Slaves (+ From A Broken Stereo, Soulwarden) au Backstage by the Mill (16.06.2016)


Entre deux matchs de foot un jeudi soir, La Grosse Radio a laissé son maillot sur le banc du stade pour aller voir Slaves au O’Sullivans Backstage By The Mill : une prestation dont on ressortira avec un avis assez mitigé ! 

 


Le groupe, sensé être accompagné de Palisades (que nous avons déjà vu en ouverture des concerts de Our Last Night l'année dernière par exemple), sera finalement soutenu par deux formations françaises : Soulwarden ainsi que From A Broken Stereo, les Américains annulant leur participation à la tournée.

En s’avançant vers le Backstage, il est possible de reconnaître quelques têtes familières, mais entre les spectateurs de l’Euro, et ceux venus pour le concert, difficile de se faire un ordre d’idée concernant l’importance du public avant d’entrer dans la salle.

Quelques dizaines de minutes se passent, et les premiers jeunes à s’avancer sur scène ne seront autres que Soulwarden. Malheureusement, la fosse reste toujours à moitié vide, ce qui ne facilite pas la tache pour un groupe d’ouverture mais nous les sentons déterminés à nous donner le meilleur de leur metal hardcore ! Quelques petits problèmes sonores, mais les garçons essaient de faire de leur mieux, et c’est respectable. On sourira de certaines maladresses sur la prestance du groupe, essayant tant bien que mal de faire bouger le nombre très restreint de personnes, ce qui n’est pas une mince affaire !


Soulwarden, Slaves, Backstage By The Mill
 

Vint par la suite, une seconde bande de musiciens français, au son tout droit inspiré de nos amis les Chunk! No, Captain Chunk! (du moins c’est que ce nous avons pu en retenir compte tenu du style en live) : From A Broken Stereo


From A Broken Stereo, Backstage By The Mill

From A Broken Stereo, Backstage By The Mill

La salle se remplie doucement, mais est encore loin d’être pleine ; la pluie et le foot auront eu raison des concerts parisiens cette semaine.


From A Broken Stereo commence à devenir un groupe avec de plus en plus d’assurance, les screams sont maîtrisés, et les riffs sont puissants tout en étant carrés :  de quoi rendre la foule réceptive ! Néanmoins, le chant clair est parfois à retravailler, surtout que certaines chansons du quinquet commencent par la seule voix du frontman.

Vers neuf heures et demie, les lumières s'éteignent et la foule se presse vers les premiers rangs pour accueillir les musiciens et leur frontman tant attendu : Slaves et Jonny Craig.
Je ne vais pas directement partir sur les points négatifs de la prestation de Slaves, même si je n’en ai absolument pas été satisfaite.

Slaves, Jonny Craig, Backstage By The Mill

 

Disons que, tout d’abord, si Craig est possiblement l’un des plus talentueux chanteur pour ses performances vocales que je puisse évoquer, l’ensemble des membres de Slaves sont également de très bon musiciens, et ne doivent pas être sous-estimés ou mis en arrière plan. Mais bizarrement, une fois le groupe sur scène, aucun musicien ne m’est familier, et les personnes sur scène sont présentées brièvement.

En effet, il faut se rappeler le parcours périlleux du groupe depuis ce début 2016 : le 30 mars dernier, Alex Lyman (guitariste) annonce qu’il quittera la bande après leur tournée en cours avec le groupe Capture The Crown.

Une dizaine de jours plus tard, Slaves annonce leur breakup après leur dernier show à Santa Cruz en Californie, mais le frontman rectifie vite le tir, en précisant sur les réseaux sociaux, que les amis étant juste dans une passe difficile, et que seulement lui-même et Colin Viera seront les derniers membres restants.

Slaves, Backstage By The Mill

 

La première chanson sur la setlist du groupe ne sera alors pas des moindres, puisqu’il s’agit de « The Fire Down Below », un single paru avec l’album Trough Art We Are All Equals  en 2014, de quoi réjouir les fans les plus assidus. Rien ne me paraît anormal à ce moment là, je suis très satisfaite de la voix de Craig, qui avec une track pareil, relève presque un certain défi en live.

Le début du show (du moins ce que nous pensions être les prémices d’un set fourni…)  forme des passages d’un album à un autre, avec des classiques tels "My Soul Is Empty And Full Of White Girls".
Mais étrangement, quelque chose tracasse alors les gens autour de moi, au fur et à mesure que les titres avancent, il est possible de sentir une certaine fatigue chez le frontman : il ne finit pas ses propres lyrics, interagit de manière plus en plus rare avec son public, lui tourne régulièrement le dos.

Slaves, Backstage By The Mill, Jonny Craig

 

Après à peine 30 minutes de set, Jonny Craig annonce que le groupe en est venu à sa dernière chanson, et s’en va avec son équipe, sans rappel, avec un simple au revoir. Si nous résumons : à 21H30 celui-ci était encore adossé au bar de la salle dans le public, à 22H00 son show est déjà terminé.

Suis-je la seule à trouver cela dégradant pour les fans ayant fait le déplacement, et à m’être indignée d’une attitude aussi détachée ? 
Nous quitterons alors la salle à moitié satisfait, à l’instar de cette portion de setlist, à demi-complète, qui fera passer Slaves pour un groupe d’ouverture lors de son propre concert : ironique. 


Photographe : Emilie Cuer 
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