Ultra Vomit à  Issy-les-Moulineaux (10.02.2012)

Ultra Vomit dégobille sur Issy-les-Moulineaux

Dans le cadre de leur nouvelle tournée française, The Renouvellement of Intermittence, les nantais d’Ultra Vomit sont passé par une petite ville de banlieue parisienne, Issy-les-Moulineaux (92). Accompagnés de Dead Cowboy Sluts et de Merge, nos métalleux bout-en-train ont mis le l’Espace Icare, dans la joie et la bonne humeur, tout en offrant un show fort bien orchestré. La Grosse Radio était présente pour un reportage au sommet des Mountains of Maths.

Merge

Pour ouvrir cette affiche variée, le groupe Merge entre en scène. Petite formation de la région parisienne, le groupe pratique le genre qu’ils nomment « post-hardcore mélodique ». Leurs compos sont assez tournées vers l’ambiant, avec des titres relativement lents, et ont fait le pari d’avoir un chanteur qui alterne cris et chant.

Le pari n’est malheureusement pas tout à fait gagné pour nos jeunes metalleux. D’une part, le chanteur montre qu’il a de gros progrès à faire, aussi bien en chant clair, qui manque parfois de justesse, qu’en scream, qui manque de pêche. On regrettera également des chansons assez peu énergiques, ce qui peut se révéler en deçà des attentes du public venu pour se dévisser la nuque avec Ultra Vomit. Les spectateurs n’étaient malheureusement pas très réactifs à la musique produite.

Merge

Préparant le terrain pour la sortie de son premier EP Transmission en mars, le groupe a raison de poursuivre son entrainement live. Devant une route vers le succès semée d’embuches et une concurrence de plus en plus massive, Merge va devoir se frayer un chemin pour trouver la formule qui va les faire réussir. La route est longue pour une formation qui ne demande qu’à progresser.


Dead Cowboy’s Sluts

C’est avec une scène de film d’horreur diffusée sur un minuscule écran de télévision que Dead Cowboy’s Sluts démarre son set. Ce groupe parisien qui mélange thrash metal et hardcore ne fait pas dans la dentelle, et semble bien décidé à réveiller un public toujours plus impatient de voir Ultra Vomit et toujours plus avide de sensations fortes.

Heureusement pour eux, l’énergie est de leur côté, et nos thrashers, emmenés par le charismatique Ben a arriveront facilement à convaincre le public isséen. Des pogos et circle pits commencent à faire leur apparition dans cette petite salle de l’espace Icare. Un bon accueil leur sera réservé pendant tout le long du concert.

Ben Dead Cowboy's Sluts

Il faut dire que Dead Cowboy’s Sluts est un groupe qui en veut. Aidés d’un son tout à fait correct, les musiciens peuvent balancer leurs compos directes sans jamais lâcher le public d’une semelle. Il faut dire que Ben, hurleur qui emprunte certains gimmicks au grand Phil Anselmo (ex-Pantera, Down), se montrera proche du public du début à la fin du concert, réclamant circle pits et autres débauches d’énergie en tout genre.

La musique directe et efficace du groupe leur aura permis de convaincre un public pourtant pas forcément venu pour eux à la base. L’accueil s’est révélé beaucoup pour ces amateurs de whisky, comme l’a rappelé le bassiste Morgan. Un groupe un peu plus rodé qui mérite toute l’attention des amateurs du genre.

Morgan Dead Cowboy's Sluts

ULTRA VOMIT

Il est maintenant temps pour Ultra Vomit d’entrer en piste. Au programme, gros show vidéo, délires en tous genres de la part des membres tous plus déjantés les uns que les autres, et une foule en délire qui fait partie intégrante du spectacle présenté par les metalleux nantais.

Comme alternative à l’ouverture type Koh-Lanta de l’album Objectif : Thunes, le groupe a décidé de prendre l’imagerie Star Wars pour présenter son entrée en matière. Après la diffusion du thème si célèbre et un texte d’intro truffé de blagues sur l’intermittence, le groupe entre en grandes pompes, déguisés en personnages machiavéliques de la célèbre saga de Georges Lucas. Après un tonitruant "Issy-les-Moulineaux, je suis ton père !" et le meurtre en direct du manager du groupe, les membres tombent le masquent et entament leur set.

