Fastway – Eat Dog Eat

Eat Dog Eat, quand le chien se mord la queue

20 ans après leur dernier album, les hard rockeurs anglais Fastway font leur come back avec Eat Dog Eat. Emmenés par « Fast » Eddie Clarke (ex-Motörhead), les musiciens surfent sur la vague old school. Malheureusement, ils reviennent avec un album mou et quelconque.

Plus personne n’attendait Fastway. L’ami Eddie Clarke était tombé dans l’oubli. Alors que son ancien acolyte Pete Way continue de servir UFO et que ses ex-compagnons d’armes de Motörhead sont toujours « Over The Top », Eddie continue tant bien que mal de se refaire une santé musicale. De cette tentative nait Eat Dog Eat, premier album studio de Fastway en 21 ans.

Cette galette est une caricature de vieux hardos sur le retour. Le son est là, le feeling se ressent par moments, mais l’énergie est absente. Le « Fast » Eddie qui déboulait à toute vitesse sur « Overkill » ou sur « All Fired Up » a décidé de lever le pied. Il sert donc un album uniquement occupé par des mid-tempos mous aussi bien dans les riffs que dans les mélodies.

De fait, l’auditeur se retrouve confronté à 44 minutes de musique plate. Rien ne ressort, rien n’accroche. Ne se limitant qu’à une variation de tempo, Fastway s’enlise dans un hard rock ridicule. Parmi ces tous ces titres insipides, quelques titres moyens surnagent, comme « Leave The Light On », avec une ambiance boogie qui ferait presque remuer le derrière de hardos en grand manque de musique. Mais ce n’est pas avec une poignée de titres à peine bons pour une B-side d’All Fired Up que Fastway peut convaincre.

Le groupe est formé par un trio pas du tout « power ». Aux côtés d’Eddie Clarke en préretraite, on retrouve Toby Jepson, connu pour être aussi l’ex-frontman de Little Angels, groupe de rock britannique. Si son timbre médium n’est pas dérangeant en lui-même, l’anglais débite des lignes de chant plates, sans imagination. Aucune mélodie forte à retenir, aucun refrain marquant, tout se suit et se ressemble. A la batterie, c’est un inconnu, Matt Eldrige, qui donne le rythme.

Evidemment, il ne faut pas s’attendre à ce que les solos rattrapent l’ensemble. L’ami Clarke a décidé de servir un album cohérent. Les solos s’inscrivent donc dans la dynamique molle de l’album, arrivent au bon moment, et, si l’interprétation est correcte, ils n’apportent rien à des morceaux déjà vides de substance. « Fast » Eddie Clarke n’a jamais été aussi indigne de son sobriquet, tant la vitesse et le mordant de ses interprétations sont absents.

Fastway

L’old school étant plus que jamais à la mode, le moment était opportun pour Fastway de revenir aux affaires. Cependant, le groupe est revenu sans trouver rien à dire. Déjà oublié par beaucoup, cet album quelconque n’a rien pour se démarquer de la masse des sorties qui grouillent dans les bacs des disquaires. Un groupe dont l’inspiration est « malade comme un chien ».

NOTE DE L'AUTEUR : 3 / 10



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