Bienvenue en 2016.
Alex Staropolli et sa bande sont de retour, trois ans après le mitigé Dark Wings of Steel, pour un nouvel opus nommé Into the Legend. Dure est la tâche de ce dernier puisqu'il doit nous prouver que Rhapsody of Fire (de Staropolli) n'a pas sombré depuis le split d'avec son ancien comparse Luca Turilli.
Commençons par la pochette, qui représente ... un dragon. Bon ok pour l'originalité on repassera.
L'album commence donc sur une piste typique des albums de Rhapsody of Fire ("In Principio"), à savoir une mise en situation, de l'instrumental, des choeurs inquiétants, le tout sur presque trois minutes, l'une des plus longues introductions du groupe à ce jour.
Le premier vrai morceau, "Distant Sky", est une petite réussite, une batterie pied au plancher, des soli solides de la part du guitariste Robi De Micheli, le tout relevé par les claviers du sieur Staropoli. Et puis il y a la voix, l'un des meilleurs atouts du groupe, en la personne de l'inratable Fabio Lione. Très en voix, il transforme ce morceau et explose sur un refrain typique de Rhapsody of Fire. Cela fait grand bien d'entendre ça à nouveau sur un album de RoF.
De manière générale, Fabio Lione et consorts sont tous de très bons musiciens et ce n'est pas là que le bas pourrait blesser.
Des instruments plus exotiques comme les sons de cornemuse sont de la partie, sur "Into the Legend" ou encore "Realms of Light". C'est un vrai bon point.
Les balades n'ont jamais vraiment été le fort de RoF, et vous avez sans doute déjà du vous en rendre compte avec celle de ce Into the Legend : "Shining Star" n'égale en rien leur quasi seule réussite Lamento Eroico.
Mais mettons nous d'accord, ce qui fait le sel des albums de Rhapsody of Fire, ce sont les longues pistes de fin d'album. Ici c'est "The Kiss of Light" qui tente de relever le défi. Après plusieurs écoutes attentives, je suis mitigé sur cette pièce. C'est joli, c'est maîtrisé, le chant féminin colle à merveille avec celui de Fabio, le refrain est super accrocheur... mais on s'ennuie! Bien moins recherché ou fouillé que "Heroes of the Waterfall Kingdom" ou même "Gargoyles, Angels of Darkness", ce morceau est un peu trop linéaire et prévisible... LA déception de cet album à mon sens. Et vu qu'elle fait un bon quart d'heure, la note finale sera forcément impactée.
Le reste de l'album est plutôt de bonne facture, des mid-tempo côtoient les titres speed et épique, les refrains sont plutôt accrocheurs, Rhapsody of Fire ne se plante pas non plus complètement sur cet opus.
Rendez vous au prochain pour concrétiser cette embellie par rapport à Dark Wings of Steel!