Après avoir été impressionné par leur prestation lors du HateFest à l’Alhambra avec Marduk et Kataklysm le mois dernier, il me tardait d’écouter le 5ème album des Polonais du groupe Azarath intitulé Blasphemers' Malediction qui vient de sortir (en 2011) sur le label Witching Hour.
Côté line-up il y a du changement autour d’Inferno (Behemoth) et de Bart (qui reprend la basse ainsi que la seconde guitare) : le guitariste Thrufel et le bassiste / chanteur originel Bruno sont partis, remplacés par un personnage charismatique dénommé Necrosodom (ex Thunderbolt, Anima Damnata,…), et on peut dire que cela valait vraiment le coup.
La pochette est l’œuvre de Zbigniew M. Bielak (il a travaillé pour Vader, Watain, Absu, Deströyer 666,…) qui n’est autre qu’une interprétation diabolique de La Création d’Adam de Michel-Ange nous faisant passer des créations sombres précédentes à une élévation vers la lumière sublimée.
Chaque morceau est intelligemment élaboré, avec des finesses dans les interventions des guitares (« Harvester Of Flames », « Lucifer’s Rising »,…), la batterie n’est pas en reste et bien sûr et nous fait penser à certaines parties de Blast-Beasts de Behemoth. La voix est puissante et atteste d’une grande maîtrise du chant lorsqu’on sait qu’on entre ici dans un Brutal Death aux intonations Black et aux textes blasphématoires. Les Breaks sont jouissifs et retournent une structure musicale qui déjà vous avait bouleversée en un rien de temps.
La production est éblouissante par sa qualité, sachant mettre en avant chaque instrument en n’oubliant personne et mettant en avant la puissance du groupe sans oublier le côté brutal que l’on reçoit en pleine tête à l’écoute de cet album.
« Crushing Hammer Of The Antichrist » est un titre tout en puissance et rapidité où l’on apprécie d’autant plus l’intervention de la guitare qui donne ce petit riff malsain. Le solo y est dantesque comme sur de nombreux titres d’ailleurs nous montrant le feeling et la dextérité de Bart. La voix chirurgicale et possédée de Necrosodom vous « pénètre » les tympans sans demander la permission…et c’est bon ! Certains titres comme « Under The Will Of The Lord » vous font rentrer insidieusement dans l’univers satanique du groupe.
L’album est varié en atmosphère, en technicité, en relief musical, en riff en cascade. C’est un plaisir malsain qui nous est donné de découvrir tout au long de ce somment de Brutal Death. On est étonné à chaque virage pris par les structures des titres. Parfois la voix vous agresse, vous intrigue ; parfois c’est un solo qui déboulent à la vitesse de la lumière (« Firebreath Of Blasphemy And Scorn ») qu’on se demande comment le guitariste possède une telle dextérité ; parfois c’est un riff tellement énorme qu’on s’étonne qu’aucun groupe ne l’ait encore trouvé.
Après l’écoute de ce « Chef d’Œuvre » tellement intense, on ne peut qu’espérer qu’Azarath va enfin sortir de l’ombre de ses compatriotes que sont Behemoth, Vader ou Decapitated et que 2012 fêtera enfin l'arrivée de son Règne ! Hail Satan!
Lionel / Born 666