A l’occasion des 30 ans du groupe, les Suédois de la légendaire formation Candlemass ont décidé de (se) faire plaisir et de sortir un EP.
D’autres choses sont prévues également, comme la récente ré-édition vinyle du célèbre Epicus Doomicus Metallicus par exemple. Mais un peu de nouveauté est également très appréciable…
Le morceau phare de cet EP, Death Thy Lover, est un pur produit typé Candlemass.
En effet, le mélange délicat entre une mélodie accrocheuse, un refrain, et des murs de guitare typique, le tout sur un rythme assez lent, nous emmène immédiatement en territoire connu. Il faut dire que Mats Levén et ses compagnons savent y faire. Et que dire des compositions de Leif Edling... Si ce n'est les écouter religieusement !
Le ralentissement de milieu de morceau nous rappelle l’un des points forts du groupe : l’art de faire des ballades qui n’en sont pas vraiment. "Mirror, mirror", cela vous dit quelque chose ? La maîtrise des arpèges lancinants a toujours été une marque de fabrique de Candlemass et "Death Thy Lover" n’y fait pas exception.
Le second morceau, "Sleeping Giant", a également un petit côté tout droit issu du « bon vieux temps », dans le côté presque funky de Candlemass. Attendez, revenez, je plaisantais, funky pour du doom bien sûr.
Vient ensuite mon titre préféré, ce qui n’engage que moi évidemment. "Sinister N Sweet" mélange le côté epicus à la puissance de bons vieux riffs bien lourds. "So sinister and sweet" comme le rappelle si bien la chanson. On ne pourrait pas mieux le dire.
Enfin, "The Goose" vient clôturer cet EP en rappelant à tous, que le doom existe encore bel et bien et qu'au final, il est surtout fait de lourdeur et de guitares. C'est donc avec un morceau instrumental que s'achève cette excellente commémoration de la carrière du groupe.
Candlemass, s’il en fallait une preuve, a su survivre à travers les âges, en restant fidèle à son style unique, tout en se renouvelant juste assez pour éviter les écueils dans lesquels tombent bien souvent d’autres groupes, et qui finissent par ne plus que faire des (mauvaises) reprises d’eux-mêmes.
Cet EP plaira forcément à tout amateur du groupe et j’ai hâte de les voir jouer ces morceaux en concert, avant de conclure sur "Bewitched" et "Solitude" bien sûr. En attendant, d’autant plus que leur tournée évite apparemment la France cette année, il nous reste heureusement de bons vieux haut-parleurs bien saturés !
Death Thy Lover, sortie le 3 juin 2016 chez Napalm Records.
Playlist:
1. Death Thy Lover (7 :04)
2. Sleeping Giant (5 :40)
3. Sinister N Sweet (6 :47)
4. The Goose (6 :46)
Total : 26 minutes et 29 secondes.
Thomas Orlanth
