Kourros, chanteur d’Incry


A quelques jours de la sortie de leur nouvel album, Pandore, les Franciliens d'Incry en veulent, et sont près à défendre leur troisième sortie becs et ongles.

Kourros, qui chante dans la langue de Molière, a gentiment accepté de répondre à nos questions. Avec lui, nous évoquons Pandore et son contenu, mais aussi ses influences et ce qu'est Incry depuis bientôt quinze ans. 

Salut Kourros ! J’espère que tu vas bien, et te remercies pour cette interview !

Kourros : Salut ! Mais c'est moi qui te remercie. 

Pandore sort maintenant dans 4 semaines, la pression monte ?

K : Oui nous sommes tous très excités par cette sortie. Nous avons plus que jamais envie de partager les nouveaux titres. Mais nous avons conscience qu'en tant que groupe indépendant, qui ne bénéficie pas d'une couverture médiatique pharaonique, les choses avancent plus lentement et les ventes d'album se produisent surtout sur les concerts.

Que penses-tu qu'Incry a achevé ou va achever avec ce nouvel album, par rapport au précédent ?

K : Difficile à dire. Incry a subit de nombreuses évolutions depuis ses débuts. Nous nous voyons avancer en permanence, rien n'est jamais gagné, donc rien ne s’achève vraiment.... du moins pour l'instant ! (rires)

Peux-tu nous expliquer quelle est la démarche et la méthode d’écriture du groupe ?  

K : Nous partons à 95% du temps sur un riff de guitare, en général c'est Noug (guitare lead) qui nous amène son travail. Très vite nous plaçons la batterie et la structure du morceau. Puis la basse et enfin le travail du chant, je fais une ligne mélodique à laquelle j'adapte un texte. 

Le titre de l’album, Pandore, est tiré de celui d’un des morceaux : pourquoi celui-ci en particulier ?

K : Le concept et la thématique nous séduisait beaucoup. Le coté intemporel et le fait que Pandore ouvre une boite remplie de mauvaises choses correspond parfaitement au concept Incry. Dans nos textes, nous traitons de l'humain et de ses maux. L'association avec le titre lui même s'arrête la. 

On sent une vrai énergie dans ce disque, qui rappelle inévitablement ce qui peut se passer sur une scène : ça a été difficile de capturer cet aspect ?

K : Oui, c'est toujours difficile. Notre travail est effectivement lié au live et à l’expérience acquise sur scène. La base de notre enregistrement se fait sur une prise live, tous les musiciens jouent en même temps. Ce qui permet de se rapprocher au maximum de cette énergie. Mais rien ne saurait égaler le live sur ce plan. 

Le morceau « Monde virtuel » et son thème de l’addiction au jeux vidéos m’a particulièrement interpellé : est-ce une histoire vécue ? Peux-tu nous en dire plus sur ce texte particulier ?

K : J'ai toujours joué aux jeux vidéos depuis tout petit. A présent je n'en ai plus le temps. Mais le thème de ce titre se veut plus grave. Il a été écrit par notre pote le docteur Laurent Karila qui traite des addictions. C'est un sujet sérieux. J'ai moi même côtoyé des gens complétement dominés par ce phénomène. Au bout du chemin, rien de bon, on se retrouve seuls, voir à la rue... 

Est-ce qu’il y a un lien entre cette addiction aux jeux et les côtés sombres de l’être humain symbolisés par la boîte de Pandore ?

K : Oui, tous les autres morceaux de l'album se trouvent dans cette boite maléfique. Celui-ci également. Mais l'espoir est aussi à l’intérieur. 

Pour la première fois on entend quelques mots d’anglais sur l’album : pourquoi, et comment Incry en est venu à cette idée ?

K : Le mot "Rock'n'Roll" n'est pas français, voici donc un petit hommage à notre musique préférée ! Rien de vraiment calculé, la musique que l'on écoute est à 99% chantée en anglais, voilà tout. 

Concernant la langue choisie par le groupe, une chose m’a toujours surpris : tu chantes en français, et le nom du groupe évoque plutôt l’anglais. N’est-ce pas quelque part une contradiction ?

K : C'est notre façon de provoquer, avec plus ou moins de finesse. La contradiction amène à la réflexion. D'un coté, un nom "international" pour une ambition sans frontière, de l'autre, un contenu français, notre langue maternelle. Donc, des phrases vraiment ressenties et pleines de notre culture si riche. Notre identité, sans détours. Voici notre démarche. 

Pour en terminer avec Pandore, si tu devais décrire cet album en seulement 3 mots, quels seraient-ils ?

K : Maturité, acharnement, vie. 

Parlons un peu de toi : quels sont les albums que tu écoutes en boucle en ce moment ?

K : Et bien je vais peut être te décevoir mais je n'écoute pas de groupe ou d'album en boucle. Je me lasse très vite et j'apprécie beaucoup de styles différents. 

Qui t’influence, lorsque tu saisis un micro ?

K : Par le passé j'étais influencé par Chris Cornell (Soundgarden), Steve Lukather (Toto), James Hetfield (Metallica) ou encore Till Lindemann (Rammstein). Aujourd’hui tout m'inspire, et INCRY suis son propre chemin. Sans inspiration ou influence directe. Il grandit par lui même. L'envie de prendre le micro vient surtout d'une envie de s'exprimer et de partager, mais aussi de mon désir insatiable de créer, de sentiments personnels ou de problèmes de société. 

Quel serait le line up du groupe ultime selon toi ?

K : Aux textes, Till Lindemann (Rammstein), au chant Chris Cornell (Soundgarden, Audioslave), à la guitare, Van Halen et Slash, à la basse, Ben Kenney (Incubus), et à la batterie Dave Grohl.

Quels sont les projets du groupe à court et moyen terme ?

K : Du live, du live et du live. Nous nous préparons et espérons tourner un maximum. Faire de nouveaux clips et commencer le 4ème album. 

Un grand merci à toi Kourros pour le temps que tu nous a accordé. As-tu un dernier message à faire passer à nos lecteurs de La Grosse Radio ?

K : Merci à toi ! Et pour toi lecteur : merci de lire ces lignes et j'espère te voir bientôt. Vive la vie, vive la musique !



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