Samedi – 16h45 - Temple
Alors que King, le dernier album des Italiens de Fleshgod Apocalypse a été plutôt bien reçu, le combo transalpin s’apprête à fouler les planches de la Temple pour le défendre sur scène. Et c’est devant une tente noire de monde et un public qui s’étend largement en dehors de la Temple que vont jouer les Italiens.
Veronica Bordacchini, la choriste du groupe, apparaît masquée et tenant un sceptre régalien, alors que retentit l’air de « la Marche Royale », introduction du dernier opus de Fleshgod Apocalypse, qui emprunte autant à Richard Wagner qu’à Hans Zimmer. Les musiciens entrent également en scène, en costume renaissance, avant d’attaquer l’épique « In Aeternum ».
Le son dès ce début de concert n’est malheureusement pas optimal puisqu’on peine à entendre les parties de claviers de Francesco Ferrini, relégué sur le côté droit de la scène, ainsi que les chœurs (pourtant magnifiques) du bassiste Paolo Rossi. De même, on regrette que la batterie de Francesco Paoli soit autant trigguée et surtout qu’elle couvre une grande partie du spectre sonore.
La setlist fait la part belle à King, déjà mis en avant sur les backdrops qui ornent la scène, avec pas moins de cinq extraits interprétés au cours des cinquante minutes de jeu. Techniquement, le set de Fleshgod Apocalypse est impeccable, les musiciens font preuve de précision dans leur jeu pour un résultat impressionnant. Et comme pour renforcer la dimension épique de leur musique, Tommaso Riccardi (guitare/chant) et ses acolytes ont prévu des jets de vapeurs sur certains titres. D’ailleurs le public de s’y trompe pas et réserve un accueil chaleureux au groupe, à grand coup de slams et de moshpits.
C’est bien simple, c’est la folie dans le pit, sous les yeux amusés du leader du groupe. Tommaso Riccardi remercie chaleureusement le Hellfest et n’hésite pas à communiquer régulièrement entre les morceaux, allant jusqu’à trinquer à la santé du festival avec une bouteille de vin.
Ce concert de Fleshgod Apocalypse est donc un très bon moment pour les fans du groupe, bien que l’on puisse allègrement regretter l’absence de titres issus d’Oracles (2009), le premier opus du combo. Mais qu’importe, les Italiens parviennent à retranscrire sur scène la technicité et l’efficacité de leur musique, mélangeant de façon parfaitement dosée les influences death metal technique et les influences symphoniques du groupe.
C’est « The Forsaking », extrait de Agony (2011), qui achève ce concert au cours duquel le public tout comme le groupe auront pris un plaisir certain à être présent sous la Temple. On regrette toutefois que les conditions sonores n’aient pas été des plus optimales pour profiter pleinement du set des Transalpins, que l’on espère retrouver prochainement en club.
Setlist Fleshgod Apocalpyse :
Marche Royale
In Aeternum
Gravity
Pathfinder
Cold As Perfection
The Violation
Epilogue
The Fool
The Forsaking
Photographies : © Thomas Orlanth 2016
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