Fetus Ultra Vomit

Comme on pouvait s’y attendre, Objectif  : Thunes est largement mis en valeur dans la setlist. Le groupe a trouvé sa direction, et n’a pas l’intention de la lâcher. C’est donc avec le plus grand plaisir que les fans headbanguent sur "Mountains Of Maths" ou chantent en chœur sur "Boulangerie pâtisserie". Mr. Patate n’est pas oublié, et les classiques tels que "I Like to Vomit" ou "Judas Prost" sont toujours présents dans le set. Les nantais se sont également amusés à inclure de nouvelles trouvailles, comme "Chien géant", qui raconte qu’ "on vit tous dans le corps d’un chien géant", ou "Super sexe", qui se passe dans un bordel canadien.

En grande nouveauté sur cette tournée, c’est la présence d’illustrations sur un grand écran en arrière plan qui permet d’apprécier l’intro type Star Wars, ainsi que le générique de fin du même acabit. Pendant les chansons, l’écran montrera diverses déclinaisons du logo d’Ultra Vomit, des images correspondant aux chansons, comme une image de Gremlins pendant l’instrumentale "Gremlins At The Gates" ou encore des illustrations aux couleurs du plus mauvais goût pendant la "minute Manard"

Manard ultra Vomit

Cette partie du show montre le batteur du groupe en train de s’amuser à prendre le micro et chanter une reprise de Lio, "Banana Split", en plus de raconter diverses histoires débiles à l’assistance. Ultra Vomit va d’ailleurs prendre un malin plaisir à faire participer le public sans arrêt. Manard s’amusera à faire répéter certains rythmes de batterie en langage "poum tchak", et le frontman Fetus s’amusera à présenter la ville, à placer autant de blagues que possible dans ses interventions et à inviter un petit metalleux sur scène. Ce dernier sera bien mis à mal par le groupe, le piège en jouant un morceau qui n’existe pas, et le renvoie dans la fosse en le faisant traiter par tout le monde de "Pauv’ Connard".

Le public n’est pas en reste au concert et se montrera bien réactif aux demandes du groupe. On pourra émettre une réserve sur le medley de génériques de dessin animés dédié à Jacou, bassiste du groupe. En effet, disposant d’un public assez jeune, les membres ont bien du mal à rendre le public nostalgique des dessins animés de leur époque. Les fans pourront tout de même se délecter de réentendre "La Bande à Picsou" et "Denver, le dernier dinosaure" en version metal. Une ambiance bon enfant règne dans la fosse, malgré l’excitation palpable des joyeux spectateurs présents ce soir.

Jacou Ultra Vomit

Côté musique, le groupe, disposant d’une parfaire maîtrise de leurs instruments et de leurs chansons, bénéficie d’un son qui permet de mettre leur talent en valeur. On compos connues comme les nouveautés sont très bien interprétés, en témoigne "Pink Pantera", ou Ultra Vomit qui s’amuse à reprendre le générique de la Panthère Rose dans le style que pratiquait Pantera.

Dans un concert aussi riche et fourni en chansons, chacun a pu y trouver son compte. Rencontrant le succès en tournée, Ultra Vomit a tout pour être bien remonté et fournir au public une prestation de qualité sans jamais oublier l’essence comique de chaque titre. Un groupe qui sait se mettre le public dans la poche tout en gardant talent et naturel.

Flockos Ultra Vomit

Setlist

Darry Cowl Chamber
Mechanical Chiwawa
Les bonnes manières
Une souris verte
Gremlins at the Gates
Je ne t'es jamait autans aimer
Boulangerie pâtisserie
Super sexe
Mountains of Maths
Pauv' connard
Croûte de pus
Bouba
Pink pantera
Chien géant
Jack Chirac
La flemme
Banana split (reprise de Lio)
Medley Jacou [Picsou, Ken leSurvivant, Bioman, Bibifoc, Denver]
Welcome to the Jingle
Je possède un cousin
Judas Prost
I Like to Vomit
Outro

Rappel :

Quand j'étais petit
Je collectionne des canards (vivants)

Un grand merci à Hellbangeuse pour les photos live.
 



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