Nag, chanteur-bassiste de Tsjuder

A la veille de la sortie du très attendu Antiliv et de leur passage au Fall of Summer, Nag (bassiste et chanteur) de Tsjuder lève le voile sur cette nouvelle offrande, sa conception, les concerts à venir…

Lionel / Born 666 : En 2014, vous étiez au Hellfest en France. Et pendant votre set vous avez joué une nouvelle chanson « Demonic Supremacy » de votre nouvel album Antiliv qui va bientôt sortir d’ici quelques jours. Pourquoi? Juste pour le tester?

Nag : Eh bien, d'une manière général c’est toujours intéressant de voir la réaction que peut procurer une nouvelle chanson auprès du public, et nous voulions aussi montrer que nous avions déjà travaillé sur du nouveau matériel.

Lionel : Comment avez-vous vécu ce retour et l'excellent feedback des fans et de la presse?

Nag : Nous sommes très heureux de recevoir des commentaires positifs. « Demonic Supremacy » est un peu différente par rapport au reste des chansons de l'album, donc le temps dira si les gens pensent que le reste de l'album est à la hauteur de ce qu’ils ont entendu jusqu'ici. Quoi qu'il en soit, nous avons inclus « Demonic Supremacy » dans notre setlist, afin de pouvoir la jouer de nouveau en live.

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Lionel : Sur votre nouvel album Antiliv, retrouvons-nous que des nouveaux titres ou avez-vous retravaillé d’anciens titres ? Ou avez-vous ressorti de vieilles paroles de chanson ?
Nag : Pour « Ved ferdens ende », les paroles ont été écrites en 1993 par Draugluin. La chanson elle-même a également été faite en 93-94 et publié sur notre première démo. Nous voulions les réenregistrer, car il représente encore ce qu’est Tsjuder, et correspond parfaitement au reste de l'album. Tous les autres titres ainsi que les paroles sont nouveaux ce qui signifie qu’ils ont été créés après 2010.

Lionel : Etait-ce difficile d'écrire de nouvelles chansons, seulement 4 ans après Legion Helvete? Comment avez-vous procédé?

Nag : D'une manière général ce n’est pas facile de se dire « Ok on décide de faire une chanson ». La chanson doit venir naturellement. Pour cet album, il a fallu un certain temps pour certains titres, et d'autres ont été réalisées lors de répétitions. Sur Antiliv la plupart des chansons ont été créés ensemble dans la salle de répétition. Draugluin avait quelques ébauches de base de riffs ou même des riffs déjà terminés, et nous avons mis tout ça ensemble entre nous tous. Je pense que seulement une ou deux chansons ont été créées par Draugluin et moi-même à l'extérieur de la salle de répétition.

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Lionel : Avez-vous eu à l'esprit avant de vous pencher sur cet album une certaine direction que vous vouliez lui donner?
Nag : Oui, brut et sans compromis. Black Metal comme toujours ...

Lionel : De quoi parlent les paroles sur « Norge »?
Nag : Uhm ... Norvège. J’ai écrit les paroles pendant que j’étais seul dans mon chalet dans les montagnes, loin de la civilisation. J’aime vraiment rester là, je n’y ai même pas d'électricité, et tout y est très primitif. Je me sens très proche de la nature, les montagnes et tout ce qu’il y a autour de ce lieu. La Norvège peut être un endroit très dur à vivre, et d'une manière général pas appropriée pour tout le monde. Donc voilà essentiellement ce quoi traitent les paroles.

Lionel : Revenons en 2010 ... Etait-ce difficile d'être de retour et d'être créatif pour sortir Legion Helvete?
Nag : Non, nous avions été dans d'autres groupes entre temps, et on a trouvé de nouvelles inspirations pour continuer Tsjuder. Donc, faire Legion Helvete était assez facile pour nous. Nous avions des tonnes de riffs et d’idées. Prendre du temps en dehors paye un jour ou l’autre.

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Lionel : Que pensez-vous de votre collaboration avec Season of Mist, un label français?
Nag : C'est très bien. Je suis très heureux de la façon dont ils travaillent, et combien ils sont sérieux. Ils sont organisés, et il n’y a aucune connerie qui arrive. Il est facile de parler et de communiquer avec eux, ils sont réactifs et répondent tout de suite.

Lionel : Très bientôt, vous avez une tournée à venir. Avez-vous déjà choisi des titres du nouvel album que vous allez jouer sur scène ?
Nag : Il n’y a pas encore de tournées de prévues pour le moment, mais j’espère que ça va venir. Nous avons quelques concerts de prévu comme celui du Fall of Summer.
Oui, il ya quelques chansons que nous allons jouer en live. Nous allons essayer de ne pas les jouer trop au début du set, mais « Demonic Supremacy » et « Antiliv » seront joués, et nous allons réfléchir si on peut inclure un autre titre. Comme nous les avons toutes répétées, nous pouvons toutes les jouer et en sortir une nouvelle de concert en concert.

Lionel : Beaucoup de groupes comme Watain, Venom, Enslaved ont joué au Fall of Summer l'année dernière. Êtes-vous heureux de jouer dans ce nouveau festival en Septembre près de Paris?
Nag : Oui bien sûr. Nous sommes impatients d'y être.

Lionel : Allez-vous faire quelque chose de spécial au cours de votre show?
Nag : Malheureusement, tant que Antiliv n’est pas encore sorti, nous ne pouvons pas jouer d'autres chansons que « Demonic Supremacy » de cet album. Nous allons toutefois modifier l'ensemble de ce que nous avons joué ces derniers temps, et inclure des chansons que nous n’avons pas jouées depuis ses 10-15 dernières années.

Lionel : Quels groupes aimeriez-vous voir au cours du Fall of Summer?
Nag : Nous ne savons pas encore quand nous allons jouer, et quand les autres vont jouer, mais je suppose que je vais essayer de voir Destruction, Asphyx, Grave et Suffocation, entre autres.

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Lionel : Pensez-vous qu'il est intéressant de faire un film sur le début de black metal en Norvège avec Lords of Chaos?
Nag : Pour être honnête, je ne sais pas et je m’en balance. Je n’ai même pas lu le livre, ni pris la peine de chercher des informations sur ce sujet. Je pense que ce sera très difficile de faire un film qui sera capable de capter l'atmosphère qu’il y avait en Norvège dans les années 90.

Lionel : Dans ce cas tu dois avoir tes propres souvenirs du début du black metal? Es-tu nostalgique?
Nag : Je suppose que je pourrais écrire mon propre livre sur le sujet, mais en quelques mots ce qu’il me manque le plus ce sont les moments où il y avait du mysticisme entourant le Black Metal. La population en général avait peur, et seulement un petit groupe de personnes en faisait parti. Bien sûr, j’ai des tonnes de souvenirs du Elm Street (pub qui a vu naître le black metal) et de ses heures de gloire, ainsi que les années qui ont suivies qui a vu « la scène » se déplacer vers le Lusa Lottes Pub.
Il ya aussi quelques souvenirs de l'époque lorsqu’on partageait la salle de répétition dans le même bâtiment que le Elm Street avec Mayhem, Ulver et Arcturus dans le milieu des années 90. C’était le bon temps...

Photos Live : ©2015 Thomas Orlanth
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.



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