Alors que leur troisième album, No Cure No Saviour, vient d'attérir dans les bacs et que celui-ci marque une évolution plus metal que hardcore, nous nous sommes entretenus avec le combo britannique de POLAR. en marge de leur concert du Longlive Rockfest. Découvert pour notre part l'an dernier en première partie de Betraying The Martyrs, POLAR. est une des meilleure découverte de ces derniers temps.
Votre troisième album, No Cure No Saviour, est dans les bacs depuis peu. Comment avez-vous appréhendé l’écriture de ce nouvel opus en comparaison des précédents ?
Fabian (guitare) : Très différent puisque déjà nous avons deux nouveaux membres dans le groupe, Jonny (basse) et Tom (guitare), donc ça change la dynamique de travail. On a beaucoup plus travaillé à partir de démo notamment parce que Thomas a la possibilité d’enregistrer des démos de bonne qualité, que l’on ne vit pas du même côté du pays et que cela a permis d’avoir un processus moins chaotique.
Combien de temps justement a pris le processus complet d’écriture et d’enregistrement de l’album ?
Fabian : On a commencé à écrire en Décembre 2014 et on est entré en studio en Août 2015. Cela paraît long mais au final ce fut rapide puisqu’entre temps, nous sommes partit en tournée avec Betraying The Martyrs en remplacement de Make Them Suffer puis il y a eu notre tournée européenne donc tout le processus a été haché.
Est-ce plus stressant de sortir son troisième album ou le premier ?
Fabian : Le troisième ! Parce que dans un sens, tu as beaucoup plus à perdre avec cette sortie qu’avec le tout premier. Il y a beaucoup plus de choses à prendre en compte maintenant parce que beaucoup plus de gens nous écoutent maintenant qu’au départ. Et puis le groupe n’est plus le même que lors du premier album. Je pense aussi que cet album est beaucoup plus heavy, plus porté sur la partie metal que sur la partie hardcore de notre musique.
Jonny, tu as intégré le groupe il y a peu. Peux-tu nous expliquer ton arrivée dans le groupe ?
Jonny (basse) : Je connaissais déjà Woody (Adam Woodford, chant). Il m’a demandé de rejoindre le groupe sur la tournée avec Betraying The Martyrs parce que le bassiste de l’époque ne pouvait pas faire toute la tournée. J’ai accepté puis j’ai continué lors de la tournée en tête d’affiche et ils m’ont demandé si je voulais les rejoindre définitivement, une proposition que j’ai bien entendu acceptée !
Fabian : Pour tout te dire, la première fois que j’ai rencontré Jonny était sur scène pour son premier concert avec nous lors de la tournée avec Betraying The Martyrs ! On a remplacé Make Them Suffer une semaine avant que la tournée commence donc tout s’est fait dans l’urgence d’autant plus que notre ancien bassiste ne pouvait faire que la partie anglaise de la tournée, heureusement que Woody connaissait Jonny en amont.
Vous êtes en tournée actuellement avec Coyotes, Annisokay et The Word Alive, heureux de cette tournée ?
Fabian : Très bien ! Les dates sont de plus en plus remplies, les sets de plus en plus carrés et on s’entend bien ensemble. On a déjà fait quelques dates avec Annisokay dans le passé donc c’est toujours sympa de se retrouver.
Vous faîtes des tournées en tant que première partie et des tournées en tête d’affiche, comment vous gérez ces concerts parfois très différents ?
Fabian : En apportant le maximum d’énergie et en démarrant sur les chapeaux de roues quand tu n’as que vingt-cinq minutes de temps jeu. Quand tu es en première partie, il faut offrir plus que de la musique, il faut avoir une présence sur scène, il faut jouer avec le public, lui faire garder l’attention sur ton set et non pas sur leur téléphone, sur le bar, etc. Il y a moins de pression en étant en première partie parce que ton seul travail est de réchauffer l’atmosphère, de faire monter la température pour ceux que tout le monde attend.
Vous disiez plus tôt que vous travaillez plus avec des démos mais qui initie le début d’une chanson de POLAR. ?
