Iniquitous Savagery – Subversions of the Psyche

Un logo indéchiffrable, une pochette gore et un chant porcin… Pas de doute, nous voilà en présence d’un groupe de brutal death à tendance grind, dans la droite lignée des classiques du genre, Aborted et Dying Fetus en tête. Premier album pour cette formation écossaise, ce Subversions of the Psyche montre déjà de solides qualités, tant dans l’interprétation que dans la composition de titres efficaces.

L’efficacité est en effet le mot d’ordre du quatuor (line-up réduit à l’essentiel, avec un growler, un guitariste, un bassiste et un batteur). En 28 minutes et huit titres, Iniquitous Savagery vient nous assener un coup de massue derrière la nuque, à grand renfort de riffs explosifs, de blast et bien sûr de chant guttural à souhait. A ce sujet, Josh Roberts (chant) a su s’inspirer des grands vocalistes du genre, en particulier de John Gallagher (Dying Fetus), dont l’ombre plane sur les parties de growl de l’album.

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La production de l’album est certes inégale, notamment sur le son des guitares de Joe Fleetwood qui manque de puissance et de clarté sur les riffs les plus rapides. Au contraire, la batterie de Euan Harrison possède un son très naturel, surtout sur la caisse claire, à mille lieues des triggs qui voient le jour sur bon nombre de productions actuelles. Loin d’offrir un brutal death amateur, le groupe se concentre sur les compositions de qualité, passant de riffs pesants (l’introduction de « Subversions of the Psyche ») à des plans rapides (« Propagating a Pestiferous Enmity »), où la basse vient faire la transition sur les breaks (« Transient States of Metaphysical »). Iniquitous Savagery ne tombe pas dans le piège de la surenchère technique, ou dans celui du remplissage, privilégiant une musique bestiale telle qu’on la vit dans les petits clubs (« Sadistic »).

Rien qu’en raison des efforts réalisés en studio par les Ecossais pour créer des morceaux solides, il est important de donner une chance à la formation, qui mérite que l’on s’attarde sur son riffing effréné. En effet, les huit titres de Subversion of the Psyche contiennent un nombre impressionnants de plans différents au sein même des morceaux, caractéristique du genre, mais qui devient souvent un casse-tête à interpréter en live. Les nombreuses cassures rythmiques ne facilitent pas l’assimilation des compositions pour l’auditeur, mais l’ensemble est suffisamment sérieux et bien réalisé pour donner envie de persévérer dans l’écoute des titres.

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Sans révolutionner le genre, Iniquitous Savagery nous offre un album de brutal death fort sympathique, qui ne peut pas laisser de marbre les amateurs du genre. Ce Subversions of the Psyche sonnera comme beaucoup d’autres groupes du genre pour les fans de brutal, mais le combo pratique son art avec intégrité, ce qui est loin d’être négligeable. Enfin, le second degré des titres de l’album ajoute une dose de fun supplémentaire, et place Iniquitous Savagery dans la lignée des canons du genre. Il n’y a plus qu’à espérer que le combo apporte un peu plus sa patte dans les futures compositions, puisque techniquement ce premier album est plutôt bon mais souffre d’un léger manque d’originalité. Il y a fort à parier que c’est sur scène qu’Iniquitous Savagery s’exprimera le mieux, mais avec ce premier opus, les Ecossais ont toutes les cartes en main pour séduire et prendre la route la tête haute.

Note : 7,5/10
Photos promotionnelles : DR

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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