Je connaissais Woods of Ypres (RIP David Gold, son fondateur, décédé le 22 décembre dans un accident de voiture), Woodtemple et maintenant il faudra faire avec Woods of Desolation qui vient d’Australie.
Avec Torn Beyond Reason, D. (guitares/ basse) & Tim Yatras (Voix/Batterie) nous proposent un Black Metal atmosphérique teinté de tristesse, de solitude proche d’un Falloch dans la contemplation, pas loin d’un Agalloch dans la construction des morceaux et d’un Drudkh des débuts pour la puissance. L’album est sorti chez Northern Silence Productions. C’est le deuxième album après Toward The Depths sorti en 2008 et plusieurs démos et split-cd.
C’est tourmenté, ça blaste dur, les cris sont possédés mais pas trop mis en avant. Ici, on préfère laisser parler les émotions, les sentiments négatifs et dépressifs d’une musique teintée de sensations bien tristes. Les voix se mêlent à de la double pédale donnant à certains titres comme « Somehow... » un sentiment de solitude et d’abandon extrêmes.
L’album est court et ne dépasse pas les 40 minutes pour seulement 6 morceaux. D’entrée on tombe sur le titre éponyme « Torn Beyond Reason » avec des textes qui ne nous laissent pas d’espoir :
« Beyond the dawn, No new day
A ruined mind of false illusion
Beyond the darkness, deeper still
This sorrow has grown so old »
On continue avec « Darker Days » au tempo intéressant. Les mots sont peux nombreux mais vont droit au but… celui du néant, de la mort, de la fin inévitable. Vous l’aurez compris, les musiciens ne sont pas allé faire la fête avec les gars d’Airbourne autour d’une palette de Foster’s pendant un BBQ de Kangourou.
« An Unbroken Moment » possède de légers chœurs en arrière plan afin d’accentuer la détresse des textes du morceau teinté Black Metal ambiant. « The Inevitable End » joue un peu trop sur le même riff tout au long et quand on sait que le titre est le plus long de l’album on regrette un peu à la longue les 9’ 10’’ du morceau.
« November » est une instrumentale acoustique joliment interprétée et donne peut être un peu d’espoir dans le monde tourmenté de WOD.
« Somehow... » c'est poignant, sombre, porté par une voix grave et abandonnée sans espoir. Les cordes des guitares sont sollicités d’une façon linéaire afin d’accentuer cette sensation d’abandon. Des changements de rythme nous donnent l’occasion d’apprécier le travail de Tim à la batterie…
« Cursed through life & condemned to misery
To be left with nothing... »
Bon après cette ambiance qui vous aura glacé jusqu’aux os, je me demande franchement où l’on peut trouver des forêts si glaciale en Australie…
Lionel / Born 666