Anthrax au Download Festival France 2016


Quoi de mieux que de faire une halte par la Stage 2 pour voir un des groupes du mythique « Big Four of Thrash », avant le show d'Iron Maiden sur la Main Stage ? Car oui, Anthrax foule le sol parisien en ce premier jour de festival, et qui plus est, pour nous offrir une prestation de qualité, avec de vrais bouts de thrash metal dedans.

Après avoir pédalé dans la semoule pendant quelques temps, Anthrax semble être enfin de retour sur une pente ascendante. En début d'année Scott Ian et sa bande sortaient For All Kings, un album marquant en quelque sorte un retour aux sources pour le groupe.

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Anthrax est manifestement en forme, puisque l'entrée en scène se fait en courant. C'est par ailleurs avec un morceau du dernier album que s'ouvre la prestation du groupe. "You Gotta Believe" est déjà bien connu du public qui ne se fait pas prier pour chanter dès le tout premier refrain.

Étonnamment, le groupe porte un joli petit uniforme. En effet, tous les membres portent la même chemisette, avec le nom du groupe brodé au dos. Un uniforme, d'accord, mais chacun son look : manches longues pour Joey Belladonna, manches courtes pour Scott Ian, et sans manche pour Frank Bello. Qui a eu cette idée farfelue ? La brigade du style ne s'est pas encore emparée du dossier.

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Le cultissime "Caught in a Mosh" met tout le monde d'accord. Le son est particulièrement bon, ce qui permet de savourer ce classique dans des conditions pour le moins optimales. Joey Belladonna s'amuse sur scène comme un gosse, courant de droite à gauche, le sourire aux lèvres, et s'amusant à envoyer des cannettes de Monster au public.

Anthrax se fend également de ses reprises habituelles, l'ensemble des festivaliers peuvent ainsi s'époumoner sur "Antisocial" de Trust, et sautiller dans tous les sens sur "Got The Time" de Joe Jackson.

Le dernier album est décidément bien mis en avant, avec notamment "Evil Twin", introduit par Scott Ian qui s'essaie timidement à la langue française, et envoyé avec hargne par Charlie Benante à la batterie. La rythmique y est percutante et les choeurs de Frank Bello apportent une touche plus puissante. "Breathing Lightning" rend particulièrement bien en live et se révèle ici plus rentre-dedans que sur la version studio. Scott Ian reste fidèle à lui-même et tient une rythmique de guitare solide et agressive du début à la fin du set.

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Au niveau de la prestation scénique, on peut dire que le groupe a une sacrée pêche. Frank Bello court dans tous les sens, saute et virevolte, adressant de temps à autres quelques grimaces à son auditoire. Joey Belladonna déborde lui aussi d'énergie, s'amusant tantôt avec les cameramen placés à droite et à gauche de la scène, tantôt avec le public. Une bonne humeur presque enfantine émane de son jeu de scène, et son rire à la vue d'un circle pit devient immédiatement communicatif. S'agrippant fermement à son demi pied de micro, Joey Belladonna nous offre d'ailleurs une prestation vocale impeccable.

Le set des cinq Américains se révèle finalement de courte durée, ces derniers auront joué moins d'une heure. Certes, on aurait aimé pouvoir profiter d'une prolongation (de quelques heures) mais il ne faut pas être trop gourmand, vu ce que nous réserve le reste de la soirée de cette première journée de festival : Iron Maiden et Ghost s'apprêtent à entrer en scène.

Photographies : © Marjorie Coulin 2016
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe



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