Magnus Pelander, guitariste et chanteur de Witchcraft

Mercredi 16 décembre, La Grosse Radio a eu une longue discussion téléphonique avec Magnus Pelander, chanteur et guitariste du groupe de stoner suédois Witchcraft. La musique était évidemment au coeur de la discussion... Mais aussi la vie de façon plus générale.

Votre nouvel album Nucleus sort le 15 janvier. Sur Legend, votre album précédent, vous vous étiez concentré exclusivement sur le chant laissant les parties guitare à Simon Solomon et Tom Jondelius. Est-ce le cas sur cet album ?
 

Magnus Pelander : En fait, c’est le premier album où je joue toutes les parties guitare. C’est une grande première. J’en suis très fier et à la fois curieux d’entendre les retours.

Vos albums font toujours passer des messages forts sur la société qui nous entoure. Quel message voulez-vous faire passer avec ce nouvel album ?

Magnus Pelander : C’est une question difficile. Je suis un peu confus là maintenant tout de suite. Je dirais que le message est le même que celui de l’album précédent. C’est un album qui traite de la vie en général. Notre but est d’inspirer les gens. Je ne vais pas faire de long discours pour remplir les pages d’un magazine. Ce serait inutile et ce serait dénaturer le message en lui-même. Des fois il suffit d’une seule phrase pour faire passer un message, une pensée. Je résumerai donc le message de cet album par une seule et unique phrase : "Suivez votre cœur".

Avez-vous planifié une future tournée européenne ?

Magnus Pelander : Non, à vrai dire c’est un peu compliqué. L’idée première était de réaliser cet album. Cela nous tenait vraiment à cœur. Nous n’avons planifié aucun concert pour le moment. Nous n’y avons même pas encore pensé. Il pourrait y avoir une tournée européenne dans le futur mais nous n’avons concrétisé aucun plan pour le moment.

Si cette tournée européenne venait à exister. Viendriez-vous jouer en France ?

Magnus Pelander : J’aimerais vraiment venir jouer en France. C’est fou, je ne suis jamais allé à Paris et pourtant c’est une ville que j’aimerais vraiment découvrir. Il doit y avoir tellement d’autres beaux endroits à découvrir en France. Quelles sont vos villes préférées ?

Personnellement, je ne suis pas vraiment citadine. Si je devais vous conseiller des endroits à voir ils seraient tous en pleine campagne. Mais il y a tout de même quelques villes que j’aime particulièrement comme Toulouse, Strasbourg, Metz et Rennes.

Magnus Pelander : Cela donne des pistes à explorer. Je ne connais vraiment pas la France.

En parlant concert, quelle est la chose la plus folle que vous ayez faite en tournée ?

Magnus Pelander : Je ne m’en souviens pas. Je n’en ai vraiment aucune idée. Je fais des choses folles la plus part du temps mais pas en tournée. Je reste bizarrement sage. Mais je vais y réfléchir… Je trouverai bien quelque chose à raconter.

Nous y reviendrons plus tard.  Et si vous aviez des fonds illimités, et aucune contrainte que serait le concert de tes rêves ?

Magnus Pelander : Il n’y a pas besoin d’argent ou de quoi que ce soit de matériel pour réaliser le concert de mes rêves. J’ai déjà vécu plusieurs concerts de mes rêves. Il suffit de créativité, du bon jour, des bonnes vibrations, d’un public réceptif, de l’envie de communiquer notre bonheur d’être sur scène. Le concert parfait ne dépend pas d’un endroit. Il dépend du partage qu’il y a entre les musiciens et le public. C’est pour cela qu’il faut se battre pour garder notre créativité et l’envie de partager.

Quelle est la partie que tu préfères dans la création d’un album ? Composer, enregistrer ou être sur scène ?

Magnus Pelander : Tout dépend des périodes. Cela a souvent été être sur scène et les répèt’. Mais pour cette album j’ai vraiment adoré enregistrer. Avec les années, j’ai pris plus d’expérience. Je me sens plus à l’aise et j’ai vraiment pris mon pied à enregistrer le chant et toutes les parties guitare.

Trouve-moi un mot pour définir Witchcraft.

Magnus Pelander : Je dois vraiment en choisir un ? J’en ai trois qui me viennent à l’esprit.

Va pour trois !

Magnus Pelander : Fantasie, horreur et flow.

Est-ce qu’il y a un lien entre ces trois mots ?

Magnus Pelander : Non non aucun. Je les aime bien. Je suis juste un peu fou. Non, sérieusement, je pense qu’ils sont étroitement liés. Le flow mène à la fantaisie. Par fantaisie, j’entends créativité. Et l’horreur … eh bien je ne sais pas trop d’où j’ai sorti ça ! Si ! L’horreur c’est aussi la peur qu’engendre la créativité. La peur que cette fantaisie ne soit pas bien reçue, qu’elle soit incomprise. Mais le fait que les gens soient réceptifs engendre aussi de la peur. C’est terrifiant de partager ses émotions. Je ne sais pas pourquoi, je ressens beaucoup de peur en ce moment.

Passons à quelque chose qui n’a strictement rien à voir avec la musique. Pour connaître un peu mieux les gens j’aime leur demander ce qu’ils lisent en ce moment.

Magnus Pelander : Cela fait des années que je n’ai pas vraiment pris le temps de lire un livre. Je crois que j’ai lui mon dernier livre il y a trois ans. C’était un livre sur une histoire vraie. Une affaire de meurtre irrésolue en Suède. On a retrouvé les restes du corps d’une jeune femme nommée Catherine Da Costa en 1984. Deux médecins ont été mis en examen mais relâchés faute de preuves. L’affaire n’est toujours pas résolue. Elle a fait couler beaucoup d’encre et j’ai lu un des livres qui en résulte. Sinon en ce moment je lis le manga Buddha de Osamu Tesuka.
Ah oui ça y est j’ai une idée pour la chose la plus folle que j’ai faite en tournée.

Et quelle est-elle ?

Magnus Pelander : Je crois que la chose la plus folle que j’ai faite c’est aller manger des crêpes chez un inconnu. Rien d’extraordinaire.

Eloïse: On ne sait jamais ce qu’un inconnu peut mettre dans sa pâte à crêpe !

Magnus Pelander : Oui c’est vrai ! Peut-être que la peur incontrôlable que je ressens en ce moment viens de ces crêpes !

Ce n’est pas moi qui te fais peur j’espère.

Magnus Pelander : Non, définitivement les crêpes ! (rire)

Une dernière question. As-tuun message pour le public français ?

Magnus Pelander : Oui ! “Don’t believe the hype!” et plus sérieusement : Sortez! Sortez, amusez-vous, allez acheter les meilleurs albums que vous pouvez trouver."
 

 

Eloïse Morisse



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