Ils avaient sorti Put Your Hands Where I Can See Them en 2010, puis We Created a Monster en 2012 dans lesquels ils mélangeaient metal alternatif, punk rock et metalcore. Les écossais de Yashin reviennent aujourd'hui en force avec The Renegades et des influences metalcore encore plus prononcées.
En effet, ce nouvel album sorti fin février, marque un gros tournant dans la carrière du jeune combo tout droit venu de Glasgow. En plus d'avoir une production bien supérieure à leurs deux opus précédents, le tournant musical que prend le groupe est à la fois surprenant et addictif. Après deux albums orientés metal alternatif, The Renegades arrive avec ses riffs complètement metalcore. Du coup, Yashin présente aujourd'hui un joyeux mélange de metalcore et de pop/punk rock.
Joyeux, c'est le mot, parce que lorsque l'on écoute cet album, c'est le sentiment qui s'en dégage. Peut être pas par les paroles, mais au moins par l'humeur sur laquelle chaque chanson est jouée et chantée. The Renegades commence par une sorte d'intro aux sonorités électro, évoluant sur un lourd riff metalcore et chant screamé. On sait donc ce qui nous attend d'entrée de jeu. S'en suit « The Beginning of the End » qui est en lien direct avec l'intro. L'aspect electro disparaît assez rapidement, laissant place à des riffs de guitares puissants et une grosse basse. On alterne entre le chant clair de Harry Radford et le scream de Kevin Miles, c'est prenant, on en veut encore plus.
Et ça tombe bien parce que « Dorothy Gale » est un réel coup de tonnerre, avec ses riffs à la Parkway Drive, son gros scream, le chant clair en rap et sa rythmique puissante à la batterie. Pas de doutes, dès le début de l'album, on tient déjà une des perles de l'ouvrage des écossais. On se demande donc si les chansons suivantes seront à la hauteur. Et la réponse est oui, très clairement, « D.E.A.D. » le confirme. Sauf que cette fois on se retrouve avec une majorité de chant clair, ce qui offre une diversité de chant assez intéressante d'une piste à l'autre.
« The Renegades » est l'illustration parfaite de ce que veut proposer Yashin avec ce nouvel album. Un mélange de metalcore et de pop/punk rock. Cette chanson est rythmée par ses riffs guitares puissants, allégés par ce chant qu'on pourrait retrouver dans tout groupe de pop rock un peu gnan gnan, sauf qu'ici, ça ne l'est pas. On retrouve aussi de bons breakdowns, maîtrisés au poil par les musiciens. Pas de doutes, malgré l'étonnant mélange musical, ils savent manier à la perfection les éléments de chaque style. Les refrains sont souvent très accrocheurs, quasiment faits pour être passés à la radio. Mais ce qui est important, c'est que ce même chant est vraiment bien calculé afin qu'il n'en devienne pas lassant pour l'auditeur. On n'a pas l'impression d'écouter un simple groupe de pop, c'est un tout musical qui fait que cela fonctionne au mieux.
On fait une petite pause au milieu de l'album avec avec « Mocking Bird » et son chant féminin, pour enchaîner avec l'excellente « Stockholm Sinner » qui nous replonge dans les bases alternatives de Yashin. Des bases de metal alternatif qui sont complètement brouillées par des parties encore typées très metalcore à base de gros screams et lourds breakdowns. Les deux titres suivants « Long Live Salvation » et « Dead Spells » sont dans la même lignée. En revanche, les deux derniers titres de l'album sont très intéressants. L'un est un énorme point fort de l'album, l'autre est la grosse tâche qui vient gâcher l'ambiance.
« Play Me » est donc un des trois moments très forts de l'album. Ce titre présente des sonorités pop rock, metalcore, hard rock mélodique... La rythmique excelle dans le domaine du core, pendant que les guitares leads la pimentent le tout avec leurs sonorités hard rock, avec un chant typiquement pop. Et c'est là que le breakdown arrive avec son chant en scream pour enchaîner sur le seul solo de guitare de l'album. Excellent moment.
« Circle The Sun » est donc, comme vous l'aurez compris, le point noir de l'album. Une sorte de petite ballade électro, piano, chant clair, qui ressemble par moments à « Apologize » que Timbaland avait sorti avec OneRepublic en 2009. Donc autant dire que ça fait un petit choc d'entendre ça à la fin d'un album aussi énergique.
Bon on finit sur cette petite déception. Mais si on l'oublie et qu'on se fixe sur tout le reste de l'album, on se rend clairement compte que Yashin vient de poser une bombe dans sa discographie, mais pas que. Ce mélange pop / core est intéressant au possible, aucunement ennuyant et surtout carrément addictif. C'est du tout bon pour les jeunes écossais, qu'ils continuent comme ça et ils iront loin, très loin.