Monolord au Hellfest 2016


Vendredi-10h30-Valley

Réveil tout en lourdeur
 

Café ultra corsé, tablette de beurre et pot de confiture entiers sur une demi baguette, on a tous une façon brutale d'attaquer la journée. Et en ce vendredi matin, nombreux sont les amateurs de sludge/doom à s'être déplacés pour l'un des trois concerts d'ouverture du Hellfest 2016 , assuré par les Suédois de Monolord.

L'herbe est encore verte et la puanteur des chiottes n'est pas encore omniprésente sous la Valley ce vendredi 17 juin, sous une tente remplie à un bon tiers. En effet, les lève-tôt sont assez nombreux et certains semblent pressés de voir se produire le trio Monolord. 10h30 pétantes, les musiciens montent sur scène, Thomas Jäger se fend d'un sobre « good morning » et c'est parti !


Monolord


« Ce qu'il y a de bien avec le doom, c'est que ce n'est pas saturé » peut-on entendre de la bouche d'un spectateur sarcastique. Les oreilles bourdonnent donc d'entrée avec "Cursing the One" et le plaisir est tout de suite palpable des deux côtés de la scène. Le bassiste Mika Häkki et son béret sautent comme des fous, Esben Willems frappe ses fûts avec dextérité et Thomas Jäger frotte sa six cordes tout en assurant le chant avec un plaisir certain. De l'autre côté de la barrière, la fosse est remplie de façon plus que correcte pour un premier concert. Les nuques se secouent, les poings sont levés vers le ciel et les acclamations retentissent régulièrement.
 

Monolord


Le son est extrêmement lourd et colle parfaitement au mix doom/sludge qui est interprété avec brio par Monolord durant les trois titres joués. À "Cursing the One" viennent donc se greffer le tout récemment sorti "Lord of Suffering" et les douze minutes de "Empress Rising". Pendant cette courte demi-heure, on sent que Monolord est ravi d'être sur cette scène et devant son public. Si le chanteur ne s'exprime que très rarement dans son micro, son sourire et sa gestuelle semblent traduire une certaine gratitude envers cette assemblée investie et captivée par la musique bien « huge » du combo. Une ambiance immortalisée à l'occasion d'une photo prise par Jäger en fin de show.

Rien à reprocher à Monolord, qui a assuré de bout en bout cette première prestation sous la Valley et a apporté quelques rayons de soleil à cette matinée qui en avait bien besoin. A peine le Hellfest entamé, que certains avaient apparemment déjà mal au cervicales...


Monolord


Setlist :

Cursing the One
Lord of Suffering
Empress Rising

Photographies : © Thomas Orlanth 2016
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe



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