En direct de nos régions !
Nous nous sommes rendus en Auvergne, plus exactement dans la salle du Fou du Roy à Vichy, pour un concert de musique extrême proposant du thrash/death et du black metal.
Pour tout vous avouer, nous avons repéré la date car nous avions déjà assisté auparavant, un peu par hasard, à un concert de Morphoss qui nous avait laissé une très bonne impression. De plus, une petite immersion dans les scènes régionales ne peut pas faire de mal de temps en temps. Après tout, il n'y a pas que les grosses pointures des scènes scandinaves dans la vie !
A vrai dire, nous avions une petite inquiétude sur l'ambiance de la salle. En effet, Vichy est réputée pour tout un tas de choses, souvent très éloignées des centres d'intérêts des fans de métal comme l'eau minérale ou des pastilles pour sentir bon de la bouche (hum, quoique, ça peut servir après une soirée !). En tout cas, cette bourgade n'a malheureusement pas la réputation d'attirer des foules dans des concerts métal.
Effectivement, le public n'est pas vraiment au rendez-vous. Pourtant la salle est assez grande, le son est convenable et bien sûr, il y a un bar ! Espérons que la venue de têtes d'affiches (comme ADX qui y joue le 3 décembre 2011 par exemple) va finir par sortir le public des froides montagnes auvergnates !
Mais revenons à notre concert.
La soirée commence avec...
Corpus Funeralis
Nous sommes dans le black metal le plus classique. Bon, notre but étant aussi de faire découvrir et promouvoir les scènes locales, nous n'allons pas insister. La prestation du groupe ne nous a pas laissé un souvenir mémorable à cause de quelques maladresses, mais la reprise de Burzum a été bien exécutée, on sent les influences !
Cult
Ce groupe nivernais propose un thrash/death fortement inspiré par Slayer. Certes, ce n'est pas vraiment original, mais on ne peut pas nier une certaine efficacité. Cependant, chanter comme Tom Araya n'est pas donné à tout le monde. Attention, non pas que le chant soit mauvais, simplement qu'il gagnerait à laisser exprimer davantage sa propre personnalité. Enfin ceci dit, il y a de l'énergie et c'est sans doute l'essentiel !
Altaïr
Nous revenons à du bon vieux black metal. Avec Altaïr, on est dans un registre classique, aux influences les plus sombres. A l'instar des groupes comme Carpathian Forest ou Aura Noir, Altair nous place dans un état proche du malaise, mais l'on doit reconnaître que les compositions sont de qualité. Chantés en français, les titres sont facilement reconnaissables, comme "Sous la lune... Le Feu !" ou "A la mort !".
A décharge, il faut dire que le groupe est actuellement à la recherche d'un batteur et donc le son paraît trop plat et saturé sur fond de boite à rythmes. Du coup, on a l'impression d'être devant un concert d'Inquisition, hypnotisés et attentifs à leur prestation.
Morphoss
Il est déjà tard, minuit est largement passé, quand Morphoss monte sur scène. Malgré un public très mou et dispersé, le groupe balance la sauce ! En terme de prestation scénique, Morphoss se démarque largement et c'est sa force première. Communicatifs, énergiques, la complicité du groupe se ressent en premier.
Les morceaux s'enchainent avec toujours autant d'énergie. Ce que l'on aime chez Morphoss, c'est la qualité des compositions, inspirées d'un bon vieux thrash/death old school lourdement burné. Alternance de passages ultra-rapides avec des passages lents et lourds, que sublime la prestation vocale et scénique passionnée de Fabrice Guet, sans parler de tous les musiciens. Les soli sont rapidement et proprement exécutés par Christophe "Gunz" , en particulier sur le morceau "Doom" où il est tout juste sublime, pendant que la section rythmique représentée par Johnny et Benoît assène des riffs ravageurs.
La batterie est en place et Antoine, le batteur de Morphoss sait parfaitement apporter de la lourdeur, là où il faut.
Une fois de plus, nous n'avons pas regretté le déplacement pour aller voir ces bêtes de scène dont on adore les compos ! Reste à espérer que le groupe trouvera un label de qualité pour promouvoir un death metal que tout le monde cherche à retrouver aujourd'hui.
Comme quoi, en Auvergne, il reste des volcans actifs !
Thomas "Orlanth" et Katarz