Metal Female Voices Fest IX à  Wieze – 2ème jour (22.10.2011)

Retour au MFVF le Samedi pour LA grosse journée.

HANGING DOLL

Malheureusement arrivé en retard (trains de m*rde), je n'ai pu voir qu'une partie du dernier titre des britanniques d'Hanging Doll, "Forlorn".

Une bonne nouvelle que ce fut celui-ci, car je l'aime beaucoup, tout comme leur CD. Et ce que j'ai entendu m'a définitivement convaincu qu'un jour, je vais tout faire pour revoir mes petits protégés sur scène, même s'il faut que je me déplace jusqu'à Birmingham (oui, vous aurez compris que j'adore Hanging Doll). Du coup, les différents échos récoltés ça et là furent globalement positifs : une musique sombre mais envoûtante et une chanteuse avec une très belle voix, même si le choix de placer le combo en ouverture n'est peut-être pas super judicieux, leur dark/doom peu accessible n'étant pas ze réveil. (imaginez du Theatre of Tragedy ou du Draconian pour vous réveiller, afin d'avoir un registre un peu similaire à celui d'Hanging Doll). Mais apparemment, une bonne prestation, donc j'en suis tout à fait ravi ! (et c'est vrai que, dès le matin, elle a une très belle voix, Sally).

Regrets : 1) Être arrivé trop tard, 2) Leur passage en ouverture, 3) Pas de "Echoes of Sorrow" ou de "Blood Ridden Sky" dans la setlist.

Setlist :

Sweet Retribution
Hope Springs Eternal
A Formidable Mistake
Twist of a Diety
Forlorn


NEMHAIN

Le heavy metal de Nemhain, très Motörhead-like, voilà de quoi réveiller un public ! Charismatique, la frontwoman Morrigan Hel (Amber Erlandsson de son vrai nom) n'hésite pas à aller chercher le public, pour tenter de l'animer, car celui-ci semble parfois un peu trop impassible devant la prestation de nos britanniques qui, pourtant, ne déméritent pas ! Burné, puissant, énergique, leur musique donne envie de taper du pied et de headbanguer et ce dès le matin, oui oui. Bon, heureusement que le groupe a reçu de bons échos du public après leur show car ils le méritent ! Des tubes comme "Ana" donnent vraiment envie de découvrir cette formation que, personnellement, je connaissais déjà et que j'apprécie beaucoup sur CD.

Alors n'hésitez plus et découvrez Nemhain car, que ce soit sur CD ou sur scène, ces anglais ne manquent pas de talent ! D'ailleurs, à la fin du show, la belle vocaliste Amber Erlandsson, femme de son absent de batteur Adrian Erlandsson (At the Gates, Paradise Lost, ex-Cradle of Filth) nous fera un superbe numéro de crachage de feu, assez impressionnant.


COMA DIVINE

Coma Divine

Hanging Doll (du moins le morceau que j'ai vu) et Nemhain ayant déjà été très bons, pourquoi ne pas continuer sur cette lancée ? Hé bien, ce n'est pas avec les autrichiens que les bons shows vont s'arrêter, au contraire ! Sonja Kraushofer, également connue pour son travail dans L'Âme Immortelle et Perséphone, est excellente, impressionnante et vit littéralement les morceaux. La belle est d'une versatilité incroyable et sa voix est probablement l'une des meilleures du monde metal "à chanteuse". On reprochera juste au groupe de ne pas assez communiquer avec le public. Côté musique, c'est suffisamment énergique pour réveiller, suffisamment rempli d'émotions pour transporter, suffisamment intense pour captiver.

En clair, avec les morceaux de leur excellent premier album, on en redemande ! Coma Divine, un groupe d'avenir.

Setlist :

Burn, Sister!
The Odd One Out
From Time to Time
I Remember
Praise the Fallen
Secret Lover
About a Girl
Dead End

KIVIMETSÄN DRUIDI

Sur une note personnelle, il fallait bien un groupe qui débute moins bien. Ce sera Kivimetsän Druidi.

