UFO – Seven Deadly

Alors qu’il entame sa 43ème année de carrière, l’un des objets volants les plus identifiables de la constellation Hard-Rock nous revient avec un 21ème album et ce n’est pas pour nous déplaire! UFO sévit en effet depuis l’aube des années 70. C’est durant cette décade qu’ils se forgeront un nom grâce à des hits sans pareil, dont le très célèbre Doctor Doctor connu de tous. Cette période prolixe est aujourd’hui facilement accessible puisqu’un coffret nommé 1973-1979: The Chrysalis Years – ou les années Michael Schenker - est paru l’année dernière, renfermant tous les grands albums studios et live de l’époque. N’hésitez pas à en faire l’acquisition s’il venait à vous passer sous les doigts!

Aux commandes de ce nouvel opus, on retrouve l’infatigable chanteur Phil Mogg, Paul Raymond (guitarres, synthés), Andy Parker (batterie) et le héros de la 6-cordes Vinnie Moore pour sa quatrième coopération avec le groupe. Manque à l’appel le bassiste Pete Way, une nouvelle fois en proie aux démons de la bouteille et remplacé par un bassiste de session.

Les présentations faites, il nous reste à passer aux choses sérieuses: l’écoute de Seven Deadly! C’est ainsi que se prénomme la dernière engeance à la pochette bariolée (et d’assez mauvais goût, il faut l’avouer) devant sortir ce 27 février chez SPV.

Première note, première baffe! Fright Night est une pièce de Hard-Rock absolument géniale composée par Paul raymond. Un gros riff bien puissant nous tombe dessus , soutenu par la voix toujours aussi fraîche et rocailleuse de Phil Mogg reconnaissable entre mille. La seconde piste,Wonderland, est toute aussi puissante avec en plus un refrain qui vous entre dans la tête telle une balle pour s’y loger définitivement. Vinnie Moore en profite pour sortir son jeu aussi aiguisé que technique.

Avec Mojo Town, changement d’ambiance. L’album prend un tournure plus bluesy. On se prend à s’imaginer dans un club Table Dance de Houston sirotant un Bourbon on the rocks. Le temps d’une pause avec Angel Station, seule balade de l’album, et le voyage se poursuit avec Year of The Gun, Last Stone Rider et Steal Yourself, véritables pièces de hard rock sudiste éxécutées avec classe.

C’est sur ce même mode Southern-Blues-Rock que débarque le premier hit potentiel de l’album, Burn Your House Down. Un mid-tempo à la mélodie superbe réhaussée de choeurs féminins plutôt aguichants qui devrait bien passer sur les ondes (quoiqu’en 2012, c’est pas vraiment gagné…).

Si le milieu de l’album nous avait offert de jolis moments de rock sudiste, Fear nous emmène tout de go descendre le Mississippi. Il s’agit d’un blues électrifié accompagné à l’harmonica  facon ZZ Top période Tres Hombres. Vinnie Moore en profite pour nous lancer insidieusement un solo que l’on croirait sorti des doigts… du germain blond! Merci Mr. Raymond pour ce morceau.

Pour conclure l'album, UFO nous livre un deuxième hit en puissance: Waving Goodbye, une nouvelle fois signé Paul Raymond. Intro immédiatement identifiable et refrain taillé pour faire chanter les foules, le tout saupoudré de nappes de claviers bien placées, rien de tel pour laisser à l’auditeur soit l’envie d’entonner ce dernier titre toute la journée, soit de se rejouer l’album intégralement!

UFO 2012

Seven Deadly est donc un album solide et varié. Un album qui ne fait pas dans la facilité prouvant qu’UFO, malgré sa longue carrière, ne se repose pas sur ses acquis et cherche à se renouveler. Il n’y a aucun mauvais morceau sur cet album. Bien au contraire! Fright Night, Fear, Wonderland ou Waving Goodbye sont d’ors-et-déjà des classiques qui devraient faire fureur lors de la prochaine tournée.

Contrairement à nombres de leurs congénères, Phil Mogg, Paul Raymond & Co. ne semblent pas encore prêts à annoncer leur tournée d’adieu!
 

NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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