En ce 14 février, trois groupes en pleine tournée font escale dans la capitale. Trois mastodontes de la scène death. Un concert placé sous le signe de l’amour, de la fraternité, et de grosses mandales en pleine poire. Il s’agit bien sûr de Aborted, Septicflesh, et Kataklysm. De l’amour, les groupes en ont à revendre et ça tombe bien, puisque c’est le jour de la Saint-Valentin !
ABORTED
La soirée démarre avec Aborted et une introduction typique du combo. C’est "Meticulous Invagination" qui sera la première claque de la soirée. Le groupe bénéficie d’un son excellent faisant ressortir chaque instrument, mention spéciale pour la basse qui occupe une place de choix dans le mix.
La bande de Sven est très remontée ce soir, ils ne sont pas là pour faire dans la dentelle, bien au contraire. Les titres ravageurs s’enchaîne, on citera brièvement : "The Necrotic Manifesto", issu du dernier effort du combo, qui est une gifle de chaque instant, "Termination Redux", "The Holocaust Incarnate" (la version originale et non celle présente sur Termination Redux), "The Saw and the Carnage Done". La setlist choisie par le groupe est très bien dosée et brasse les morceaux aussi bien récents que plus anciens. Un choix intelligent qui aura fait plaisir aux vieux briscards qui semblent être venus en masse ce soir ainsi qu’aux nouveaux venus dans le monde d’Aborted. Le public est déjà chaud et les pogos et autre batailles que seuls les metalleux pratiquent sont de la partie. La sécurité étant absente au devant de la scène, les slameurs sont légion et effectuent leurs plongeons sur un public déchaîné.
Le show du groupe est d’une précision chirugicale : ici, pas de place pour le hasard ou l’erreur. Les musiciens sont de véritables orfèvres et assènent leur death metal avec professionnalisme.
L’ambiance bonne enfant est bien présente avec un Sven fidèle à lui même, qui parle à son public entre deux castagnes. Saint-Valentin oblige, des ballons en forme de coeur seront lâchés sur le public peu avant la fin de la prestation d’Aborted, ainsi qu’un ballon de forme phallique qui ne manquera pas de faire rire l’assemblée.
Setlist Aborted :
1. Meticulous Invagination
2. Parasitic Flesh Resection
3. The Necrotic Manifesto
4. Hecatomb
5. Termination Redux
6. Expurgation Euphoria
7. The Holocaust Incarnate
8. Coffin Upon Coffin
9. Bound in Acrimony
10. Sanguine Verses
11. Threading the Prelude
12. The Saw and the Carnage Done
SEPTICFLESH
C’est à Septicflesh que revient la difficile tâche de passer après le rouleau compresseur qu’est Aborded. Le combo grec débarque sur scène avec son death symphonique que beaucoup de groupes ont tenté d’imiter et qui s’y sont cassé les dents. Le groupe est heureux d’être présent ce soir et l’affiche clairement.
Spiros, très en confiance parlera à son public de façon très répétée, on aimera ou pas, la sensation reste tout de même des plus appréciables. Comme pour Aborted le son est massif - les ingénieurs auront fait un très beau travail ce soir.
Le groupe jouera ce soir quatre titres de son dernier album, Titan. A noter que la setlist est composée de huit titres, ce qui ne laisse que peu de place aux anciens morceaux du groupe. Un choix pourtant logique, mais qui déçoit tout de même. En effet, l’aura du groupe n’est pas la même que par le passé, et même si Titan reste un album de très bonne qualité, on regrettera de ne pas entendre un morceau tiré de Revolution DNA, par exemple.
Spiros rend pour conclure hommage aux victimes des attentats de Paris avec la chanson "Prometheus".
Setlist Septicflesh :
1. War In Heaven
Ӭ2. Communion
3. Order of Dracul
4. Pyramid God
5. Prototype
6. The Vampire from Nazareth
7. Anubis
8. Prometheus
KATAKLYSM
La tête d’affiche de la soirée est donc Kataklysm. Le public est en délire et n’a de cesse de crier le nom du groupe. C’est sur "Breaching the Asylum" que le combo démarre son show. Kataklysm servira un set très coloré, passant en revue sa discographie bien fournie avec des titres récents et plus vieux : "As I Slither", l’imparable "The Ambassador of Pain", le mythique "In Shadows & Dust"…
Si Kataklysm a pris la décision d’enterrer sa période brutale pour se concentrer sur du death mélodique, le groupe n’oublie pas ses fans des premiers instants, qui ne jurent que par cette première période qui a d’ailleurs propulsé le groupe vers la lumière.
C’est donc un show empreint d’une certaine bestialité auquel nous avons droit ce soir. Même les titres les plus calmes de Of Ghosts and Gods semblent trouver un second souffle et un regain d’agilité.
Maurizio fera travailler ses biceps tout au long du set, aidant les slameurs à rejoindre la scène. Remarquons qu’il est assez rare de voir un groupe autant inciter le public à le rejoindre sur scène faire du headbang, se balader autour des musiciens puis repartir comme ils sont venus. Si l’intention reste louable, il faut bien avouer que voir des inconnus monter sur scène pendant une heure finira par être agaçant et gâcher le spectacle.
Of Ghosts and Gods est à l’honneur avec pas moins de 4 titres qui seront joués, mais il faut le dire, ce sont bien les anciens morceaux qui rendent le public hystérique.
C’est ainsi que se termine cette soirée qui restera probablement gravée dans beaucoup d’esprits, grâce à une ambiance aux petit oignons, des groupes proches de leur public, et heureux d’être présents.
Setlist Kataklysm :
1. Breaching the Asylum
2. If I Was God... I'd Burn It All Ӭ
3. As I Slither
4. The Black Sheep
5. Manipulator of Souls
6. At the Edge of the World
7. Thy Serpent's Tongue
8. Push the Venom
9. The Ambassador of Pain
10. Where the Enemy Sleeps...
11. Soul Destroyer
12. The Chains of Power
13. Open Scars
14. In Shadows & Dust
15. Crippled & Broken Ӭ
Rappel :
16. Iron Will
17. Elevate
Crédits photos : Béranger Bazin (Lykh'Arts)