Il s'en dégage un esprit à la fois mélancolique et candide. Rosarius, si il neige les gens ne viendront pas, nous non plus d'ailleurs, haha.

Pensez-vous déjà à l'avenir et au troisième CD ? Des idées en ce sens ?

Walran : Oui ! Il faut savoir que nous sommes entrés en studio en juillet 2012 pour enregistrer La Litanie des Cendres et que Rosarius et moi ne cessons jamais vraiment d’écrire. Parallèlement aux sessions studio et au mixage, nous avons donc composé de nouveaux titres et avons déjà des idées pour un EP ainsi que pour notre troisième opus, déjà relativement défini dans notre esprit. Il faudra cependant s’armer de patience, car lorsqu’il s’agit de doom metal, rien ne va jamais aussi vite que l’on pourrait l’espérer !

Avez-vous chacun d'autres projets musicaux ou une actualité musicale en dehors d'Angellore ?

Rosarius : Musicalement, je me consacre exclusivement à Angellore. J’avais un projet cold wave avant, mais je n’ai plus le temps. Je récupère mes morceaux préférés de ceux que j’ai écrits pour ce projet, et je les donne à Angellore.

Ronnie : Oui, enfin c'est un peu comme ta copine si tu ne sais pas si tu dois dire "ma copine" ou "mon ex". Mais je suis impliqué dans un projet purement Rock, totalement différent d’Angellore. C'est avant tout avec des amis (mais l'un d'eux est très souvent en tournée ou en studio), pour du live. Donc on avance, doucement. Si ça se concrétise je le ferai savoir via notre FB etc. histoire de relayer l’info. Mais Angellore c'est totalement différent, c'est et ça restera notre projet principal sans même le vouloir c'est notre cœur qui parle !

Walran : Parler « d’actualité » est encore un peu prématuré mais je chante également dans un groupe de black metal basé en Ile de France, Abduction. Le premier album a été enregistré et est actuellement en cours de mixage. Cela n’a rien à voir avec Angellore, mais je trouve les six compositions de cet opus absolument fantastiques et j’ai hâte de voir ce travail de longue haleine enfin achevé. Je vous tiendrai au courant, promis !

Angellore 2015 doom

Merci pour vos réponses. Un dernier mot en particulier pour les fans et suiveurs du groupe ?

Rosarius : Merci de votre intérêt, merci d’être là et d’aimer Angellore. On ne rêve jamais assez, et Angellore est là pour créer une sphère de rêve et de beauté, où se réfugier aussi souvent qu’on le désire.

Ronnie : Merci à toi pour tes questions et merci à toi d'avoir lu nos réponses. D'ailleurs pense à jeter un œil sur l'objet que nous avons réalisé, ce n'est pas la question d'acheter ou pas, mais il pourrait quand même te plaire, vraiment c'est la complémentarité de notre musique et il est très attrayant !
   



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