C'est le 10 Septembre que se déroule la première édition du Eternal Beauty Fest, festival consacré au chant féminin (du moins sur cette affiche) au Molodoï de Strasbourg.
Au menu, 4 groupes prometteurs : Swansong for a Raven, Azylya, Ophidian Spell et nos amis de Whyzdom.
SWANSONG FOR A RAVEN
Le premier groupe à arriver sur scène, c'est Swansong for a Raven (aussi connu sous SFAR), qui arrive sur scène devant une foule encore très (trop, malheureusement) peu présente. Du coup, peu de monde sera là ce soir pour assister à la prestation des alsaciens, ce qui est fort dommage car malgré quelques erreurs, il faut reconnaître que leur show n'est pas mauvais du tout ! Tout d'abord, la voix de Raven Bonbon Maléfique est plutôt intéressante et agréable, assez grave, collant parfaitement à la musique du groupe, un rock/metal tantôt énergique, tantôt plus sombre. Seulement, le problème est que l'impression d'entendre le même morceau au fur et à mesure commence à apparaître après le troisième-quatrième morceau, entraînant un peu de monotonie, partiellement brisée par une bonne reprise de The Sisters of Mercy. De même, malgré sa belle voix, la chanteuse manque encore de variations.
Une première partie qui, sans vraiment marquer les esprits, fera malgré tout passer un bon moment. Avec un peu plus d'expérience, nul doute que SFAR deviendra un groupe à surveiller de très près.
AZYLYA
C'est ensuite au tour d'Azylya de montrer sur scène et d'avoir à réussir la difficile épreuve de séduire un public qui n'est pas encore acquis à la cause des belges, mais répondant encore peu présent. De plus, défi supplémentaire pour la formation, tenter de convaincre avec seulement 5 membres, le guitariste Anthony étant absent ce soir-là, et avec 3 nouveaux membres, jouant pour la première fois aux côtés d'Azylya ! Cela se fera parfois ressentir du côté du claviériste, pas toujours en rythme, et qui aura besoin d'encore un peu de temps pour parvenir à pleinement convaincre. Ce détail mis à part, l'univers sombre des bruxellois est plutôt ésotérique, difficile d'accès, cela plaît ou non. Mais la prestation est de grande qualité, le côté théâtral et chorégraphique de la jeune Jamie-Lee aidant grandement à rendre la prestation vivante, et à faire entrer le public dans le monde d'Azylya. Deux nouveaux morceaux, "Within My Cell" et "Electroconvulsive" seront joués ce soir, qui présagent le meilleur pour l'album à venir. Quant aux chanteurs, Franck pour les growls et Jamie-Lee pour la voix féminine angélique, le mélange belle et bête fonctionne à merveille, et chacun d'eux fait un boulot impeccable.
Les belges auront ce soir livré une très bonne prestation. A revoir au plus vite !
OPHIDIAN SPELL
Malheureusement, les choses vont se compliquer pour les strasbourgeois d'Ophidian Spell. Et cela commence par le son, très mauvais, qui ne permet pas de distinguer les instruments les uns des autres, donnant une impression de chaos qui n'aide pas les sept membres à convaincre le public quant à leurs compositions, qui pourtant semblent intéressantes, bien que plutôt convenues. Pourtant, le public semble s'être déplacé en masse pour soutenir la formation locale, et c'est toujours bon d'avoir des fans pour rassurer. Car les problèmes de son gâcheront la prestation de la belle Roxane, au brin de voix intéressant et agréable, mais qui, sans retours durant sa prestation, forcera trop sur sa voix, créant des larsens très désagréables pour l'oreille. La jeune femme semble très contrariée sur scène, et on aurait vraiment voulu pouvoir profiter de la prestation des alsaciens dans de meilleures conditions. Will, le chanteur, occupe l'espace du mieux possible, et son growl n'a aucun mal à se faire entendre. Le point positif, donc.
Bref, Ophidian Spell aura beaucoup souffert d'un son assez catastrophique. Mais l'avantage, c'est que cela donne envie de revoir la formation dans de meilleures conditions, cette fois-ci.
WHYZDOM
C'est à la tête d'affiche de la soirée, Whyzdom, de jouer dès à présent. Et c'est sur "Everlasting Child", premier morceau de la setlist, que la jeune Clémentine, nouvelle frontwoman du groupe, fait son entrée. Et commençons par parler de la demoiselle, qui excelle véritablement. Outre un très beau timbre, elle adapte parfaitement les lignes de chant des compositions à sa voix, semblant bien moins forcer dessus que la précédente vocaliste. Cependant, le son n'est pas optimal là non plus, et la batterie est un peu trop forte par rapport au reste, dommage. Ce détail mis à part, la musique est rondement menée, la communication avec le public bien assurée et le groupe jouera ses classiques comme "Daughter of the Night" ou "Atlantis". A noter, deux nouvelles pistes : "Cassandra" et "The Spider", toutes deux de grande qualité, même si "Cassandra" et ses influences celtiques marquera plus les esprits. D'ailleurs, après un second rappel, le groupe jouera ce morceau une seconde fois.
Whyzdom montre ici qu'il n'est pas là pour faire de la figuration et que, à l'instar d'Azylya,
il possède les capacités pour s'imposer dans un milieu "à chanteuses" très séléctif.
Au final, une bonne affiche et une bonne ambiance, des groupes livrant des prestations réjouissantes, mais les problèmes sonores gâchent vraiment le spectacle pour certains groupes. Dommage, ce problème sera à régler pour une prochaine édition, qui se fait attendre avec la plus grande impatience !
Photos par ©Alexandre Schweitzer (Ophidian Spell, Azylya) et ©Yannick Pfaadt (Whyzdom, SFAR).