Tsjuder à  Eindhoven, Pays-Bas (01.03.2012)


 TSJUDER, ENDEZZMA, WELTSCHMERZ 

PAYS BAS (EINDHOVEN)
1er mars 2012

 

Par Katarz et Thomas Orlanth

  Dans une précédente news, nous vous annoncions le concert de Tsjuder (Norvège) à Valenciennes. Ce concert faisait en réalité partie d'une mini-tournée, le « Norwegian Helvete Tour », avec trois dates : Belgique, Pays-Bas, France. Nous avons eu le plaisir de les voir et de les rencontrer pour vous le 1er Mars à Eindhoven, aux Pays-Bas.

  Dans l'après-midi, nous avons été invités à faire un petit tour avec les groupes dans la ville, et, quelques frites et boîtes de thon plus tard, nous nous sommes retrouvés dans une petite salle, le  Dynamo, pour les Norvégiens de Tsjuder, Endezzma et un groupe Hollandais local, Weltschmerz.

 

WELTSCHMERZ (Pays-Bas)

   Autant vous dire que nous ne connaissions pas du tout ce jeune combo Hollandais qui joue un Black Metal dans la plus pure tradition du genre : c'est martial, froid, sans concession. Malgré leur jeune âge et peu d'expérience de la scène, Weltschmerz ne fait pas figure d'amateur et la prestation se montre tout à fait digne ! Les musiciens utilisent le peu d'espace à leur disposition pour être toujours bien placés et n'exagèrent en rien leurs attitudes. Leur language aidant, ils communiquent aussi un peu avec le public. C'est surtout leur maîtrise des instruments qui surprend, tant pour la batterie que les guitares, dont les soli sont franchement excellemment exécutés. Ca commence à bouger tout doucement... Un petit groupe à découvrir pour les jeunes amateurs de Black !

 

 

ENDEZZMA (Norvège)


   La patience est mère de sûreté... ce qui est sûr c'est qu'il en a fallu de la patience pour que Endezzma daigne sortir un album après tant d'années d'existence... Le projet est né en 1993 sous le nom Dim Nagel, mais ce n'est qu'à partir de 2006 que le vocaliste Sorgar décide de se remettre sérieusement au travail pour sortir un premier album intitulé Erotik Nekrosis en 2011. L'album est  autoproduit et passe relativement inaperçu dans le milieu du Black Metal. Mais c'est pour célébrer cette exhumation et cette nouvelle vie nécrosée que Endezzma souhaite se produire sur scène hors de ses frontières. Le choix de compagnon idéal pour cette tournée s'est avéré être les amis d'Endezzma, Tsjuder.

 

  Ce qui est sûr, c'est que ce soir là, nous aurions droit d'admirer quelques bons musiciens. Tout d'abord, la présence scénique du vocaliste ne fait aucun doute et il descend vers le public encore peu échauffé pour mieux faire passer le message.

 

  Là où nous nous sommes pris une énorme claque, c'est en observant le jeu des guitares et de la basse, avec notamment un soliste surdoué, qui contraste malheureusement avec un batteur de session qui ne tient pas la route et s'essouffle régulièrement...  Par moments le très bon son de la salle tourne en cacophonie tant les musiciens ne se trouvent pas en phase, du coup le set manque d'énergie destructrice propre à cette musique. Nous avons donc du mal à nous immerger dans le Black Metal morbide que véhicule le groupe. Seuls les derniers titres nous mettent en appétit, à l'instar de «Svartedal », dont la composition et l'exécution sont juste parfaites et que l'on vous invite à découvrir.

Setlist :

Junkyard Oblivion
Swansong of a giant
Against them all
Antilevitation
Enigma of the Sullen
Soulcleansing
Alone
Svartedal

 

TSJUDER (Norvège)

  Tsjuder monte rapidement sur scène et va donner un de ses meilleurs concerts ce soir là au Dynamo.

 Tsjuder apparaît sur une scène éteinte, avec pour seule lumière celle qui illumine le travail exceptionnel du batteur Anti-Christian et attaque le set avec "Daemon Throne" tiré de leur dernier album, Legion Helvete. Mais comme l'explique le vocaliste Nag dans l'interview qu'il nous a accordée, Tsjuder ne vient pas faire la promo de cet album, mais simplement nous en mettre plein la gueule.

 

  Et ce sera chose faite. Il leur aura suffi de...allez.. disons 30 secondes ? (pour être large) pour parvenir à créer une des ambiances les plus glaciales, noires, malsaines que la scène Black Metal ait jamais connues. Tsjuder vient, comme à son accoutumée nous délivrer un Black Metal extrême et exécuté à la perfection du début du set jusqu'à la fin, mais que les murs de ce petit club et les personnes présentes vont transcender et pousser au bord de ses limites ! Il n'y a tout simplement pas de mots pour décrire la puissance avec laquelle Tsjuder aura joué ce soir là.

  Première chose : le son de cette salle est exceptionnel et Tsjuder projette d'autant mieux sur nous toute sa violence. Les titres s'enchaînent à une vitesse monumentale, et après avoir exécuté « Daemon Throne » (qui rappelons le, n'a pas d'intro) puis "Helvete", on est déjà presque tous à genoux.

 

  Alors, par la suite, on a à peine le temps de ravaler sa langue pour admirer le travail du batteur Anti-Christian, mais appelons le plutôt "Ze Drum Machine", l'"Exécutant". La vitesse et la précision d'exécution sont tels que l'on a du mal à suivre les mouvements de batterie des yeux ! On se croirait devant Frost de Satyricon, avec sa capacité à donner de l'ampleur et de la sensibilité dans le jeu de batterie, mais avec la force de frappe en plus. On a rarement vu une chose pareille. Il ne faillit ja-mais ! et nos yeux s'écarquillent de plus en plus à la vue de son talent au fur et à mesure que le set continue...

 

  Le public est déjà en transe depuis un bon moment et quelque chose d'unique se produit dans la salle... l'énergie de Tsjuder se répand et traverse chaque personne présente puisque tout le monde autour semble possédé. On s'arrache tous la tête, et le pogo part en vrille totale dès la deuxième partie du set. Même les titres nouveaux comme « Slakt » ont un franc succès et sont scandés par le public comme une incantation. "Deathcrush" de Mayhem est exécuté à la perfection.

  Tsjuder est vraiment en pleine forme et l'on se demande comment ils tiendront trois jours d'affilée à cet entrain. Quand ils annoncent « Sodomizing the Lamb », le public devient littéralement dingue.

  Avec seulement trois membres Tsjuder envoie un son inimaginable qui fait froid dans le dos... et qui me laissera une oreille défectueuse et donc un souvenir à vie. 

 

  
Set list de Tsjuder rédigée par Nag (Photo : Anna L.)
 

                                                                                                                                                

PS : Un grand merci à Marcel et Anna pour leur accueil et la possibilité de faire ce Live Report.

Et un petit extrait vidéo du concert, Ghoul et Deathcrush. 

 

 



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