C’est en 1998 que Hatesphere voit le jour. Crée par le guitariste Peter Hansen, le groupe est un fier représentant du thrash/death Danois. Leur nouvel album nommé New Hell est donc le 9ème de leur discographie.
C’est donc avec New Hell que les fous furieux de HateSphere reviennent en force. Leur dernier album Murderlust sorti 2 ans plus tôt, avait laissé un arrière goût d’inachevé chez les fans qui attendaient un retour du groupe de l’époque de Ballet of the Brute et de To the Nines. Ces albums ont su propulser le groupe vers la lumière ; de belles pièces de thrash. HateSphere fait parti des outsiders du genre, le genre de groupe qui restera certainement dans l’ombre des grands pontes, on pensera notamment à The Haunted, principale influence du groupe. Dans cette position, on ne peut pas se permettre une baisse de régime et l’attention portée à la musique doit être constante sous peine d’être vite oublié.
New Hell est donc un album que les fans attendent au tournant : la tâche n’est donc pas aisée.
L’album démarre très bien avec un « The Executionner » thrashy à souhait, la voix de Hansen est toujours aussi convaincante et furieusement brutale. Les guitares enchaînant les riffs thrash, annoncent le meilleur pour cette nouvelle offrande.
« Head on a Spike » est aussi à citer parmi les titres les plus intéressants de l’album. Sa courte intro nous mets dans le bain dès les premières secondes, enchainant sur des riffs travaillés et une batterie au sommet. L’auditeur a droit à un retour aux années 2000 avec des riffs très typiques et des changements très intelligents de rythmes qui ne manqueront pas de faire remuer la tête des fans.
New Hell fait aussi le travail avec des riffs à la The Haunted. Décidément HateSphere en a sous le pied et c’est un vrai plaisir à écouter.
La production, sans être de haute volée, est très bonne et vous fera passer un agréable moment.
Les basses sont bien présentes et appuient le rythme avec brio. La voix de Hansen est très présente et toujours aussi puissante. Les guitares quant à elles sont toujours aussi acérées et mettent en avant des riffs thrash dont seul HateSphere a le secret. Rappelons que Tue Madsen est à la production de l’album ce qui est synonyme de qualité.
Ce que l’on ne peut pas enlever à HateSphere depuis leurs débuts, c’est leur capacité à jouer leur musique avec une rapidité et une précision sans faille. Quel plaisir d’écouter des titres comme « Master of Betrayal » ou « Your Sad Existence ». Joués à 200 à l’heure, les morceaux sont compacts et offrent des passages épiques comme Slayer pourrait en proposer. Le batteur, toujours aussi agile, redouble de vitesse sur chacun des morceaux et les guitares suivent tout aussi vite avec une technique très intéressante. Une fois l’album terminé, l’impression d’avoir été écrasé par un semi-remorque est bien présente et on a qu’une seule envie, c’est d’y retourner.
New Hell est un excellent cru renouant avec un thrash death à la fois moderne et old school. HateSphere réussi à faire oublier cette coquille discographique qu’était Murderlust pour envoyer ses auditeurs vers ce qui a fait le succès du groupe. On regrettera tout de même l’absence de prise de risque de la part du groupe. En effet, New Hell est dans la droite lignée de ce que HateSphere propose déjà depuis plusieurs années, ce qui pourrait être négatif pour un groupe de cet acabit mais qui devient finalement une force. HateSphere fait du thrash et on ne leur en demande pas plus.
Remarquons que New Hell est très agréable à écouter, avec des morceaux très accrocheurs et brutaux. Si New Hell n’est pas le meilleur album de la carrière de HateSphere, il a au moins le mérite d’être aussi bon qu’un Ballet of the Brute, chapeau bas. Les fans peuvent de nouveau respirer avec un album très coloré et qui sent le bon thrash. Avis aux amateurs de vitesse et de chant hurlé : les 10 titres de ce New Hell sont à écouter sans modération !