Dimanche, 17:40 – Valley
« The Valley of the lost souls »
Tiens ça me rappelle le Hellfest 2012, quand j’avais dû patienter des heures dans la file d’attente des photographes pour shooter le concert de Dimmu Borgir. Aucun rapport bien entendu avec la musique, mais plutôt avec l’affluence soudaine en fin de week-end. Cette fois-ci, je n’ai pas pris en photo un extincteur et je suis quand même rentre dans le pit, mais comme il y avait beaucoup de monde c’était pour l’avant dernier titre. Ce qui peut vous montrer le nombre de photographes qui étaient en attente de clichés, et surtout la notoriété grandissante des musiciens de Kadavar, qui ont su faire leur trou avec leur stoner toujours bien dans le ton actuel.
Le trio, perdu dans ses fumigènes et ses lumières aveuglantes et hypnotisantes, nous balance d’emblée de nouveaux titres tirés de leur dernier album Berlin (arghhh ce « Lord of the Sky »), ville dont ils sont originaires. Les barbus sont en mouvement, Tiger le batteur bouge tellement son corps que l’on ne distingue plus la limite entre sa barbe et sa chevelure, le bassiste Dragon ondule d’avant en arrière dans une transpiration croissante avec des yeux fixés dans le vide. Quand à Lupus, il est bien placé derrière ses retours, headbangant à chaque solo joué sur sa SG.
Le public est déchaîné et veut approcher au plus près des Allemands. Quoi de mieux que de prendre de la hauteur et de slamer dans ces moments de délires, et ce sont des hordes de slameurs qui survolent le public pour tomber dans les bras de la sécurité, qui travaille à la chaîne pendant qu’un préservatif gonflé à bloc parcourt la salle. Quelle progression pour ce groupe, que l’on a vu grimper dans nos cœurs au fur et à mesure de leurs passages au Hellfest, et dont le capital sympathie fait exploser la Valley. Et ce n’est pas la lourdeur d’un « Last Living Dinosaur », tellement épais, qui nous fera penser le contraire. Et comme ils nous ont déjà tués, il n’hésiteront pas à nous lancer un « Come back Life » attendu qui nous ressuscitera.
L’ambiance est joviale, psyché et rock ‘n roll. On a le sourire et ce n’est pas dû à certains parfums opiacés et psychotropes, qui ne nous empêcheront d'ailleurs pas de garder le sourire béat jusqu’à la fin de la nuit…
Lionel / Born 666
Photos : © 2016 Lionel / Born 666
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