Le public est captivé, et faut dire que cela n'a rien d'étonnant. Les finlandais jouent bien, et leur musique est énergique. Les titres ont des refrains attrayants et des arrangement bien pensés. En plus, leur look folklorique (comme les compatriotes de Battlelore la veille) sont plutôt amusants et aident à se mettre dans une certaine ambiance. Cependant, niveau regret, le chant extrême de Joni Koskinen est un peu (beaucoup) linéaire. Et du côté de la jolie Leeni-Maria Hovila, si son lyrique est appréciable et son timbre joli, on lui reprochera un problème de justesse lorsqu'il s'agit de monter dans les aigus. Là, elle n'assure pas toujours, et parfois, les oreilles n'aiment pas ça.

Bon, niveau ambiance, ils ont sû la mettre. Les personnes sur place semblent avoir adoré. C'est bien là le principal.

Setlist :

Lament for the Fallen
Aesis Lilim
Seawitch and the Sorcerer
Pedon Loitsu
Desolation: White Wolf
Blacksmith
Jaassa Varttunut


AMARANTHE

Bon, là, ça devait être l'instant "allez, on va rigoler sur de la pop metal qui ne doit pas assurer".
Ben non. Amaranthe est venu, Amaranthe donna un bon concert. Leur mélange pop-metal-deathmelo-power est dynamique, les pistes sont courtes mais rendent bien sur scène. Ce qui est sûr, c'est que nos suédois/danois sont très énergiques sur scène. La patate, ils l'ont, et ils vont vous la transmettre ! Tout n'est pas parfait, et les scandinaves ont eu quelques petits problèmes de son, notamment les micros des chanteurs masculins qui, tour à tour, ne marchaient plus.

Qu'importe, cela n'est pas venu nuir à la bonne humeur du groupe, souriant et communicatif. Et côté vocalistes, Jake s'en sort pas mal mais manque de puissance, Andy n'est pas mauvais non plus mais fait parfois potiche. Celle qui a le vent en poupe, c'est la jolie Elize Ryd, et c'est elle qui livre la meilleure performance. Vous pensez que sa justesse sur album vient d'auto-tune ? Du tout, elle est tout à fait capable de très bien chanter en live, et de faire preuve d'une grande présence scénique. Les 40 minutes passent plutôt vite, et les pistes de leur premier opus éponyme font leur petit effet. En clair, un très bon concert livré par le groupe, qui restera, à titre personnel, l'une de mes surprises du MFVF !

Setlist :

Leave Everything Behind
Enter the Maze
1.000.000 Lightyears
Automatic
Call Out My Name
Rain
Serendipity
My Transition
Hunger


DEADLOCK

Bon, il faut toujours sacrifier un groupe pour la pause déjeuner dans un festival. N'étant pas fan du tout du metalcore de Deadlock sur CD, j'ai sacrifié ces allemands pour remplir mon estomac.
Je n'ai donc vu que la fin de la prestation. Le public semblait soit comblé, soit dubitatif, certains quittant déjà la foule, allant à droite à gauche (mais loin de la scène) tandis que d'autres headbanguaient à tout va et étaient conquis. Apparemment, un nouveau chanteur sur scène, mais j'avoue ne pas avoir trop entendu de différence avec l'ancien. Peut-être une présence scénique pas assez marquée, laissée majoritairement à Sabine, mais encore une fois, je n'ai pas tout vu !

D'ailleurs, Sabine possède un timbre de voix très pop (beaucoup plus qu'Ailyn de Sirenia pour ceux qui se plaignent), qui colle bien avec la musique. La jeune femme est bien en place, et chante plutôt bien, même si parfois, elle semble forcer un peu trop sur sa voix, dommage. On épargnera un moment guimauve avec une ballade assez mal choisie dans la setlist, mais passons. Des classiques du groupe comme "Code of Honor" ou "Awakened by Sirens" furent joués, ou encore des pistes du nouvel album telles "Brutal Romance" ou "Paranoia Extravaganza". Un show que certains ont appréciés, d'autres non. Pour ma part, ce fut non, mais à chacun de juger de ses propres yeux et oreilles !

BENEDICTUM

Benedictum

Un peu comme Nemhain, du bon vieux heavy traditionnel qui envoie bien !