Jonny : Avec ma courte expérience dans le groupe, je peux te dire qu’on commence avec la musique. En général, Fabian et Tom apportent les idées et on construit autour puis quand Adam apporte les paroles, on reprend la chanson et on fait les ajustements qui nous semble pertinent.
Fabian : Le fait que Tom puisse enregistrer des démos de qualité est une renaissance à vrai dire, cela nous facilite le travail et nous permet d’arriver en studio préparé – et on fait des économies. Les paroles, même si elles arrivent après la musique, ont une importance capitale parce qu’en naviguant dans la sphère hardcore, c’est quelque chose de très important donc effectivement on arrondit les angles quand Adam a écrit les paroles pour que les deux parties se complètent à la perfection.
Une chose étonnante avec POLAR., c’est l’importance que prend la basse dans le mix par rapport aux autres groupes du genre qui ont tendance à totalement la cacher. A quoi cela est dû ?
Jonny : Je ne pense pas que ce soit fait intentionnellement mais c’est arrivé parce qu’on voulait avoir un son plus heavy, plus proche du metal et quoi de plus important que la basse dans ce sens-là.
Fabian : On a aussi changé de studio, de producteurs et je pense que cela affecte donc l’importance de la basse je suppose.
Si vous deviez me donner la principale différence entre le public anglais et le public français, ça serait quoi ?
Fabian : Le public français (et européen en l’occurrence) est beaucoup plus actif lors des concerts, les gens réagissent plus à la musique, aux injonctions d’Adam aussi.
Jonny : On a eu de très bons concerts à Londres aussi mais effectivement, l’Europe continentale est beaucoup plus active en concert.
Fabian : Je discutais toute à l’heure avec des fans qui étaient jeudi à Anvers, hier à Paris et aujourd’hui à Lyon. C’est quelque chose qui n’arrive quasiment pas en Angleterre où les gens ne se déplacent pas de ville en ville. La ferveur est plus grande. Peut-être aussi parce qu’il y a un peu moins de concerts qu’au Royaume-Uni.
Il est l’heure de la deuxième partie de notre interview. Si vous pouviez ouvrir pour le groupe de vos rêves ?
Jonny : Je vais rester très classique mais ça serait Parkway Drive ou Architects, définitivement.
Fabian : J’ai un véritablement amour de jeunesse pour Machine Head alors ce serait mon rêve éternel de pouvoir tourner avec eux ou au moins partager l’affiche au moins une fois pour croiser et discuter avec Robb Flynn en backstage ! C’est le tout premier groupe de metal que j’ai écouté alors il y a une grosse part sentimentale.
Si vous pouviez emmener un groupe avec vous en tournée ?
Fabian : On a quelques groupes d’amis qui jouent ici aujourd’hui, je pense notamment à Casey que j’adore et avec qui j’aimerai partager une tournée. Très probablement des groupes anglais parce que j’aime l’idée de faire découvrir l’Europe à des groupes qui sont de villes voisines.
Si vous pouviez écrire un concept-album à propos d’un film, d’un livre ou d’une série ?
Nick (batterie, qui vient de faire son entrée dans la loge) : Un truc complétement fou à propose de Game Of Thrones qui parle de seins et de dragons, la meilleure idée du siècle, non ? Ou alors quelque chose comme Devin Townsend, cet homme est incroyable !
Quel est le premier concert que vous ayez vu ?
Jonny : Motörhead
Fabian : Machine Head
Nick : The Darkness à la Wembley Arena, le meilleur concert de tous les temps !
Quel est le dernier album que vous ayez acheté ?
Nick : Nod de Northlane.
Jonny : Je crois que le tout dernier doit être Subliminal Criminals de Stray From The Path.
Fabian : White Noise de PVRIS !
Pouvez-vous nous donner vos cinq artistes/groupes favoris ?
Nick : Architects – Northlane – Metallica – The Offspring – Limp Bizkit
Fabian : Machine Head – Thrice – Underoath – Parkway Drive – Metallica
Jonny : Metallica – Architects – Parkway Drive – Stray From The Path – Michael Bublé