Samedi, 15h50 - Mainstage 2
Avant-dernier représentant de la scène metalcore, avant Bring Me the Horizon en sous tête d'affiche le soir, c'est le combo australien de The Amity Affliction qui s'avance sur la Mainstage 2 du Hellfest, pour nous offrir une prestation particulièrement émouvante.
On avait quitté le combo australien en tête d'affiche du Never Say Die 2015 – malheureusement le même soir que l'incroyable combo Nightwish/Arch Enemy/Amorphis – et un an auparavant en ouverture d'Of Mice & Men sur une prestation pas forcément optimale et qui laissait à désirer, vocalement parlant. C'est donc avec une certaine appréhension que l'on accueille le groupe, pourtant très bien placé sur l'affiche.
Juste avant le début du concert, un motard fait son entrée sur la scène et réalise deux cabrioles sous les acclamations du public, cela aura au moins permis à quelques badauds de jeter un œil sur la Mainstage 2. Le quintet déboule ensuite sur scène en proposant au public un tout nouveau titre, "I Bring The Weather Me", disponible depuis quelques jours et qui sera présent dans This Could Be Heartbreak, nouvel opus à paraître au courant du mois d'août. Dès le début on se rend compte qu'Ahren Stringer (basse, chant clair) est dans une bien meilleure forme que dix-huit mois auparavant, et c'est déjà une très bonne chose, tant son chant est ultra prédominant dans la musique de The Amity Affliction. A noter que le musicien porte le tee-shirt de Municipal Waste avec la tête de Donald Trump qui se fait exploser, petit clin d'oeil au combo qui jouera le lendemain sur la Mainstage 1.
Le set se poursuit avec "Open Letter", titre incontournable de la carrière du combo et c'est un véritable plaisir de voir les fans dans la fosse scander les paroles de ce titre. Un titre qui permet de s'imprégner rapidement à la fois de la musique jouée par le groupe mais aussi de l'extrême sensibilité des textes. On y reviendra un peu plus tard notamment sur "Pittsburgh" mais The Amity Affliction possède un sens de l'écriture assez unique, qui parfois verse un peu trop vers la niaiserie et le désespoir, mais qui très souvent fait mouche, comme peu de groupes en sont capables.
A l'inverse d'un August Burns Red, ayant foulé la scène quelques heures auparavant, pas de démonstration technique chez The Amity Affliction : ils offrent une autre vision du metalcore, peut-être un peu plus classique. Le public du Hellfest a donc le droit à des breakdowns, à du chant crié et à une base rythmique ultra compacte qui, sans faire d'étincelles, fait le travail.
Avec six titres issus de Let The Ocean Take Me, c'est une setlist très orientée que nous offre The Amity Affliction et tant mieux vu la qualité de ce dernier. Entre les deux brûlots "The Weigh Down" et "Death's Hand" ou le très personnel "Pittsburgh" qui raconte ce jour lors du Warped Tour 2013, dans la ville de Pittsburgh, où le cœur de Joel Birch (chant) s'arrêta pendant quelques instants suite à une prise trop importante de drogues, l'émotion est présente dans la fosse du Hellfest. Aucune idée du nombre de gens regardant le concert, votre serviteur est dans les premiers rangs, recueillant chaque mot du combo.
On aura vu devant nous un groupe souriant et très content d'être là, et ça fait vraiment plaisir ! A bientôt pour un nouvel album et de nouvelles dates en France.
Setlist :
I Bring The Weather With Me
Open Letter
Lost & Fading
Chasing Ghosts
Never Alone
F.M.L
The Weigh Down
Death's Hand
Shine On
Pittsburgh
Don't Lean On Me
Photographies : © Nidhal Marzouk 2016
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe