Poils et metal
Quatre ans après avoir sorti The Original Sin, Iron Lamb revient à la charge avec Fool's Gold, un album bien burné et rock n'roll comme il faut, rendant hommage aux icones du hard rock velu, Motörhead en tête. Un disque fort sympathique, à écouter avec une bonne bière en refaisant le monde du metal, sans chercher une révolution musicale.
Il y a des disques qui ont révolutionné le genre musical dans lequel ils se situent et resteront à jamais comme des pierres angulaires. Si c'est ce que vous recherchez avec Iron Lamb, passez votre chemin. Les Suédois n'ont nullement l'intention de réinventer la roue avec leur deuxième album, Fool's Gold. Cependant, il serait dommage de se priver d'un bon moment de pur rock n'roll.
Car oui, un album peut être plaisant, même quand les influences sont explicites et que le groupe ne cherche pas à surpasser ses idoles. On ne peut s'empêcher de penser à Motörhead en écoutant les premières notes de "One Way Track", crachées par la basse saturée et endiablée de Daniel Ekeroth, qui se plait à sonner comme son idôle Lemmy Kilminster. Pour la facette vocale de l'Anglais, D Bragman se charge parfaitement de l'affaire.
Mais le frontman est aussi assez versatile. Pour s'en rendre compte, il suffit d'entendre son chant clair poignant dans le mid-tempo "Leave me Be", chanson dont la musique évoque les road trips sur les routes désertiques américaines. Talentueux dans l'interprétation, le chanteur sait s'adapter aux besoins des chansons, directes et simplement construites.
En effet, les titres sont basés sur des riffs simples et bien rock n'roll, crachés par les guitares suantes de Johan Wallin et Jens Bäckelin. Pas de chichis et peu de fioritures, mais toujours pertinentes, comme sur l'intro de l'aérienne "Pink Mist", qui arrive à mélanger hard rock et leads planants tout en restant crédibles. L'interprétation est donc au beau fixe pour chacun des musiciens.
Avec Fool's Gold, Iron Lamb signe un nouvel album burné et fort plaisant à écouter. Fans de Motörhead devant l'éternel, mais capables de varier un peu le propos au sein d'un disque où chaque morceau s'écoute avec plaisir, les cinq Suédois s'éclatent à jouer du rock n'roll, ajoutant un petit peu de wah-wah ici ("Backstabbers") ou de cowbell là ("Mockingbird"). Le plaisir est là pour les fans de rock n'roll, qu'ils jouent ou qu'ils écoutent.