Kreator éventre la Mainstage 2 le samedi à 21h55
Qui de mieux pouvait finir la triplette magique du thrash allemand que le leader du thrash allemand. Kreator et sa flamme guerrière est prêt à enflammer le Hellfest de toute part. Let the conflict begin !
« The Kreator has returned ! » C’est avec cette phrase devenue habituelle que l’éternel Mille
Petrozza s’est adressé à la foule pour la première fois en ce Hellfest 2011. Après un thrashfest, certes marquant, mais qui n’avait pas fait l’unanimité, les allemands se devaient de faire un show exemplaire, histoire de montrer qui tient les rennes outre-Rhin. Le défi est remporté haut-la-main pour nos thrashers old-school.
Le public était prêt. On aurait pu croire que les shows dévastateurs de Destruction et Sodom les avaient fatigués, mais c’était les sous-estimer. Les thrashers du Hellfest ont su agrandir les circle-pits et mettre à mal le sol du site. Et ce n’était pas pour déplaire à Mille Petrozza et sa bande, qui ont poussé la foule à se donner encore plus. Kreator a su élargir les limites du thrash avec leurs albums, et on voit ici qu’ils ont pu élargir les limites physiques de leurs fans !
Côté son, les ingénieurs du Hellfest ont, comme à leur habitude, fait du bon boulot et su rendre le concert de Kreator à la fois appréciable et destructeur. Un gros son acéré a su scier les tympans des thrasheurs en soif de décibels et de rythmes supersoniques. Côté décor, Kreator l’a plus travaillé que ses collègues thrasheurs en installant un backdrop plus travaillé, des dreapeaux sur les côtés et des escaliers afin de renforcer leur prestation conquérante.
Le trône est donc conquis et reconquis pour les thrashers qui ont su offrir une setlist bien adaptée, qui a balayé les vieux albums avec Endless Pain ou encore Terrible Certainty, comme leurs productions plus récentes avec "Destroy What Destroys" You ou encore "Enemy Of God", tous aussi violents les uns que les autres. On a aussi droit à quelques accalmies comme le poignant "Voices Of The Dead" ou encore la bande d’intro de "Violent Revolution", le calme avant la tempête en quelque sorte. Les classiques comme Pleasure To Kill ou l’enchaînement "Flag Of Hate/Tormentor" étaient évidemment de la partie et ont su réjouir les anciens comme les nouveaux fans. Certains ont regretté que l’album classique Extreme Agression n’ait pas été représenté ce soir, d’autres auraient aimé entendre la voix grasse de Ventor (le batteur).
Malgré ces manques (Kreator n’avait pas tout son temps devant lui), le show a su convaincre l’ensemble des festivaliers, même ceux qui ne sont pas forcément très attachés au thrash. Preuve en est que Kreator a su amener le thrash allemand à un autre niveau et que leur force « kréative » est bien réelle.
Reste maintenant à savoir quand le groupe reviendra. Peut-être pour un nouvel album, étant donné que le petit dernier est dans les bacs depuis 2 ans et demi déjà. Il faudra que le groupe soigne sa tache pour trouver un successeur digne du pêchu Hordes of Chaos.
Setlist :
Choir of The Damned (intro tape)
Hordes of Chaos (A Necrologue for the Elite)
Warcurse
Endless Pain
Pleasure to Kill
Destroy What Destroys You
Voices of the Dead
Enemy of God
Phobia
Terrible Certainty/Reconquering the Throne
The Patriarch (intro tape)
Violent Revolution
Flag of Hate
Tormentor