Nashville Pussy au Forum de Vauréal (09.02.2012)

Nashville Pussy est en ville ce soir. Et pour changer de Paris, on se retrouve au Forum de Vauréal dans le Val d’Oise, grande et belle salle conçue pour le Rock 'n Roll.

Les murs ont déjà vu de nombreuses pointures venues fouler les planches: Napalm Death, L.A. Guns, Bukowski, Dagoba, Queensrÿche, Y & T et bien d’autres encore ; avant d’accueillir très bientôt les Crucified Barbara, Devildriver, UFO, et Michael Schenker Group… rien que ça!

La salle est remplie lorsque je pénètre dans le forum et c'est tant mieux car il fait très froid dehors, la neige n’a pas encore fondue.

C'est à Headcherger d'ouvrir le bal. Le son n'est pas très fort mais cela ne fait pas peur aux Caennais qui nous balancent leur bon Hard Rock teinté de Stoner afin de défendre leur excellent dernier album Slow Motion Disease.

 

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Les normands savent tenir une scène. Sébastien Pierre est charismatique. Sa gestuelle donne un sens à ses propos. Sa voix sait prendre des intonations agressives tout en étant à l’aise sur des passages clairs pour ensuite retomber dans moments bien énervés.

Les guitares de David « Babz » Rocha et Antony Josse donnent le ton, soutenues par une section rythmique très à l'aise avec Romain Neveu à la basse et Guillaume Rocha caché derrière ses futs. Le show est énergique et nous plonge dans la discographie des normands comprenant déjà 3 albums.

Leur Hard Rock 70'/80' avec cette petite dose d’Alice in Chains est fort agréable à écouter. C'est vrai qu'ils n'ont pas peur de la scène, eux qui ont déjà effectué 2 Sonisphères et un Hellfest.

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Un « Without a Nation »  ou un « Up to you » nous permet de voir la puissance que met le groupe à nous envoyer du gros son plein les oreilles.

Du dernier album on a le droit à un « Using People as one of the fine arts » et « All Night Long ».
Ils font également une reprise très personnelle de "Communication Breakdown" de Led Zeppelin et on les quittera avec l’excellent « You Wanna Dance You Gotta Pay The Band » dont le clip est fort sympathique…

Setlist :

Without a Nation
A Thousand Tides
Using People as One of the Fine Arts
Intoxicated
Do You Think of Me
Communication Breakdown (Led Zeppelin Cover)
Spain Summer Sun
Up to You
All Night Long
You Wanna Dance You Gotta Pay The Band

Quand les Nashville Pussy arrivent sur scène à 22H00 la salle est en ébullition. Il est cher d'accéder au premier rang. Ici, pas de pit pour les photographes. Le premier rang est compact et se tient aux avant-postes, les mains bien accrochées à la scène.

Tout de suite on voit que la charmante Karen (Cuda), n'est pas derrière sa basse. Elle est en traitement car on lui a diagnostiqué deux hernies discales au niveau des cervicales. Elle avait d’ailleurs fait un appel aux dons afin que ses fans puissent l’aider. Comme le système de santé aux Etats-Unis n’est pas le même que le notre (remember Chuck Schuldiner, RIP), que la musicienne ne roule pas sur l’or et que le plafond octroyé par son assurance avait été rapidement dépassé, elle ne pouvait plus avancer les sommes nécessaires afin de se soigner…

Elle est donc remplacée par une jeune bassiste aux formes plus que largement généreuses...

 

Nashville Pussy

Ruyters Suys porte un T-shirt très échancré, seulement retenu par des épingles à nourrices et c'est l'œil scrutateur mais tout en restant professionnel que je croise les doigts afin qu'une des épingles cède à la trop forte pression effectuée par la poitrine de la jeune femme.

Blaine, comme souvent, porte son T-shirt de la tournée Defenders of the Faith de Judas Priest qu'il portait déjà à La Loco en 2009.

« Say Something Nasty » entame les hostilités sur un bon rythme avec sa mise en bouche à souhait. Ruyters ne tient pas en place, headbangue, court, saute, s'occupe des refrains,... à la manière d'un Angus au féminin, elle vit la scène intensément, transpire, c'est sa vie, son esprit survole la scène à la manière de sa chevelure blonde qui s’agite dans tout les sens.

 

Nashville Pussy

Blaine scrute le public avec ses deux petits yeux sous sa casquette de routier américain et, juste avant « She's Got the Drugs », il ne manque pas de demander à l'assemblée si on a du hasch. Sur le blues bien gras qu’est « Go to Hell », Blaine tel un preacher nous explique cyniquement :

« Like last night I caught my wife fuckin' two of my friends
A smile on her face, a dick in each hand, guilt runnin' down her chin
Well, I slammed the door, grabbed my 44, I lit a cigarette
Waited for a chance to use this thing, pump the best out yet, yeah »,…

On en redemande, le poussif « Why why why » du dernier album nous laisse sur notre faim avant que le groupe ne quitte la scène pour quelques instants.

On avait l’habitude de le voir à chaque concert et on l’attendait impatiemment ; mais on n’a pas eu le droit d'admirer Ruyters en soutien-gorge léopard, buvant d'une manière osé la bière que lui déversait généralement son cher époux dans le gosier. Nashville serait devenu soft ? Trop classe ? Bien sûr que non, c’est toujours une bonne dose de Rock ‘n Roll bien gras que le groupe nous a délivré.

 

Nashville Pussy

« Go Motherfucker Go », ainsi que « The Age of Pamparius » (reprise de Turbonegro), classiques du groupe, permettent de créer les derniers pogos de la soirée.

Après un très bon show, les membres de Nasville Pussy n’hésitent pas à rejoindre les dernières personnes encore dans la salle afin de partager des verres autour du bar.

 

Lionel / Born 666


Setlist :

Say Something Nasty
I'm So High
Snake Eyes
Go To Hell
High As Hell
All Fucked Up
She's Got The Drugs
Why Why Why

Rappel :

You're Goin' Down
 



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