Les américains ont déjà une particularité : la jolie Veronica Freeman, petite demoiselle avec un réel coffre qui semble parfois jouer avec les limites de sa voix, mais sans en faire trop. Son chant, grave, est très masculin, mais peut aussi se faire très sensuel dans des moments plus doux, et la jeune femme offre une belle palette, beaucoup de ses confrères de sexe mâle peuvent lui envier ses capacités vocales (et ils peuvent aussi en envier aux chanteuses de Triosphere et de Nemhain, d'ailleurs). Côté musique, on navigue surtout dans le dernier album, mais aussi dans le deuxième, et avec un morceau du premier. La musique est aux accents progressifs, mais emporte tout de même, et les fans du genre aimeront aisément le groupe.

Personnellement, j'avais bien envie de voir ce que donnait Benedictum, et je n'ai pas été déçu !

Setlist :

Dominion
Benedictum
Two Steps to the Sun
Dark Heart
At The Gates
Bare Bones
Them
Ashes to Ashes
Shadowlands
Shellshock
Wicca
Beast in the Field


DYLATH-LEEN

Dylath-Leen

Une autre attente de la journée, me concernant (la chronique du nouvel album Cabale arrive d'ailleurs très bientôt !). Je les avais déjà vus, et en gardait une excellente impression. Elle fut confirmée.

Bon, premier regret : le retour des problèmes de son, comme pour Amaranthe. Du coup, les samples ne marchaient pas, ce qui était moins facile pour faire passer l'ambiance souhaitée par le combo. Qu'importe, les français tentent de faire malgré l'absence du mieux qu'ils peuvent ! Et ils s'en sortent bien, jouant des morceaux de tous leurs albums, le 3e était également mis à l'honneur pour notre plus grand bonheur. La belle Kathy avait parfois sa guitare, et, de temps à autre, ne l'avait plus, cela dépendait. Son growl ravageur et très puissant ne laisse pas de marbre, car la musique de Dylath-Leen, on l'aime ou on ne l'aime pas. Ce n'est pas du death classique comme on peut en entendre partout que nos français nous livrent, mais bien une musique très personnelle, originale, atmosphérique, teintée d'éléments progressifs et dark, qui en rebuteront certains mais captiveront les autres. Et il faut dire que ce qu'ils font est très réussi, avec une réelle cohérence ! Igor, le guitariste, viendra appuyer Kathy et parfois même lui voler la vedette, ce-dernier s'en sortant bien également.

Dylath-Leen n'aura peut-être pas séduit tout le monde, mais pourra être fier d'avoir livré une très bonne performance !

Setlist :

Never Rising Sun
Unveiled
Frozen Reflect in a Broken Mirror
The Elder Sign
The Awakening
End of Time
Buy Me a Smile
Forever...
...Still
I Dreamt


TRAIL OF TEARS

Trail of Tears

Le groupe phare du Samedi (en excluant Doro).

Leur mélange gothic/black/sympho fonctionne tout de suite, sur des morceaux d'une efficacité ravageuse. Les refrains font mouche et pour varier le registre, la bande au charismatique Ronny Thorsen puisant également dans tous les albums (ou presque), variant donc aisément le ton. De son grunt puissant, il va conquérir la foule, du moins ceux qui aiment le style car les autres ne risquent pas d'être très emballés, les norvégiens étant un peu plus "violents" que les formations précédentes. Cathrine Paulsen, elle, est impressionnante, et à l'instar de Sonja (Coma Divine), elle vit les morceaux. De plus, sa versatilité est à souligner, d'un lyrique maîtrisé à de superbes graves, mais c'est encore au naturel qu'on la préfèrera. En tout cas, elle semble vraiment à l'aise partout ! Les autres musiciens ne sont pas en reste et instrumentalement, ça suit bien ! Bref, que dire si ce n'est que ça a été une belle grosse claque et que je n'ai qu'une hâte : revoir Trail of Tears en live ! D'ailleurs, nouvel abum en 2012, tout comme Xandria, Nemhain ou Diabulus in Musica. Chouette nouvelle.

DIABULUS IN MUSICA

Ils ont montés bien vite, nos espagnols. La preuve, ils jouent même après Trail of Tears !

