Unisonic – Ignition (EP)

4... 3... 2... 1... Ignition!

4 titres en amuse-gueule, 4 morceaux proposés en apérétif afin de satisfaire la grande faim des fans d'antan, car oui pour certains le vieux Helloween période Keeper of the Seven Keys serait presque de retour dans ce Unisonic formé entre autres de Michael Kiske et de Kai Hansen.

Et pourtant, s'emballer en ce sens ne servirait à rien et ne pourrait qu'occasionner quelques déceptions plus ou moins légitimes. Car Unisonic n'est pas Helloween, ses membres y tiennent d'ailleurs beaucoup. Après tout, Michael Weikath et Markus Grosskopf ne sont pas là, et les deux ex-citrouilleux sont entourés de musiciens qui ne sont pas là uniquement comme faire-valoir. Mandy Meyer (guitares) et Kosta Zafiriou (batterie), mais surtout Dennis Ward (bassiste qui co-produit cet EP et donc l'album qui va suivre) ont eu leur mot à dire, imposant également un certain style plus typé hard rock (Gotthard et Pink Cream 69 étant leurs formations d'origine) qui leur est propre.

Bref, venons-en au fait. Tout d'abord certains pourraient se demander pourquoi nous mettons autant l'accent sur un EP/Mini Album qui ne fait que "préparer le terrain" du premier album éponyme à paraître fin mars chez earMusic/Edel. Tout d'abord parce que nous avons reçu une promo physique qui a permis à votre serviteur de se délecter des permières notes Unisonicienne sur la route en allant au travail, bravant le froid tel un aigle lancé libre vers un monde futur (on s'égare, son s'égare)... Non, tout simplement parce qu'il s'agit avant tout d'un petit évènement, et que beaucoup d'entre vous attendent d'en savoir plus sur ce nouveau projet.

D'ailleurs, plus qu'un projet, Unisonic s'avère être un véritable groupe de 5 hommes semblent-ils revigorés par un esprit commun : faire de la bonne musique rock et ce sans prise de tête. On sent une certaine joie de vivre à l'écoute de ces 3 morceaux... Mais aussi de la piste live finale qui, effet d'annonce oblige, reprend un vieux titre culte de nos chers Helloween présent sur le Keeper of the Seven Keys Part II de 1988. "I Want Out" est ainsi interprété avec brio, enregistré devant un public survolté - même si on est en droit de se demander si quelques "hourras" n'ont pas été surmixé pour rendre le tout encore plus fun. Peu importe, l'esprit d'antan semble intact même si Michael a besoin de reprendre un peu plus son souffle, notamment avant le "freeeeeeee" final. Aucune fausse note, une basse bien en avant qui percute comme elle se doit, des guitares à la hauteur même si quelques imprécisions font leur apparition ici ou là, bref une vraie ambiance live qui annonce de belles choses lors de prochaines tournées.

Unisonic 2012

Pour le reste, aucune surprise car les 3 morceaux originaux proposés feront bel et bien partie de la mouture finale. On peut cependant tempérer cette affirmation avec le titre "Souls Alive", proposé ici en version démo et au son donc plus "étouffé". Visiblement à l'état d'avancement quasi abouti, on ressent une bonne vibration qui méritera d'être confirmée sur ce CD. Une composition assez classe bien que manquant peut-être d'une certaine puissance, à voir donc si le tir est corrigé en version finale. A noter également une intro qui semble avoir été entendue auparavant... qui a dit Helloween ? Reste à savoir quelle période et quelle chanson. Le "gros" de cet EP se voit donc constitué de deux pistes en version mixées et masterisées telles qu'elle seront présentées sur le Unisonic premier du nom. Si le single (voir vidéo ici) éponyme speede bien, n'étant pas sans rappeler une période plus Pink Bubbles Go Ape que Keeper d'ailleurs, il s'avère aussi efficace que potentiellement agaçant selon l'humeur dans laquelle on se trouve. Très simple, hymnesque sans prise de tête, il est au passage bien plus typé "power metal" que son confrère placé en 2ème position. Et au final c'est bien ce "My Sanctuary" qui rafle les honneurs, dans un mode bien plus hard rock à la Aerosmith-Guns n' Roses et compagnie, à la mélodie appliquée et au refrain qui s'entonne dès la première écoute. Une vraie réussite, peut-être bien même une perle qui ne demande que meilleure rutilance placée dans un album plus complet et varié.

Vous l'aurez sans doute compris, difficile de juger un tel travail. Nul doute que l'album sera attendu avec impatience et ce encore plus à l'écoute de cette première mini-offrande. Kiske, Hansen & co n'ont pas fini de faire parler d'eux. Et c'est tant mieux.

Note : 3.75/5 (bien que celle-ci ne soit que purement informative)
 

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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