Hegemon – The Hierarch

Et boum! Vous ne les attendiez plus et pourtant ils arrivent avec un magnifique visuel et seront au Hellfest en 2016...

Il aura fallu sept longues années à Hegemon pour accoucher de leur quatrième album après Contemptus Mundi sorti en 2008. Il serait facile de décrire la musique des Français comme un mélange entre la complexité des titres à la Emperor et le côté orchestral de Dimmu Borgir mais la structure des morceaux leur est propre avec des interventions acoustiques et des ambiances très norvégiennes.

Il est bon de rappeler que le groupe a débuté en 1996 et a souvent changé de musiciens sans qu’on ne les connaisse vraiment et sans que cela change l’âme du groupe. Celui-ci reste sur une créativité indestructible et toujours sur la même lancée : violence et rage jusqu’auboutiste. Comme le groupe le dit : « …les musiciens ne sont que les instruments afin de diffuser le son du groupe ». Cette année Hegemon fête ses 20 ans et même si on ne connait pas le nom de ses musiciens, il est à noter que pour The Hierarch, un nouveau batteur et un nouveau guitariste ont rejoint le groupe.

Hegemon


The Hierarch parle de guerres, les anciennes, à travers différentes périodes de l’humanité partant de la Grèce antique aux guerres mésopotamiennes en passant par celles qui ont eu lieu en Egypte, montrant par la même occasion que le côté guerrier est dans les gènes de l’Homme et que la haine coule dans ses veines. Un constat amer de la place de l’Homme sur sur Terre.

Et c’est d’une belle manière incisive que l’album commence avec « Hatred From The Core: Tempus Incognito » encore plus black qu’auparavant, sans pour autant oublier le côté orchestral accompagné de chœurs à l’unisson. Cela nous donne un aperçu des différents tempos que nous balance ΑΔ le nouveau batteur : mid-tempo, blast beat, accélération en flèche. Travail très varié donnant le ton au morceau. La voix est gutturale mais Ν sait changer de registre au grès de l’évolution des ambiances.

Hegemon a toujours cette capacité de nous pondre des passages acoustiques limpides comme avec « Interpreting Signs For War: Aruspicine » à l’esprit pagan où le plus mélodique et chargé de grosses accélérations « Rays Of Lie: There Will Be A Time You Will Give Anything For A Piece Of Salvation ». Sans oublier la pièce maîtresse de l’album avec « Credo Quia Absurdum », dotée d’une très belle intro suivie de puissantes relances, d’attaques en règle, égrénant des mots en latin pour se terminer par une voix cristalline doublée d’une voix nasillarde.

On retrouve aussi des chœurs féminins en fond avec « Elysean Expectations, Earthly Deceptions ». Le groupe peaufine les entrées et les sorties de chaque morceau comme avec « Atomos: Seed Of The Quantic Gods » que ne renierait pas un Rotting Christ. Tout cela sans pour autant chambouler les fondamentaux qui font qu’un titre de Hegemon se reconnait facilement.

Avec The Hierarch, je pense que les Français auraient dû mieux penser l’ordre des morceaux car un titre comme « Hierarch: The Empire Of Zero » aurait mérité de débouler en première ligne pour montrer d’emblée l’étendue du talent des musiciens.

Lionel / Born 666

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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