Trève de détails techniques, car il est temps de juger leur prestation : oui, elle était bien. Ouvrant par "St. Michael's Nightmare" (note personnelle : mon titre préféré, ça commence bien), on remarque tout de suite que le groupe soigne sa présentation, avec trois choristes dans le fond vêtus d'une cape blanche, donnant un certain aspect énigmatique. Et puis, la jolie Zuberoa chante, et elle chante très bien la demoiselle, dans tous les registres, elle est à l'aise.

Une invitée, Maite Itoiz, viendra prêter main forte à la frontwoman, celle-ci intervenant en tant que guest, pour un très beau duo entre chanteuses. John Kelly sera aussi de la partie sur une piste. De nouveaux morceaux ont été joués, et notamment le tout nouveau single "Sceneries of Hope". Qui annonce la couleur du nouvel album. Un groupe qui vaut le coup d'être vu.

LEAVES' EYES

Leaves' Eyes

A cause de quelques problèmes, je n'ai pas pu voir l'intégralité du set de Leaves' Eyes. Ce qui sera ici retranscrit n'est donc que ce que j'ai pu voir (même si je voulais assister à l'intégralité du concert).

Les allemands et la norvégienne Liv Kristine livreront une bonne performance ce soir-là. Pas la plus marquante, mais quand même agréable. La frontwoman chante plutôt juste et bien, et avec le sourire. On sent qu'elle est heureuse d'être là. De temps à autre, Alexander Krull vient faire des apparitions, plus communicatif que sa femme, plus énergique, mais parfois un peu dispensable. L'univers beaucoup plus folk du combo est beau, et se laisse écouter relativement bien, réussissant l'épreuve du live, même si on peut reprocher un petit manque d'énergie au combo, mais c'est le côté poétique qui prédomine, et celui-ci donne pas mal d'émotions. Carmen de Midnattsol fera une apparition sur "Krakevisa", Maite Itoize sur "Etain" et John Kelly sur "Tell Tall-Eyes" (merci à Nightguest d'Heavylaw pour ceux que je n'ai pas pu voir). Un bon show, qui m'aura réconcilié avec Leaves' Eyes.

Setlist :

Spirits' Masquerade
Velvet Heart
Ocean's Way
Etain
Melusine
My Destiny
Krakevisa
For Amelie
Take the Devil in Me
Tell Tale-Eyes
To France
Froya's Theme
Mot Fjerne Land (Outro)

DORO

Doro

Grosse claque.

La tête d'affiche de cette soirée ne laissera pas de répis et dévastera tout sur son passage avec son excellent heavy metal. Dôtée d'une énergie folle, l'allemande, qui est déjà sur scène depuis presque 30 ans, nous démontre qu'elle mérite définitivement son titre de "metal queen" avec sa fougue et sa voix si caractéristique et toujours aussi maîtrisée. Elle a la forme, notre ex-Warlock, et pioche dans tout son répertoire pour nous offrir le meilleur, en incluant même une inédite : "Raise Your Fist", qui figurera sur le prochain album. De plus, sur "Celebrate", elle invite Liv Kristine (Leaves' Eyes) et Veronica Freeman (Benedictum) pour un trio entre femmes très réussi !

Le temps passe à une vitesse incroyable et Doro fait participer son public, heureuse d'être présente. Une femme humble, très reconnaîssante envers ses fans. D'ailleurs, une fan lui offrira un bouquet de roses au milieu du set, ce qui ne manquera pas d'émouvoir Doro, qui en pleurerait presque de bonheur. Et quand cela est sincère comme cela, c'est toujours beau à voir. D'ailleurs, cette dernière aura du mal à quitter la scène, car si elle pouvait, elle nous livrerait un set bien plus long ! (et on ne serait pas contre). A revoir au plus vite !

Setlist :

Earthshaker Rock
I Rule the Ruins
Fight for Rock
Running From the Devil
Burning the Witches
The Night of the Warlock
Without You
Metal Racer
Für Immer
Raise Your Fist
All We Are
Celebrate

Une journée qui se termine bien. Mais le Dimanche sera tout aussi bien !
 
Photos de Diane Rx



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