Vendredi, 10h30 - Mainstage 2
10h30 pétantes, la Mainstage 2 accueille les Californiens de The Shrine, pour le premier concert de cette journée, marquant le coup d'envoi du Hellfest, débutant sous les meilleurs auspices, malgré une météo capricieuse.
Josh Landau (chant/guitare) lance sans attendre les hostilités, très content d’être présent au Hellfest, souhaitant la bienvenue à l’assemblée matinale venue assister à la prestation du trio originaire de Los Angeles. La foule est dispersée mais n’en répond pas moins présente. La bonne humeur est palpable en ce début de festival, en témoignent les personnes vêtues de déguisements divers, se promenant joyeusement de part et d’autre de la pelouse, bientôt piétinée par les festivaliers.
Alors que certains se pressent déjà, non loin de là, sur la Mainstage 1 dans l’attente de la venue de Delain, le public assiste ici à une prestation énergique, qui sent bon le hard rock bien gras teinté de stoner, aux influences très 70’s, de ce sympathique trio.
Le groupe définissant lui-même sa musique de « violence psychédélique », autant dire que cela détonne !
L’ambiance est électrique, davantage au sein du groupe sur scène que dans le public, horaire matinal oblige, mais c’est réellement un plaisir de voir autant de générosité de la part du trio, visiblement ravi de sa présence à Clisson aujourd’hui.
Le chanteur s’offre même un petit trip sur le solo de « Nothing Forever », jouant ainsi guitare derrière la tête. La maitrise technique des Américains n’est plus à prouver.
Le trio pioche équitablement dans ses deux derniers albums, Rare Breed (2015) et son prédécesseur, Bless Off, sorti l’année précédente. Le titre « Destroyers », issu de ce dernier, apparaît particulièrement efficace en live.
The Shrine termine son set avec « Death to Invaders », reprise d’un groupe français des années 80, Soggy, groupe particulièrement important à ses yeux, selon les dires de Landau dans une interview accordée après leur concert. Pour la petite anecdote, c’est après qu'ils ont repris ce titre que le chanteur de Soggy, Patrick « Beb » Bertrand, a contacté les Californiens. Ainsi, aujourd’hui, c’est Beb himself qui foule le sol de la Mainstage, pour cet unique titre.
Le résultat est extra : une prestation surprenante, complètement déglinguée, incluant un frontman apparaissant dans une forme olympique. En effet, Beb, du haut de ses 66 ans, déboulant torse-nu sur scène, tignasse de savant fou secouée frénétiquement, fait preuve d’une énergie folle, se tortillant, s’agitant dans tous les sens, sautillant de part et d’autre de la scène, telle une pile électrique. En observant l’attitude et la forme notable du chanteur, on ne peut s’empêcher de penser à un certain Iggy Pop. Enfin, voici là une très belle façon de clôturer ce set, rock’n roll à souhait.
A suivre, mais surtout, à revoir.
Setlist :
Tripping Corpse
The Vulture
Destroyers
Worship
Dusted and Busted
Death to Invaders
Nothing Forever
Waiting for the War (Soggy cover)
Photos : ©2016 Nidhal Marzouk
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.